Washington aurait proposé de relâcher Jonathan Pollard,
un ancien analyste de la marine américaine condamné à la prison à vie
pour espionnage au profit d'Israël, afin d'assurer notamment la
libération d'un dernier contingent de prisonniers palestiniens, rapporte
mercredi la radio militaire israélienne.Une porte-parole du département
d’État américain, Jennifer Psaki, a toutefois catégoriquement démenti
cette information.
"Il n'y a actuellement aucun plan pour libérer Jonathan Pollard",
a-t-elle déclaré, rappelant qu'il a été "reconnu coupable d'espionnage
contre les États-Unis, un crime très grave, et condamné à la prison à
vie, et il purge sa peine".
Selon des responsables israéliens cités par la radio militaire, cette
proposition permettrait de lever les objections d'Israël à la
libération du quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers prévue à
la fin du mois et conduire à une prolongation des pourparlers de paix
avec les Palestiniens au-delà de l'échéance du 29 avril.
Ce n'est pas la première fois que les médias israéliens évoquent
l'hypothèse d'une libération de Jonathan Pollard, qui serait interprétée
comme un geste de bonne volonté américain pour tenter de sauver les
négociations israélo-palestiniennes.
Israël réclame en vain depuis des années la grâce de son espion qui a obtenu la nationalité israélienne en 1995.
Jonathan Pollard, un ancien expert de la marine américaine, a été
arrêté aux États-Unis en 1985 pour avoir transmis à Israël des milliers
de documents secrets sur les activités du renseignement américain dans
le monde arabe, puis condamné à la réclusion à perpétuité pour
espionnage.