Publié le 23-01-2011
Ci-dessous la vidéo de la manifestation de vendredi à Bi’lin, où Palestiniens, Israélien et internationaux, qui luttent ensemble contre le mur de l’annexion israélien malgré la violence de l’armée israélienne, ont rendu hommage au militant anarchiste emprisonné, Jonathan Pollak, dont la détermination ne faiblit pas.
Jonathan Pollak, Israélien, coordinateur au Comité palestinien de coordination des luttes populaires*, et l’un des fondateurs des Anarchistes contre le Mur, a été condamné à trois mois d’emprisonnement pour avoir participé à un défilé cycliste en 2008 protestant contre le siège de la bande de Gaza.
Il a déclaré lors du jugement « Je suis incapable d’éprouver des remords dans ce dossier (...). Si Votre Honneur décide de poursuivre et de me faire exécuter ma peine de prison avec sursis, j’irai en prison volontiers, et la tête haute. C’est le système judiciaire lui-même qui, je crois, devrait baisser les yeux face aux souffrances infligées aux habitants de Gaza, tout comme il baisse les yeux et détourne son regard, jour après jour, quand il est confronté aux réalités de l’occupation. »
Rejetant l’argument de nature strictement juridique, Jonathan a poursuivi : "Le sujet de mon présumé délit, tout comme les motivations qui se cachent derrière, est politique. C’est quelque chose qu’il n’est pas possible d’écarter. L’État d’Israël maintient un siège illégitime, inhumain et illégal sur la bande de Gaza qui est toujours un territoire occupé au regard du droit international. Ce siège, imposé en mon nom et aussi dans le vôtre, Monsieur, en réalité dans notre nom à tous, est une punition collective cruelle infligée à des citoyens ordinaires, les habitants de la bande de Gaza, des sujets sans droits, sous l’occupation israélienne. Face à cette réalité, et en opposition à cela, nous avons choisi, le 31 janvier 2008, d’exercer la liberté d’expression reconnue aux citoyens juifs d’Israël. Cependant, il semble qu’ici, dans la nôtre des multiples fausses démocraties du Moyen-Orient, cette liberté ne soit plus librement admise, même pour les fils privilégiés de la société. "
Deux ans plus tôt, Jonathan Pollak avait déjà été condamné à 3 mois avec sursis pour manifestation « illégale » contre le mur de l’apartheid. Là encore il avait transformé son procès en réquisitoire contre la criminelle politique du gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien.
A l’énoncé de la sentence, ce militant des "Anarchistes contre le Mur’" avait affirmé : « Ce n’est pas la peine de me donner du sursis, car je vais continuer à me battre contre l’apartheid, à m’asseoir sur les routes, et à lutter pour la destruction du mur. Alors, si vous avez un peu de courage, Monsieur le juge, faites tomber tout de suite mon sursis, et conduisez-moi vous-même en prison ». Ajoutant : « Ce procès, s’il ne se déroule à l’initiative des autorités d’occupation, dans cette pseudo-démocratie qui prive 3,5 millions de Palestiniens des libertés démocratiques les plus élémentaires, devrait être celui du Mur. Un Mur déclaré illégal par les plus hautes instances judiciaires au monde, mais un mur qui sert d’instrument politique à la campagne de nettoyage ethnique entreprise par Israël dans les territoires occupés » .
*Le Comité de coordination des luttes populaires est constitué des militants de premier plan des comités populaires dans tous les Territoires occupés. Il réunit des militants de toutes tendances politiques, dans la tradition de la première Intifada palestinienne, organisant une résistance à l’occupation israélienne sous des formes variées, telles que marches, grèves, manifestations, actions directes et campagnes juridiques, de même qu’ils soutiennent les boycotts, désinvestissements et les sanctions.
Il coordonne la lutte des différents comités populaires : depuis les villages de Bil’in, Ni’lin et al-Masara, - connus pour leur lutte contre le Mur - en passant par de nombreux villages de la vallée du Jourdain et du sud du mont Hébron, confrontés aux tentatives de nettoyage ethnique, jusqu’aux cités de Tulkarem, Naplouse, Qalqilya et Ramallah Ouest. Le Comité veut fournir une base pour une réflexion stratégique à plus grande échelle, tout en conservant l’indépendance et le caractère unique de chaque comité populaire.
Le succès de la lutte populaire s’appuie également et fortement sur le soutien des internationaux, qui participent à cette résistance populaire et la relaient pour la faire connaître dans le monde entier, ainsi que sur les actions BDS (boycotts, désinvestissements et sanctions), et les aides financières.
CAPJPO-EuroPalestine
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Jonathan Pollak, Israélien, coordinateur au Comité palestinien de coordination des luttes populaires*, et l’un des fondateurs des Anarchistes contre le Mur, a été condamné à trois mois d’emprisonnement pour avoir participé à un défilé cycliste en 2008 protestant contre le siège de la bande de Gaza.
Il a déclaré lors du jugement « Je suis incapable d’éprouver des remords dans ce dossier (...). Si Votre Honneur décide de poursuivre et de me faire exécuter ma peine de prison avec sursis, j’irai en prison volontiers, et la tête haute. C’est le système judiciaire lui-même qui, je crois, devrait baisser les yeux face aux souffrances infligées aux habitants de Gaza, tout comme il baisse les yeux et détourne son regard, jour après jour, quand il est confronté aux réalités de l’occupation. »
Rejetant l’argument de nature strictement juridique, Jonathan a poursuivi : "Le sujet de mon présumé délit, tout comme les motivations qui se cachent derrière, est politique. C’est quelque chose qu’il n’est pas possible d’écarter. L’État d’Israël maintient un siège illégitime, inhumain et illégal sur la bande de Gaza qui est toujours un territoire occupé au regard du droit international. Ce siège, imposé en mon nom et aussi dans le vôtre, Monsieur, en réalité dans notre nom à tous, est une punition collective cruelle infligée à des citoyens ordinaires, les habitants de la bande de Gaza, des sujets sans droits, sous l’occupation israélienne. Face à cette réalité, et en opposition à cela, nous avons choisi, le 31 janvier 2008, d’exercer la liberté d’expression reconnue aux citoyens juifs d’Israël. Cependant, il semble qu’ici, dans la nôtre des multiples fausses démocraties du Moyen-Orient, cette liberté ne soit plus librement admise, même pour les fils privilégiés de la société. "
Deux ans plus tôt, Jonathan Pollak avait déjà été condamné à 3 mois avec sursis pour manifestation « illégale » contre le mur de l’apartheid. Là encore il avait transformé son procès en réquisitoire contre la criminelle politique du gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien.
A l’énoncé de la sentence, ce militant des "Anarchistes contre le Mur’" avait affirmé : « Ce n’est pas la peine de me donner du sursis, car je vais continuer à me battre contre l’apartheid, à m’asseoir sur les routes, et à lutter pour la destruction du mur. Alors, si vous avez un peu de courage, Monsieur le juge, faites tomber tout de suite mon sursis, et conduisez-moi vous-même en prison ». Ajoutant : « Ce procès, s’il ne se déroule à l’initiative des autorités d’occupation, dans cette pseudo-démocratie qui prive 3,5 millions de Palestiniens des libertés démocratiques les plus élémentaires, devrait être celui du Mur. Un Mur déclaré illégal par les plus hautes instances judiciaires au monde, mais un mur qui sert d’instrument politique à la campagne de nettoyage ethnique entreprise par Israël dans les territoires occupés » .
*Le Comité de coordination des luttes populaires est constitué des militants de premier plan des comités populaires dans tous les Territoires occupés. Il réunit des militants de toutes tendances politiques, dans la tradition de la première Intifada palestinienne, organisant une résistance à l’occupation israélienne sous des formes variées, telles que marches, grèves, manifestations, actions directes et campagnes juridiques, de même qu’ils soutiennent les boycotts, désinvestissements et les sanctions.
Il coordonne la lutte des différents comités populaires : depuis les villages de Bil’in, Ni’lin et al-Masara, - connus pour leur lutte contre le Mur - en passant par de nombreux villages de la vallée du Jourdain et du sud du mont Hébron, confrontés aux tentatives de nettoyage ethnique, jusqu’aux cités de Tulkarem, Naplouse, Qalqilya et Ramallah Ouest. Le Comité veut fournir une base pour une réflexion stratégique à plus grande échelle, tout en conservant l’indépendance et le caractère unique de chaque comité populaire.
Le succès de la lutte populaire s’appuie également et fortement sur le soutien des internationaux, qui participent à cette résistance populaire et la relaient pour la faire connaître dans le monde entier, ainsi que sur les actions BDS (boycotts, désinvestissements et sanctions), et les aides financières.
CAPJPO-EuroPalestine
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