Baladi
N°8 - Soutien à la résistance maqdisie palestinienne
Février 2014 - Des Palestiniens sur les ruines de leur maison, détruite par les autorités israéliennes d’occupation dans le quartier arabe de Jabel Mukaber à Jérusalem est - Photo : AFP
La mosquée al-Aqsa est en danger ! La ville d’al-Quds est menacée !
La Palestine est occupée et colonisée par une population étrangère, qui
applique depuis plus de 60 ans un plan d’épuration ethnico-religieuse,
visant à tuer, expulser, sinon à effriter la société palestinienne.
Chaque colonie installée, chaque route tracée, chaque forêt ou parc
plantés ne sont que des moyens de destruction des agglomérations
palestiniennes et de consolidation de l’Etat colonial face au peuple
palestinien résistant. Dans la région d’al-Quds, après Beit Safafa,
partagée en quatre, c’est aujourd’hui le tour de Beit Hanina divisée par
une route coloniale. L’occupant démantèle la vie sociale des maqdisis
avant de les expulser de la ville.
Il a lancé, pour la période des Pâques, une campagne forcenée contre
toute présence chrétienne ou musulmane dans la ville d’al-Quds, au
moment où ses colons militarisés ou non, femmes ou hommes, envahissent
la mosquée al-Aqsa, pour s’en emparer et en chasser les musulmans, comme
cela a déjà été fait dans la mosquée al-Ibrahimi, dans la ville
d’al-Khalil. Tout est prétexte pour judaïser la ville arabe et
palestinienne : l’arrêt des négociations à présent, mais au moment où
celles-ci avaient lieu, la colonisation et la judaïsation n’avaient pas
cessé, au contraire. La répression subie par les Maqdisis s’accentue :
les enfants, les jeunes, les étudiants, les femmes et les hommes, sont
arrêtés et emprisonnés. A présent, ce sont les avocats censés défendre
les prisonniers palestiniens, qui sont devenus la cible des arrestations
et détentions.
Que font les États arabes et musulmans pour aider les Maqdisis à
tenir et à affronter ce massacre civilisationnel ? Rien, sinon donner
carte blanche à l’Autorité Palestinienne pour poursuivre les
négociations, pourtant mortelles pour le peuple palestinien, mais ce
faisant, ils ne font qu’exprimer le vœu de l’ennemi américain. Que fait
l’Autorité palestinienne pour permettre à ses citoyens de tenir bon et
d’empêcher la judaïsation ? Des broutilles, selon les responsables même
de l’Autorité.
Une fois de plus, les Palestiniens se retrouvent seuls pour affronter
l’occupant, les États et peuples arabes étant enlisés dans leurs
propres conflits internes. L’État sioniste a toujours prétendu que sa
présence en Palestine n’était pas au centre du conflit dans la région et
dans le monde, voulant normaliser son occupation. Même si les
apparences actuelles peuvent lui donner raison, il n’en demeure pas
moins que même les conflits internes ont pour cause principale la
présence sioniste et que rien ne pourra être réglé tant que demeure
cette occupation coloniale. C’est pourquoi c’est vers al-Quds et la
Palestine que doivent tendre nos efforts et nos regards. C’est là que se
joue l’avenir de notre nation. Les Maqdisis doivent demeurer dans leur
ville et les efforts doivent tendre à leur assurer les moyens d’y
rester.
I - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse
Prétextant
riposter aux mesures prises par l’Autorité palestinienne consistant à
présenter sa demande à 15 organismes internationaux censés dénoncer
l’occupation sioniste, le gouvernement de l’occupation a déclaré vouloir
construire des milliers de logements dans la zone appelée E1, située à
l’Est d’al-Quds.
Destruction
de bâtiments le 1er avril dans le bourg d’al-Izariyyé. Des unités
spéciales de l’armée d’occupation accompagnées de trois bulldozers ont
mené une incursion à l’est du bourg et détruit tous les bâtiments en
tôle, sous prétexte qu’ils ne sont pas autorisés par l’occupant. Cette
portion de terre où vivent les Jahalin (bédouins expulsés du Naqab en
1948) serait en passe d’être annexée à la colonie « Maale Adomim ».
Les
institutions et personnalités chrétiennes de la ville d’al-Quds ont
déclaré refuser les mesures de l’occupation empêchant d’atteindre les
lieux saints. Suite à leur réunion, le communiqué des institutions
palestiniennes chrétiennes a annoncé qu’elles ont l’intention de lancer
une campagne internationale de dénonciation des mesures racistes de
l’occupation, dont la police interdit les fidèles d’accéder aux églises
en posant des barrages et en fermant les accès.
Selon
l’Association des Etudes arabes, la judaïsation de la ville d’al-Quds a
été menée en transformant 82% de sa superficie en « zone verte », dont
34% pour la colonisation, et l’occupation a construit 11.000 logements
sur 12% de cette superficie, en gardant intact uniquement 6% pour les
Palestiniens, soit 9500 dunums. Comparant la présence coloniale avec
celle des Palestiniens, l’association a fait remarquer que les sionistes
ont installé 35 colonies où vivent 340.000 colons dans 110.000 maisons
alors que les Palestiniens ne possèdent que 58.000 maisons, dont 11.000
avant l’occupation de 1967. L’occupant vise à détruire 25.000 maisons
sous des prétextes divers. Il a déjà détruit 1009 masons et expulsé 4434
Maqdisis, dont 3036 enfants.
Incursion
de dizaines de colons dans Sheikh Jarrah , le 3 avril. Ils ont agressé
la population et détruit des biens, lancé des pierres sur les maisons,
les voitures et les passants. 4 Maqdisis ont été blessés et asphyxiés
par les gaz njectés. Deux Maqdisis (Murad Atiyé, 17 ans et Mohammad
Atiyé, 20 ans) ont été arrêtés par la police sioniste qui a laissé faire
les colons.
- La municipalité de l’occupation est un lieu de propagande et
d’enrôlement pour le « service civil » des Maqdisis dans les
institutions sionistes. Après l’avoir proposé aux Palestiniens de 48,
qui ont réussi à enrayer son effet dévastateur sur la société
palestinienne, le « service civil » est proposé de manière insistante
aux Maqdisis. Il s’agit d’enrôler les jeunes dans des institutions
sionistes prétendûment civiles, moyennant finances, afin qu’ils
démontrent leur allégeance à l’Etat de l’occupation. Le rôle d’appât a
été dévolu à des juives, chargées d’attirer les jeunes hommes pour les
enrôler lorsqu’ils entrent à la bibliothèque. Une conférence de presse
prévue par des associations maqdisies refusant et dénonçant le « service
civil » a été interdite par la police. Selon ces associations, de
nombreux jeunes maqdisis se sont récemment faits enrôlés à cause de
l’attrait financier, n’ayant aucune autre ressource pour faire vivre
leurs familles.
L’institution
coloniale a achevé la construction d’un hôtel touristique faisant
partie de la chaîne Hilton, avec un cachet « juif », sur les ruines du
bâtiment du conseil islamique situé dans la partie ouest de la ville,
face au cimetière historique Ma’manullah.
L’occupation
sioniste de la Palestine poursuit la destruction de la société
palestinienne, depuis 1948. Après Beit Safafa et son morcellement en
quatre morceaux, c’est à présent le tour du bourg de Beit Hanina dont
l’intégralité et le futur sont menacés par la route 334 et le mur de la
colonisation qui séparent les familles.
La
commission de la construction et de la planification de la municipalité
de l’occupation a approuvé le plan de construction d’un site
touristique dans Selwan. Commentant l’approbation du projet,
l’archéologue sioniste Youni Mizrahi a déclaré que le « bâtiment en
question va renforcer l’activité coloniale menée par l’association Elad
dans la vieille ville, et c’est un pas vers la suppression des droits
palestiniens sur la ville et la suppression de leur histoire ». Selon un
quotidien sioniste, le site prévu s’étendra sur 16000 mètres carrés.
Les
colons du mouvement « prix à payer » ont attaqué le monastère Rafat
appartenant au patriarcat latin et situé à l’ouest de la ville occupée.
Des écrits racistes à l’encontre de la vierge Marie ont été inscrits sur
les murs du monastère.
Un immeuble composé de trois étages a été démoli dans le bourg at-Tour, à l’est de la ville sainte.
A
propos de la vente par l’occupation du bureau de la poste situé rue
Salaheddine, à proximité de la vieille ville : le directeur du centre
al-Quds pour les droits socio-économiques, Ziad Hammouri, a affirmé que
toute partie occupante s’empare des bâtiments officiels de la partie
occupée. Cependant, la partie occupante n’a pas le droit de vendre les
biens dont il s’est emparé. Or c’est ce que l’administration coloniale a
fait en proposant à la vente les biens publics ou privés confisqués,
dont l’immeuble où se trouve le bureau de la poste. Le lieu a été
« acheté » par une organisation coloniale.
Dans
le cadre du projet de judaïsation de la ville arabo-musulmane, les
sionistes envisagent la construction d’un complexe culturel et
touristique à l’ouest de la ville. La bibliothèque de ce complexe
comprendrait 1500 ouvrages, dont 500 ouvrages musulmans rares volés des
bibliothèques privées et publiques palestiniennes. En outre, les
vestiges historiques qui seraient exposés sont des vestiges appartenant
au peuple palestinien et ne sont aucunement reliés à une histoire
mythique inventée par les sionistes.
II – Al-Quds occupée : répression
Les forces de l’occupation poursuivent les arrestations d’enfants
maqdisis : le jeune Abdel Karim Haddad (15 ans) a été arrêté le premier
avril dans la vieille ville, sous le prétexte qu’il lançait des pierres
sur les soldats.
Le tribunal de l’occupation condamne le 3 avril le détenu Daoud Najeh
Bkayrat (19 ans) de Sour Baher à 30 mois de prison, après une détention
de 11 mois dans la prison de Eichel, pour participation à des activités
hostiles à l’occupation.
6 avocats maqdisis sont accusés d’aider les résistants emprisonnés :
Shirine Issawi et son frère Medhat, mais aussi Amjad Safadi, Amrou
Iskafi, Nadim Ghorayb et Mahmoud Abu Senina ont été arrêtés et sont à
présents poursuivis par l’occupant. Jawad Boulos, avocat actif dans le
Club des Prisonniers, a déclaré que l’occupation a étendu sa répression à
toutes les catégories de Palestiniens.
L’occupant poursuit les arrestations et les expulsions des fidèles
voulant prier ou étudier ou visiter la mosquée. 8 Maqdisis ont été
expulsés et éloignés pour 17 jours le 10 avril, dont un directeur
d’école, Alaa Abu Shkhaydam, et trois jeunes ont été arrêtés le même
jour, selon le centre d’informations de Wadi Helwa : Mohammad Abu Farha,
Mohammad Ziad, Salah Ajlouni, tous de la vieille ville.
Le centre d’information Wadi Helwa a déclaré, dans son dernier
rapport, que l’occupation a arrêté 120 Maqdisis au cours du mois de
mars, dont 40 enfants, âgés entre 13 et 17 ans. 4 femmes ont été
arrêtées.
Le tribunal sioniste a condamné le prisonnier maqdisi Adli Mohammad
Moragha, 32 ans, à la prison pour 28 mois, accusé d’avoir fabriqué et
lancé des bouteilles incendiaires sur les occupants. Le jeune Mohammad
Nuhad Ubayd, 22 ans, d’al-Issawiya, a été condamné à 30 mois de prison
pour appartenance au FPLP et pour avoir lancé des pierres et des
bouteilles incendiaires sur le convoi du président de la municipalité
sioniste.
III - Al-Quds occupée : les lieux saints
Dans un communiqué paru début avril, l’institution al-Aqsa pour le
waqf et le patrimoine a dévoilé que diverses associations sionistes
proposent des plans pour bâtir le « troisième temple » sur la mosquée
al-Aqsa. La dernière proposition est celle de l’association « Yachay »
consistant à bâtir un temple juif sur la mosquée, qui s’étend de la
porte al-Maghariba, tout au long du mur occidental de la mosquée,
jusqu’à l’école al-Tankaziyya. Le plan propose de s’emparer entièrement
de la mosquée al-Bouraq pour le transformer en entrée principale au
temple proposé, et la construction d’un mur en plexiglas pour séparer ce
temple du reste de la mosquée al-Aqsa.
Selon la même institution, plus de trois mille colons (y compris les
forces sécuritaires) ont investi la mosquée al-Aqsa au cours du premier
trimestre de 2014.
Deux membres du congrès américain ont participé à une incursion dans
la mosquée al-Aqsa. Membres d’une association sioniste aux Etats-Unis,
les deux Américains se sont joints au colon Hayim Ritchman et d’autres
groupes extrémistes, protégés par l’armée de l’occupation, et mené une
incursion dans la mosquée, début avril.
300 sionistes ont mené une incursion dans la mosquée al-Aqsa le 1er
avril. Le 4 avril, 133 colons et des membres des services sécuritaires
ont investi la moquée. Le 19 mars, 100 soldats de l’institution sioniste
ont investi la mosquée et 37 colons accompagnant le député sioniste
Moshe Feglin ont mené une incursion le 20 mars, pratiquant des rites
talmudiques dans la mosquée.
La commission parlementaire de l’occupation dénommée Tsour étudie les
moyens de partager la mosquée al-Aqsa dans le temps et l’espace. Elle a
convoqué les associations sionistes pour une réunion commune pour
préparer ce partage. C’est au cours des Pâques que l’institution
sioniste a l’intention d’accentuer sa présence et imposer ce partage.
La route de la porte al-Maghariba transformée en pont militaire.
C’est le projet qu’étudie l’institution coloniale pour mener des
incursions répétées dans la mosquée et chasser les fidèles.
L’occupant inaugure un tunnel à Selwan le 2 avril, après des années de creusement. Ce tunnel conduit à la mosquée al-Aqsa.
IV - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Le discours du secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en
Palestine, dr. Ramadan Shallah, prononcé à Téhéran dans le cadre d’un
congrès islamique, a suscité de nombreux commentaires au sein de
l’establishment sioniste. Le discours a dénoncé le manque d’intérêt pour
la ville d’al-Quds parmi les musulmans, alors que les sionistes ne
laissent passer aucune occasion pour prétendre que la ville d’al-Quds
leur appartient. Dr. Ramadan Shallah a voulu, dans ce discours, inciter
les mouvements et les États islamiques à reprendre le cours de
l’histoire et à revenir à leurs constantes concernant les lieux saints
et la Palestine.
A l’approche des Pâques, les tensions entre l’administration
coloniale et la population palestinienne s’exacerbe, notamment entre les
Palestiniens chrétiens et l’État sioniste. Monseigneur Hanna Atallah a
dénoncé les entraves à l’accès aux lieux saints chrétiens posés par
l’administration coloniale. Il a déclaré : « Nous avons le droit
d’accéder à nos églises et lieux saints », et appelé l’ensemble des
chrétiens de Palestine à se diriger vers l’Eglise du Saint Sépulcre et à
s’accorcher à leurs droits religieux et nationaux, et à refuser l’état
de fait que les autorités de l’occupation veulent imposer. Il a lancé un
appel à toutes les églises et tous les chrétiens de s’entraider pour
lever les barrages militaires et policiers.
La porte-parole de l’armée d’occupation a déclaré qu’un membre des
forces sécuritaires a été poignardé par un groupe de jeunes, lui
occasionnant des blessures légères.
Le festival « Les enfants d’al-Aqsa », organisé par le mouvement
islamique des territoires occupés en 48, présidé par sheikh Raed Salah,
s’est déroulé pour la douzième année consécutive début avril. Au cours
de ce festival, les enfants sont invités à exprimer leur attachement à
la mosquée en participant à des concours (dessins) et autres activités
(théâtre et chants).
Sheikh Youssef Jomaa, imam de la mosquée al-Aqsa, a dénoncé le
« massacre historique » de la ville d’al-Quds, affirmant la nécessité de
se mobiliser pour préserver l’islamité et l’arabité de la ville sainte,
et son identité palestinienne.
Les gardiens chargés de la mosquée al-Aqsa ont empêché des colons d’y
entrer et les ont chassés, le 3 avril, avec l’aide des étudiants et
fidèles qui s’y trouvaient. Ces colons avaient même l’intention de
célébrer un mariage « talmudique » dans la mosquée. Cependant, d’autres
colons protégés par la police sioniste ont pu y entrer au même moment,
par une autre porte.
L’association « ‘Amarat al-Aqsa et des lieux saints » a organisé le 6
avril un camp de jeunesse à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Ce camp
va durer jusqu’au 17 avril et comprend des activités culturelles et
éducatives et religieuses, ainsi que des concours sportifs.
Les maqdisis ont manifesté le 30 mars en commémoration de la journée
de la terre, journée nationale palestinienne pour la défense de la terre
palestinienne. La manifestation fut réprimée par les soldats et
policiers de l’occupation, qui ont poursuivi les manifestants à cheval
et de nombreuses arrestations ont eu lieu.
Le mufti d’al-Quds et de la Palestine, sheikh Muhammad Hussayn, a
publié les lois et règlements régissant les droits et devoirs des
musulmans envers la mosquée al-Aqsa. Il a déclaré que la mosquée al-Aqsa
est une propriété musulmane occupée, et qu’il est du devoir des
musulmans de la libérer. Elle ne peut être partagée et la souveraineté
musulmane doit y être totale. Il a appelé les musulmans à venir y prier
et à la visiter, autant que possible, à condition de refuser tout acte
consacrant l’occupation. La visite autorisée doit approuver l’identité
arabo-islamique de la mosquée, refuser l’occupation et soutenir ceux qui
la protègent, ce qui n’est aucunement le cas des musulmans français qui
visitent al-Quds avec Hassan Chalghoumi, nommé imam de la mosquée de
Drancy et ami des associations sionistes.
V- Al-Quds occupée : le massacre de Deir Yassin et l’occupation sioniste de la ville d’al-Quds
Le 9 avril 1948, les bandes armées sionistes, rassemblées plus tard
dans l’armée de l’occupation, ont commis un terrible massacre dans le
village de Deir Yassine, situé à l’ouest de la ville d’al-Quds. Dans ce
village habité par 750 Palestiniens, seuls 250 parvinrent à fuir, et 500
furent lâchement massacrés par ces bandes qui ont encerclé le village
de trois côtés. Les Palestiniens massacrés furent ensuite exhibés dans
des camions traversant les bourgs de la partie occidentale de la ville,
notamment les bourgs peuplés de Palestiniens comme al-Qatamon, al-Baqaa
ou Talbiya. Le but consistait à faire fuir la population, craignant
subir le même sort. Les témoignages des survivants affirment que la
population a résisté, mais ses armes désuètes et primaires n’ont pu la
sauver.
Le massacre de Deir Yassin faisait partie d’un plan diabolique pour
procéder à une épuration ethnique de la route située en Yafa et al-Quds,
c’est-à-dire pour l’expulsion et la destruction de tous les villages
situés autour de la partie occidentale de la ville. Le massacre de Deir
Yassine avait pour but de démoraliser les Palestiniens, qui se battaient
dans ces villages et bourgs, sous la direction du grand combattant
Abdel Qader al-Hussayni, tombé martyr le 8 avril 1948. La vie et le
martyre du combattant martyr Abdel Qader al-Hussayni illustrent l’esprit
défaitiste, sinon collaborateur, des régimes arabes, qui ont refusé à
plusieurs reprises de lui livrer des armes pour combattre les occupants.
C’est au cours de la défense du village d’al-Qastal, à l’entrée ouest
de la ville d’al-Quds, qu’il tombe martyr, après avoir livré un combat
acharné contre les milices sionistes, qui ont envahi Deir Yassin, un
jour plus tard et qui se sont livrées au massacre.
VI - Al-Quds occupée : solidarité
L’UNESCO projette d’envoyer une délégation à al-Quds pour observer et
établir un rapport sur l’état des lieux des vestiges historiques de la
ville. Les délégations palestinienne et jordanienne dans l’UNESCO sont
parvenues à convaincre l’UNESCO d’une telle démarche. Seuls les
États-Unis ont voté contre la décision. Cependant, il est rare qu’une
telle démarche soit suivie d’actes ou de dénonciation de l’occupant, le
vote et le rapport de l’UNESCO peuvent être considérés comme des
victoires symboliques, si jamais le rapport qui sera présenté par cet
organisme international admet la vérité.
L’organisation arabe pour les droits de l’homme en Grande-Bretagne a
diffusé un mémorandum à plusieurs institutions internationales
expliquant les dangers qui menacent la ville d’al-Quds et décrivant les
violations graves menées par l’occupation contre les Maqdisis et les
lieux saints, dont la mosquée al-Aqsa.
L’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture
(Isisco) a dénoncé les violations sionistes dans la ville d’al-Quds
lors de sa réunion à Amman en Jordanie, vers la fin du mois de mars, et a
demandé à l’ONU, et à l’UNESCO de prendre des mesures concrètes pour
stopper les creusements des tunnels, pour revenir à la situation
antérieure sur la place et la porte al-Maghariba, et de cesser les
violations du cimetière historique de Ma’manullah.
A Moscou, un congrès dénonce les violations sionistes et la
judaïsation de la ville d’al-Quds. Réuni vers la fin du mois de mars, le
congrès a réclamé au président de l’ONU de prendre des mesures
concrètes pour stopper les violations sionistes. Faisaient partie de ce
congrès plusieurs députés russes, des diplomates, des savants et
pofesseurs d’histoire et de droit, des ONG, des journalistes ainsi que
les ambassadeurs arabes.
Les étudiants palestiniens présents en Grande-Bretagne ont organisé
une journée « al-Quds, capitale de la Palestine » dans les universités
britanniques, afin de diffuser les vraies informations auprès du public
sur la réalité vécue par les Maqdisis.
Un rapport européen dénonce la responsabilité de l’institution sioniste dans la détérioration de la situation des Maqdisis dans la ville d’al-Quds.
Un rapport européen dénonce la responsabilité de l’institution sioniste dans la détérioration de la situation des Maqdisis dans la ville d’al-Quds.
Les Étudiants marocains se solidarisent avec la ville occupée
d’al-Quds : le conseil estudiantin pour le soutien aux causes de la
nation a organisé le 28-29 mars une activité intitulée « al-Quds au
cœur de la nation ».
Avril 2014 - Transmis par Baladi