Les résidents de quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée et
une ONG israélienne ont adressé une pétition à la Haute Cour de Justice
israélienne en raison de problèmes d'approvisionnement en eau.
Selon la pétition, déposée mardi par l'Association pour la défense
des droits civiques en Israël (Acri), la plupart des habitations à Ras
Khamis, Ras Shahada et Dahyat al-Salam, situés dans le camp de réfugiés
de Chouafat, "n'ont pas d'eau, ou quand ils en ont la pression est si
faible que le flux s'arrête régulièrement".
Cela a été le cas récemment pendant trois semaines, précise la
pétition, qui demande aux autorités israéliennes d'intervenir
immédiatement pour que l'opérateur local des services de l'eau assure un
approvisionnement régulier.
Selon Acri, le problème de l'eau est "le dernier exemple, et
peut-être le plus aigu, de la négligence par les autorités israéliennes
des quartiers" situés, comme Chouafat, de l'autre côté de la barrière de
séparation qu'Israël a construit autour de la plus grande partie de
Jérusalem-Est.
Dans les zones palestiniennes de Jérusalem, le réseau d'eau peut
prendre en charge 15.000 personnes alors que la population est estimée
entre 60.000 et 80.000 personnes, précise Acri.
L'avocate d'Acri, Karen Zafrir, a estimé que la municipalité devait
avoir les mêmes obligations, notamment fourniture en eau, envers les
habitants de ces quartiers même s'ils se trouvaient de l'autre côté de
la barrière séparation. "Il s'agit de résidents de Jérusalem, totalement
sous la responsabilité de la municipalité et du gouvernement", a-t-elle
indiqué.