Agence France-Presse
Ramallah
Le Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s'est dit prêt à reprendre les discussions avec ses rivaux islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza, en vue d'une réconciliation des deux principaux mouvements palestiniens.
«Dans l'intérêt national, le mouvement Fatah souligne la nécessité de répondre aux demandes du peuple palestinien pour mettre un terme à la division afin de pouvoir mettre fin à l'occupation» israélienne, a déclaré un porte-parole du Fatah, Azzam al-Ahmad.
Plusieurs manifestations ont été récemment organisées par des groupes de jeunes palestiniens à Ramallah (Cisjordanie) en faveur de «l'unité nationale» des mouvements palestiniens.
«Nous sommes prêts à rencontrer les dirigeants du Hamas afin de parachever la signature du document égyptien», a souligné M. Al-Ahmad.
L'Égypte mène depuis plus d'un an une médiation entre les deux mouvements. Sous les auspices du Caire, un «accord de réconciliation» a été signé en octobre 2009 par le Fatah, mais le Hamas s'est refusé jusqu'ici à l'endosser en raison de profondes divergences, notamment sur le dossier de la sécurité.
Le porte-parole du Fatah a exhorté la direction du Hamas à mettre en oeuvre les clauses de cet accord sous la supervision de la Ligue arabe.
Toutefois, le Hamas a récemment indiqué que la chute du président égyptien Hosni Moubarak signifiait de facto la caducité de l'accord de 2009.
L'appel du Fatah à la reprise du dialogue intervient alors que l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a annoncé un scrutin municipal le 9 juillet prochain et des élections générales d'ici septembre. Le Hamas a d'ores et déjà refusé de prendre part à ces élections.
Il survient aussi à la suite du veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution arabe réclamant une condamnation de la colonisation israélien, veto qui a déclenché la colère unanime des Palestiniens.
Le Fatah et le Hamas sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin 2007 après en avoir chassé les forces loyales au président Abbas. L'Autorité palestinienne a son siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.