Les autorités tunisiennes ont autorisé récemment à plus de
60 touristes israéliens de pénétrer leurs territoires après une décision
signée par le responsable au ministère de l’intérieur Reda Safar et qui
permet aux touristes israéliens de visiter la Tunisie. Le Premier
ministre Mehdi Jomaa a déclaré que la Tunisie doit « faire de la saison
touristique un succès parce que le tourisme est une des activités qui
apporte de l’argent liquide immédiat pour le pays ».
Lors de l’ouverture d’une conférence économique sur le
pèlerinage juif, Jomaa a déclaré: «Selon les professionnels du tourisme,
le pèlerinage à la Ghriba est la clé pour une saison touristique
réussie ». Il a également ajouté qu’il n’y a aucun motif idéologique
contestant l’ancienne tradition juive de pèlerinage. « C’est une
tradition que nous connaissons, le pèlerinage a eu lieu pendant des
années ».
Selon lui, cette mesure est « habituelle », et « la saison
touristique dépend de la réussite du pèlerinage juif et les mesures
prises sont des mesures traditionnelles et conventionnelles. Le
gouvernement a décidé d’appliquer cette mesure dans le cadre de la
transparence », a-t-il dit.
Et le Premier ministre tunisien de poursuivre : « Soyons
francs : normalisation, pas normalisation, laissons de côté ces grandes
causes s’il vous plaît. Arrêtons de tourner autour du pot. C’est une
tradition connue chez nous, il y a des procédures suivies depuis des
années (...) par tous les gouvernements », a-t-il insisté.
D’après un décret émis le 13 avril en cours, « les juifs
porteurs de visas israéliens pourront entrer dans les territoires
israéliens lors du pèlerinage à la Ghriba et doivent présenter un
manifeste pour mener des investigations sécuritaires et préparer un plan
pour leur sécurité. Ceci concerne notamment les touristes israéliens
participant aux périples touristiques. Ils seront autorisés à se
déplacer hors des villages touristiques où ils séjourneront ». La saison
touristique sera lancée en Tunisie le 8 mai prochain.
Cette décision gouvernementale a été fustigée par des
députés tunisiens qui y ont vu une transgression de l’autorité de la
Constituante.
Sur ce sujet, le chef du Parlement allemand Norbert Lammert
avait adressé une lettre l’an dernier au président de la Constitution
tunisien Mostapha ben Jaafar, affichant ses craintes quant à l’inclusion
de la Constitution une clause qui aurait mené à « l’incrimination de la
normalisation ».
Traduit du journal libanais assafir