Khan Younes, Safa – CPI
Tous les habitants de la bande de Gaza
souffrent de la machine israélienne de guerre et de destruction et de
cet injuste blocus qui dévorent leurs droits les plus élémentaires. Bien
évidemment, ils vivent dans des conditions très difficiles, les enfants
en particulier. Un groupe d’enfants ont essayé de représenter ces
conditions, avec leurs petites mains, dans des tableaux, de façon très
simple.
Simples mais beaux, ces tableaux ont été
exposés, sous le titre « Nos mains restent tendres », lundi dernier,
dans le département de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza.
Par leur exposition, supervisée par
l’association de la culture et de la pensée libre, les enfants veulent
dire au monde qu’ils aiment la vie, comme tous les enfants du monde,
qu’ils voudraient vivre en paix, profiter de leur enfance, de la beauté
de leur enfance, de l’innocence de leur enfance.
Mariyem Zaqout, directrice de l’association
de la culture et de la pensée libre, Mohammed Abou Al-Alla, directeur
général des associations de Khan Younes, Samira Moussa, inspectrice de
l’éducation de l’UNRWA, et plusieurs autres personnalités, étaient
présents, en plus d’un bon nombre d’enfants accompagnés de leurs
familles.
L’enfant Mahmoud Abou Brika, 7 ans, y a
participé avec son tableau représentant la mer. Par son tableau, il
voulait marquer son amour à la mer, à côté de laquelle il aimerait
vivre, tranquillement : « Je suis un enfant et c’est mon droit de vivre
et d’aller vers la mer. C’est aussi mon droit d’apprendre. Que
l’occupant nous laisse profiter de notre enfance et de sa beauté ».
« Moi, j’aime la Palestine, ajoute-t-il, et
je déteste les Sionistes qui ont occupé notre terre. Je participe à
cette exposition avec ce tableau que j’avais peint avec mes proches.
C’est ma mère qui m’a appris le dessin. » Il aime la mer, parce qu’il
aime entendre le son de l’eau et et parce qu’il aime voir les vagues.
Une enfance perdue
Il ne faut oublier qu’il y a des centaines
d’enfants qui travaillent dans les tunnels creusés le long des
frontières de la bande de Gaza avec l’Egypte, dit Mariyem Zaqout,
directrice de l’association de la culture et de la pensée libre, en plus
de ceux qui sont obligés de travailler dans les ateliers de
chaudronnerie, ou comme vendeurs ambulants, au détriment de leur
enfance.
Son association travaille main dans la main
avec les associations de la société civile et toutes les institutions
qui cherchent à limiter le bafouement des droits de l’enfant.
Mais bafouer les droits de l’enfant,
remarque-t-elle, continue en dépit de tous les avertissements, à cause
du blocus israélien mené contre la bande de Gaza et le chômage important
dont la Bande souffre.
Cette exposition a été organisée,
souligne-t-elle, pour améliorer les capacités de l’enfant palestinien et
pour dire au monde que les enfants de la Palestine ont le droit de
vivre en paix comme tous les enfants du monde.
Pour sa part, Abou Al-Olla confirme que le
ministère des affaires sociales organise des campagnes dans la zone des
tunnels, dans les marchés, pour combattre le travail des enfants.
Le ministère essaie aussi de persuader les
pères de ne plus laisser leurs enfants travailler comme vendeurs
ambulants, de ne pas les priver de leur droit à l’éducation.
Son ministère présente différents projets
concernant les enfants, surtout les malades. Le ministère vient de
mettre en place une division dont la spécialité est de protéger les
enfants handicapés et sans abri.
Les droits à protéger
De son côté, Samira Moussa, inspectrice de
l’éducation de l’UNRWA, dit que l’enfant a plusieurs droits, dont le
droit à l’éducation et à profiter de son enfance. Cependant, les enfants
de la bande de Gaza endurent des conditions très difficiles, en
comparaison avec les enfants du monde.
Le blocus israélien joue un rôle important
dans la privation de l’enfant palestinien de son enfance, dit-elle. Il
faut prendre soin de l’enfant : plus on s’intéresse à lui et à ses dons,
moins il y aura de soucis et de pressions, ce qui sera bénéfique pour
lui, pour la société, pour l’avenir.
Rapport écrit par Amesty
International Barka, paru sur le site www.Safa.ps, le 22 novembre
2011, traduit et résumé par le département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)