Agence France-Presse
Gaza
Les organisations palestiniennes
vont organiser des célébrations «officielles et populaires» en
l'honneur des prisonniers qui doivent être libérés par Israël en
échange du soldat israélien Gilad Shalit, selon un communiqué lu à
Gaza.
«Toutes les organisations ont
accepté d'entamer les préparatifs afin de les recevoir comme des héros
lors de célébrations officielles et populaires», affirme ce texte lu
lors d'une conférence de presse par un porte-parole des Comités de
résistance populaire.
«Les organisations ont exprimé leur fierté pour cet accord que le Hamas a
conclu avec Israël par l'intermédiaire de l'Égypte et applaudi les
héros qui ont enlevé Gilad Shalit», selon la même source.
«Elles ont souligné qu'elles allaient continuer de déployer tous les
efforts pour libérer chaque prisonnier détenu dans les prisons
israéliennes», a poursuivi le communiqué.
Un responsable du Hamas, Ismaël Radwan, a pour sa part affirmé que le «dossier des prisonniers reste la priorité».
Il a également confirmé qu'une cérémonie d'accueil officielle aurait
lieu à Rafah, un point de passage entre le sud de la bande de Gaza et
l'Egypte «avec la participation du Hamas et de toutes les
organisations».
«La fête se poursuivra ensuite dans la bande de Gaza», a-t-il ajouté.
La libération de Gilad Shalit et d'un premier groupe de 477 détenus
palestiniens --450 hommes et 27 femmes-- aura lieu mardi si les termes
de l'accord entre l'État hébreu et le Hamas sont respectés.
À Jérusalem, le chef de l'État, Shimon Pérès, a reçu samedi soir les
dossiers de certains prisonniers palestiniens auxquels il accordera sa
grâce dans le cadre de l'accord d'échange.
Selon les médias israéliens, l'administration pénitentiaire doit publier
dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être
libérés afin de permettre d'éventuels appels d'organisations ou de
famille de victimes d'attentats devant la Cour suprême, qui disposera de
48 heures pour statuer.
Dans le passé, la haute instance judiciaire n'a jamais remis en cause un
accord sur un échange de prisonniers conclu par le gouvernement.
Ce n'est qu'à l'issue de cette procédure que l'échange pourra avoir lieu.
De son côté, le père du sergent israélien, Noam Shalit, a mis en garde
contre toute célébration prématurée en soulignant que «ce n'est pas fini
tant que ce n'est pas fini».
La famille Shalit attend le soldat de 25 ans, qui a aussi la nationalité
française, dans la maison familiale de Mitzpe Hila, en Haute Galilée,
dans le nord d'Israël.
Gilad Shalit se verra automatiquement attribuer dès son retour le statut d'ancien combattant invalide, selon le Parlement.