Les tirs de roquettes et les bombardements israéliens ont repris
vendredi matin dans la bande de Gaza où un cessez-le-feu a expiré sans
qu'Israéliens et Palestiniens ne parviennent à s'entendre sur sa
prolongation en raison de l’intransigeance des forces d’occupation.
Ces bombardements ont fait vendredi un premier martyr, un enfant
palestinien de 10 ans, ce qui relève à plus de 1.900 le nombre des
martyrs tués depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza le 8
juillet.
Le Hamas a accusé jeudi soir « Israël » de bloquer les négociations
pour une prolongation de cette trêve en n'accédant pas aux demandes de
la délégation palestinienne, notamment la fin du blocus de Gaza qui
asphyxie l'enclave depuis huit ans et la libération de prisonniers.
"Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision
finale, Israël n'a rien proposé", a déclaré à l'AFP un membre du Hamas
au sein de la délégation de négociateurs palestiniens au Caire.
« Israël » "n'a pas accepté de mettre un terme au blocus", a expliqué le
responsable du Hamas au Caire.
De son côté, un responsable du Jihad islamique au Caire, l'autre
faction de la résistance à Gaza, a également annoncé que son mouvement
ne prolongera pas le cessez-le-feu.
AlQassam prête "à se lancer dans une guerre d’usure
Les
brigades AlQassam, la branche armée du Hamas, ont pressé depuis Gaza la
délégation palestinienne au Caire de "ne pas accepter de cessez-le-feu
si elle n'obtient pas satisfaction sur les demandes de notre peuple", et
s'est dite prête "à se lancer de nouveau dans la bataille".
Le porte-parole d’AlQassam, Abu Obaida, a déclaré jeudi que "si nos
exigences ne sont pas acceptées par Israël, nous transformerons ce
conflit en guerre d'usure".
Abou Obaida, présente la possibilité de construire un port sur la
Méditerranée comme la première des exigences de son organisation. Il
réclame aussi "la fin véritable de l'agression (israélienne) et une
vraie levée du siège".
Faute de quoi, les forces d’occupation seront obligés à entrer en
guerre d’usure paralysant la vie dans les grandes villes de l’entité
sioniste, dont la suspension pour plusieurs mois des vols dans
l’aéroport Ben Gourion; ou bien à être attirées dans des affrontements
terrestres qui mettront fin à son armée vaincue.
Netanyahu ordonne de frapper Gaza
L'armée
israélienne a annoncé vendredi avoir repris ses frappes aériennes et
tirs d'artillerie contre Gaza peu après que le Premier ministre Benjamin
Netanyahu lui ait ordonné de frapper l'enclave palestinienne.
"L'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs
d'artillerie, mais n'a pas déployé de soldats à l'intérieur de l'enclave
palestinienne", a précisé un porte-parole militaire, alors que des
témoins et des sources palestiniennes ont fait état de frappes aériennes
dans le nord et le centre de la bande de Gaza.
Selon les médias israéliens, plus de 35 roquettes ont été tirées de
Gaza vers les colonies israéliennes depuis 08H00 (05H00 GMT) et
l'expiration de ce cessez-le-feu de trois jours.
Les autorités d’occupation ont appelé à la réouverture des abris
anti-roquettes publics dans un rayon de 80 km de la bande de Gaza, et
ceux situés au sud de Tel Aviv.