Israël maintient un système stratifié de cartes d’identité qui
désigne les Palestiniens habitant en Cisjordanie avec des cartes
d’identité vertes, ceux de Gaza avec des cartes d’identité rouges, et
les habitants permanents de Jérusalem occupée avec des cartes d’identité
bleues (distinctes de celles des citoyens israéliens). Cette structure
fonctionne afin de séparer davantage encore les Palestiniens tant de
l’occupant que les uns des autres, de limiter leur liberté de
mouvements, et d’institutionnaliser l’inégalité et la discrimination. En
outre, les cartes d’identité israéliennes permettent de différencier
les citoyens palestiniens d’Israël de ses citoyens juifs, et elles sont
couramment utilisées à des fins de ségrégation et pour d’autres
pratiques discriminatoires. Les Palestiniens ayant un statut de résident
permanent à Jérusalem se heurtent à des difficultés bien particulières
en raison d’une telle division.
Bien que soumis à la législation israélienne, les habitants
permanents ne bénéficient pas de la totalité des droits. Loin de là, car
même s’ils sont dans la ville, leur statut les assimile à des
immigrants avec des droits limités. Les cartes d’identité bleues de
Jérusalem sont aussi le seul document qui leur permet de prouver qu’ils
ont le droit de rester dans la ville, Israël imposant de nombreuses
méthodes visant à chasser par la force la population arabe, et à
judaïser Jérusalem. Entre autres méthodes, le Centre de la politique de
vie, qui contraint les habitants palestiniens de Jérusalem à faire la
preuve auprès du ministère de l’Intérieur que la ville reste leur lieu
principal de vie et ce, au moyen d’une liste exhaustive de documents
(parfois impossibles à réunir). Depuis l’annexion illégale et de facto
de Jérusalem par Israël en 1967, plus de 14 000 cartes d’identité ont
été retirées, obligeant ces Palestiniens soit à quitter leur ville soit à
y vivre dans l’illégalité.
Le système d’enregistrement de la population « Aviv », exploité par
le ministère de l’Intérieur d’Israël, est un registre de l’ensemble de
la population, traitant les informations sur l’âge, la race, l’adresse,
le pays d’origine et la religion, pour les citoyens israéliens et les
résidents. Selon le ministère de l’Intérieur israélien, « Pour être un
résident de Jérusalem, une personne doit prouver qu’Israël est son
principal lieu de résidence. À défaut, le système d’enregistrement de la
population doit être corrigé. » La maintenance de ce système
d’enregistrement de la population est donc partie intégrante dans la
répression d’Israël qui se poursuit contre la population palestinienne.
Et c’est Hewlett-Packard qui gère le registre « Aviv », à la suite de
son acquisition de Compaq Computers en 2002.
En 2008, il a été accordé à HP un contrat de 74 millions de dollars
par le ministère de l’Intérieur israélien pour la fabrication de cinq
millions de cartes d’identité biométriques, lesquelles cartes
contiennent une technologie de pointe qui permet à l’Autorité
israélienne de la population de suivre à la trace et de surveiller tous
les citoyens et résidents d’Israël, et notamment les Jérusalémites
palestiniens.
Tout comme Polaroid et IBM furent des cibles pour le boycott
international en raison de leur production conjointe des livrets
bancaires dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, nous appelons la
communauté internationale à boycotter HP pour sa complicité dans le
nettoyage ethnique par Israël de la Jérusalem occupée.
Le soutien de HP à l’occupation israélienne
La collusion de HP avec Israël dans son occupation s’étend bien au-delà des limites de Jérusalem :
HP fournit à Israël le Système de Bâle, système de contrôle
biométrique de la main et avec reconnaissance faciale, installé sur les
checkpoints en Cisjordanie et dans la bande de Gaza occupées ;
HP alimente Ariel et Modi’in Illit – deux parmi les plus grandes
colonies israéliennes (toutes étant illégales) – en différentes formes
de technologie pour qu’elles répondent aux besoins d’une « croissance
économique et démographique rapide » ;
depuis 2006, HP fournit, exploite et entretient l’infrastructure
informatique de l’armée israélienne, qui est utilisée pour imposer le
blocus de la bande de Gaza.
Passez à l’action !
La Coalition pour le boycott de HP est pratiquement prête pour
l’assemblée générale annuelle des actionnaires de HP, qui aura lieu le
19 mars. Là, les membres de la Coalition présenteront une lettre-pétition appelant la société à rompre ses liens avec Israël.
La Coalition a besoin du maximum de signatures qu’elle pourra obtenir
des organisations de solidarité à travers le monde, aussi, merci de signer avant le 17 mars, et dites à HP d’arrêter de financer l’apartheid d’Israël.
IL EST TEMPS D’AGIR, MAINTENANT !
traduction : JPP pour bds france