16/03/2011
Des Palestiniens ont manifesté hier pour la « fin des divisions » entre l'Autorité palestinienne et le Hamas. À Gaza, des dizaines de milliers de manifestants ont participé au rassemblement organisé via Facebook et Twitter, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas, Ihab al-Ghoussein. Les manifestants ont convergé sur la principale place de Gaza. Malgré les consignes unitaires, qui proscrivaient tout autre emblème que le drapeau palestinien, des échauffourées se sont produites entre partisans des différents mouvements. Hassan, qui n'a voulu donner que son prénom, a affirmé que de jeunes hommes, « peut-être des éléments des services de sécurité en civil, ont empêché des participants de brandir la bannière du Fateh ». Des milliers de sympathisants du Hamas étaient regroupés de leur côté, portant des T-shirts avec le slogan et le nom du mouvement, ainsi que des drapeaux verts. Des altercations ont éclaté, avec des jets de pierres qui ont fait trois blessés, selon des témoins. Plusieurs milliers de manifestants ont alors quitté la place pour former un cortège distinct afin de protester contre la « récupération » de la mobilisation, selon l'AFP. « Ni le Hamas ni le Fateh ne tiennent à mettre fin à la division, chacun poursuit ses propres intérêts et le peuple va continuer à se mobiliser », a estimé Fawzane al-Chawa, employé de l'université al-Azhar.
En Cisjordanie, administrée par l'Autorité palestinienne, des milliers de personnes ont également défilé, dont 3 000 sur la place centrale de Ramallah, siège de l'Autorité, 2 000 à Naplouse (Nord) et autant à Hébron (Sud).
En Cisjordanie, administrée par l'Autorité palestinienne, des milliers de personnes ont également défilé, dont 3 000 sur la place centrale de Ramallah, siège de l'Autorité, 2 000 à Naplouse (Nord) et autant à Hébron (Sud).
« Le peuple veut la fin de la division », « Le peuple veut la fin de l'occupation », scandaient les manifestants. « Nous voulons l'unité, nous sommes un seul peuple à Gaza comme en Cisjordanie. Le Fateh et le Hamas doivent écouter le peuple », déclarait Mohammad Saleh, de Tulkarem (Nord), étudiant à l'Université de Bir Zeit près de Ramallah. « Nous les jeunes devons participer à cet événement pour obtenir le changement, mais nous ne pouvons pas arrêter la division si les politiques ne changent pas d'attitude », soulignait une manifestante, Sama Moussa. « Je ne suis ni du Fateh ni du Hamas, je suis venu ici avec mes amis pour dire que la division, ça suffit », expliquait quant à lui Saëd, un étudiant de 24 ans. « Ô Haniyeh, ô Abbas, notre unité est la base », ont lancé les participants à Hébron.
De nombreux responsables de l'ensemble des mouvements palestiniens étaient présents dans les cortèges, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie. La police palestinienne était déployée en nombre, mais se contentait de contrôler la circulation. Aucun policier n'était armé et les consignes étaient d'éviter tout contact avec les manifestants, selon un haut responsable.
Ces manifestations ont contraint les chefs des deux camps à exprimer leur soutien à la mobilisation. Le président palestinien Mahmoud Abbas a approuvé « la revendication des manifestants en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qui appellent à la fin de la division, en tenant des élections présidentielle, législatives et au Conseil national dès que possible ». Peu après, dans une déclaration télévisée, le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé le président Abou Mazen (M. Abbas) et le Fateh à une « réunion immédiate ici dans la bande de Gaza ou dans n'importe quel endroit dont nous conviendrons, pour entamer un dialogue national global direct en vue de parvenir à la réconciliation ».
(Source : AFP)
De nombreux responsables de l'ensemble des mouvements palestiniens étaient présents dans les cortèges, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie. La police palestinienne était déployée en nombre, mais se contentait de contrôler la circulation. Aucun policier n'était armé et les consignes étaient d'éviter tout contact avec les manifestants, selon un haut responsable.
Ces manifestations ont contraint les chefs des deux camps à exprimer leur soutien à la mobilisation. Le président palestinien Mahmoud Abbas a approuvé « la revendication des manifestants en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qui appellent à la fin de la division, en tenant des élections présidentielle, législatives et au Conseil national dès que possible ». Peu après, dans une déclaration télévisée, le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé le président Abou Mazen (M. Abbas) et le Fateh à une « réunion immédiate ici dans la bande de Gaza ou dans n'importe quel endroit dont nous conviendrons, pour entamer un dialogue national global direct en vue de parvenir à la réconciliation ».
(Source : AFP)