Le mouvement de résistance islamique du
Hamas a organisé hier à As-Saraya dans la ville de Gaza, une fête
nationale pour commémorer l’anniversaire du martyr de ses grands
leaders. Ceux qui ont porté leur dépôts jusqu’à ce qu’ils aient atteint
le martyr dans le sentier d’Allah. Le Sheikh combattant Ahmad
Yassin était le père fondateur du mouvement au début des années 80.
Après qu’il ait senti que son travail a commencé à porter ses fruits, et
qu’il était temps de commencer le programme de la résistance de
l’occupation. Le noyau de l’organisation armée s’est formé en 1982 et ne
tarda pas à tomber sous les mains de l’occupation. Jusqu’à
l’arrestation du Sheikh et sa condamnation à treize ans de prison. Avant
de de sortir trois ans plus tard, lors d’une opération d’échange de
détenus avec la ligue populaire en 1986.
Le Sheikh a fini sa carrière en
achevant la construction du mouvement : jusqu’au moment de son envol
lors de la première Intifada qui était sortie des mosquées dans le camp
de réfugiés de Jabalyah. A la tête de l’Intifada, on comptait ses hommes
et ses partisans. Cela a eu lieu alors que le mouvement nationaliste
palestinien était dans une situation délicate après sa sortie de
Beyrouth. De ce fait, les conditions internes [de ce mouvement] ne leur
ont pas permis de mener une activité de lutte qui aurait affaibli
l’occupation.
Sheikh Ahmad Yassin et le Dr Abdelaziz
Ar-Rantissy, ainsi que tous les autres leaders du mouvement ont béni
l’établissement la branche armée du mouvement « Les brigades du martyr
Azzedine Al Qassam ». C’est ainsi qu’a débuté l’action militaire de Gaza
jusqu’en Cisjordanie. Le Hamas a émergé lors de la première Intifada en
enregistrant des chiffres qui égalisaient ceux des autres forces
nationales. Dont le Fatah. Le mouvement avait ses propres déclarations,
ses grèves, ses activités. C’est sur cette base que l’occupation a
entamé sa chasse contre le mouvement. Avec l’application de la décision
d’exiler ses leaders à Marj Az-Zouhour au sud Liban en 1992, les
attentats martyrs du Hamas ont débuté dans le cœur des territoires
occupés. Ce qui a prouvé que c’était vraiment le nombre le plus
difficile dans l’équation palestinienne. Mais la réalité arabe et
internationale est restée sur sa préférence pour le Fatah et l’OLP.
L’accord d’Oslo a chassé ces groupes armés ainsi que l’infrastructure du
mouvement. Mais l’enracinement du mouvement dans la réalité
palestinienne était plus grand que n’importe quelle guerre qui visait à
le faire disparaitre. Sa popularité grimpait en fonction de ses
souffrances à cause de la censure de l’occupation et l’Autorité
corrompue d’Oslo en même temps.
Le patrimoine d’Ahmad Yassin et Abdelaziz
Ar-Rantissy est un dépôt entre les mains des leaders [actuels] de
l’intérieur et de l’extérieur. Ils n’ont pas le droit de s’en écarter,
quoi que cela puisse leur coûter. Car il n’y a pas plus cher que l’âme
des martyrs qui ont atteint leur fin dans le sentier de l’élévation de
la parole de l’unicité et de la religion. La conservation de ce
patrimoine grandiose qu’ont laissé Yassin, Ar-Rantissy, Siyam,
Almuqadima et Shahada et tous les autres martyrs de la communauté se
concrétise en s’attachant aux constantes nationales et au choix de la
résistance avec les moyens du bord. Mais le plus important de tout cela,
est que le combat dans le sentier d’Allah soit notre rêve le plus cher,
et c’est de cela que l’organisation ne s’est jamais éloigné et n’a
jamais changé malgré tous les problèmes rencontrés de la part des
proches et des moins proches. En général, le chemin de la résistance et
du combat avance et recule selon les conditions.
Le plus important est que l’étendard soit
élevé. Le mouvement avait déjà fait cela auparavant lorsqu’il avait
boycotté les élections de 1996 et a continué le programme de résistance
minimum jusqu’à ce qu’Oslo soit surpris par la création du mur pendant
l’été de 2000. Et il est toujours en conflit contre ce mur raidisseur
jusqu’à dépasser les limites.
Nous sommes tous confiants que cet
excellent patrimoine ne sera pas perdu. Car le travail islamique
résistant est le seul à pouvoir libérer la Palestine, et à redonner
l’honneur à la communauté. Ce qui nous inspire davantage de confiance en
cela, c’est l’échec des négociations. Voire même l‘échec de tous les
plans américano-sionistes de purification de la zone.
Aujourd’hui le Hamas est devant un tournant
difficile. D’un côté il détient un patrimoine grandiose d’héroïsme et
de sacrifices qui ont fait du Hamas, le mouvement le plus populaire dans
le monde islamique. Mais d’un autre côté, il vit une crise qui commence
à susciter beaucoup d’interrogations sur son rôle et sa présence. Car
les populations ne donnent carte blanche à personne mais suivent [les
partis] pour un certain discours, et retire l’allégeance si ce discours
change. C’est ce que le mouvement a voulu concrétiser en renouvelant
l’allégeance et le sermon envers le peuple et ses leaders vivants avant
les morts, ceux de l’intérieur avant ceux de l’extérieur. Les masses qui
sont descendues dans les rues et qui ont manifesté à Saraya est une
preuve irréfutable du renouvèlement de l’allégeance. C’est aussi un
message au monde entier, afin de faire taire les langues de tous ceux
qui ont comploté, ou ont parlé en mal de ce mouvement et de ses leaders
martyrs. Le Hamas est toujours ferme malgré le blocus et les agressions.