Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, a expliqué qu’il entendait se rendre en Jordanie et au Liban en janvier, et veut restaurer la paix dans la région. Il a insisté sur le fait de tourner la page des conflits et de l’instabilité et d’entamer un autre chapitre. Pour lui, le vrai problème est de trouver dans chaque situation le courage de prendre des décisions. En ce qui concerne la vision de l’Italie et son rôle dans la région, elle consiste en quatre étapes. Tout d’abord, une approche compréhensive de la paix. Puis, le développement économique comme facteur-clé pour achever la stabilité durable. Non sans mentionner l’investissement du capital humain et l’appartenance régionale.
Pour son pays, le problème palestinien demeure au cœur du conflit israélo-arabe en raison de nombreuses tensions politiques dans la région. La solution de deux Etats est la seule voie réalisable pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, l’Italie est donc pour une rapide reprise des négociations. Selon lui, l’Europe devrait jouer un rôle actif comme garant des futurs deux Etats.
Quant au Liban, l’Italie soutient le gouvernement actuel et le tribunal spécial des Nations-Unies concernant l’assassinat de Hariri car seule la justice peut aider à la stabilité du Liban.
Concernant la Syrie, le ministre italien des Affaires étrangères a précisé qu’elle devrait démontrer une nouvelle volonté à s’engager d’une manière constructive dans la région en commençant par le Liban. Pour ce qui est de l’Iraq, la stabilité dépendra d’un gouvernement comprenant la représentation de chaque majorité et l’Italie est prête à intensifier sa coopération. Pour ce qui concerne l’Iran, le ministre s’est dit convaincu que « si nous marquons un progrès dans le problème palestinien et dans les autres problèmes mentionnés, nous pourrons aider l’Iran à faire de bons choix. L’Iran a beaucoup gagné d’une région stable et paisible et où il est respecté ». Pour la Turquie, Frattini a déclaré que ce pays est une force à la fois européenne et régionale et qui a des liens étroits avec les pays du Moyen-Orient pouvant donc ajouter des valeurs aux efforts de stabilisation de la région et permettre une meilleure synchronisation des politiques transatlantiques.
Au sujet du développement économique, il ne peut y avoir de paix durable à moins de prospérité et opportunités parsemées dans la région car le développement économique est un stabilisateur crucial. L’éducation est aussi la clé du développement économique et de la stabilité politique. Un effort important est indispensable de la part des gouvernements de la région avec l’assistance de la communauté internationale. Car la bonne éducation mène à la culture du dialogue.
Aïcha Abdel-Ghaffar