07/12/2010
L'appel de 50 rabbins israéliens à interdire la vente ou la location de maisons ou de terrains à des non-juifs a déclenché mardi une vive polémique en Israël.
"La Torah interdit de vendre à un étranger une maison ou un champ de la Terre d'Israël (Eretz Israël)", ont écrit les rabbins dans une lettre publique dont l'AFP a obtenu copie.
"La Torah interdit de vendre à un étranger une maison ou un champ de la Terre d'Israël (Eretz Israël)", ont écrit les rabbins dans une lettre publique dont l'AFP a obtenu copie.
"Quiconque vend ou loue un appartement dans un quartier où vivent des juifs cause un grand tort à ses voisins, vu que le mode de vie (des non-juifs) est différent de celui des juifs, qu'ils nous persécutent et viennent s'immiscer dans notre existence", écrivent les signataires de la lettre.
Le manifeste est signé par des rabbins orthodoxes, employés de l'Etat pour assurer les services religieux (dont les mariages) dans les localités d'Israël et dans les colonies juives.
Plusieurs des signataires -- mais pas tous -- sont des figures de proue du nationalisme religieux, connues pour leurs positions extrémistes.
L'appel survient après que le principal rabbin de Safed (nord d'Israël), Shmuel Eliahu, et d'autres religieux ont appelé en octobre les habitants de la cité à ne pas louer ou vendre des appartements à des Arabes.
Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement condamné cette initiative.
"Comment réagirions-nous si quelqu'un proclamait qu'il est interdit de vendre des maisons à des juifs ? Nous serions scandalisés et nous le sommes lorsqu'on entend ce genre d'appels chez nos voisins", a affirmé M. Netanyahu.
"Ce genre de discours doit être banni dans un Etat juif et démocratique qui respecte la tradition juive et la Bible", a ajouté le Premier ministre.
Un groupe influent de rabbins orthodoxes, "Tsohar" (Ouverture) a également dénoncé le manifeste.
"Il est interdit de discriminer des citoyens par rapport à d'autres dans une démocratie", a assuré le grand rabbin de Ramat Gan (banlieue de Tel Aviv), Yaacov Ariel. Un autre rabbin, Yehouda Gilad, a qualifié l'appel de "grave déformation des textes contraire aux valeurs morales juives".
Le manifeste des 50 rabbins a déclenché les protestations de la communauté arabe israélienne et les critiques d'associations de défense des droits de l'Homme.
"Il s'agit d'un appel raciste par excellence", a dénoncé le député arabe israélien Mohammed Barakeh dans un communiqué, en appelant le conseiller juridique du gouvernement à "ouvrir une enquête sur ce gang et à le traduire en justice".
"Sur cette terre, nous ne sommes les hôtes de personne, ni sous la protection ou la tutelle de quiconque. Nous le répétons, nous n'avons pas immigré ici mais c'est Israël qui est venu s'installer chez nous et personne ne peut nous en arracher car nous racines sont profondes", souligne M. Barakeh.
Dans un communiqué, Amnesty International a fustigé "cet édit, émis par des dirigeants religieux employés par l'Etat d'Israël et dont les salaires sont payés par des fonds publics, qui vise clairement les citoyens palestiniens qui représentent 20% de la population d'Israël".
L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a estimé que "des rabbins exprimant des opinions racistes ne devraient pas occuper des fonctions publiques".
La communauté des Arabes israéliens, descendant des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'Etat juif en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit 20% de la population d'Israël.
Elle souffre de discriminations, notamment en ce qui concerne l'emploi et l'achat d'appartements dans des localités juives.
Selon un sondage publié la semaine dernière, 46% des Israéliens juifs ne veulent pas vivre auprès de voisins arabes et 53% estiment que l'Etat hébreu devrait encourager les Arabes à émigrer.
Le manifeste est signé par des rabbins orthodoxes, employés de l'Etat pour assurer les services religieux (dont les mariages) dans les localités d'Israël et dans les colonies juives.
Plusieurs des signataires -- mais pas tous -- sont des figures de proue du nationalisme religieux, connues pour leurs positions extrémistes.
L'appel survient après que le principal rabbin de Safed (nord d'Israël), Shmuel Eliahu, et d'autres religieux ont appelé en octobre les habitants de la cité à ne pas louer ou vendre des appartements à des Arabes.
Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement condamné cette initiative.
"Comment réagirions-nous si quelqu'un proclamait qu'il est interdit de vendre des maisons à des juifs ? Nous serions scandalisés et nous le sommes lorsqu'on entend ce genre d'appels chez nos voisins", a affirmé M. Netanyahu.
"Ce genre de discours doit être banni dans un Etat juif et démocratique qui respecte la tradition juive et la Bible", a ajouté le Premier ministre.
Un groupe influent de rabbins orthodoxes, "Tsohar" (Ouverture) a également dénoncé le manifeste.
"Il est interdit de discriminer des citoyens par rapport à d'autres dans une démocratie", a assuré le grand rabbin de Ramat Gan (banlieue de Tel Aviv), Yaacov Ariel. Un autre rabbin, Yehouda Gilad, a qualifié l'appel de "grave déformation des textes contraire aux valeurs morales juives".
Le manifeste des 50 rabbins a déclenché les protestations de la communauté arabe israélienne et les critiques d'associations de défense des droits de l'Homme.
"Il s'agit d'un appel raciste par excellence", a dénoncé le député arabe israélien Mohammed Barakeh dans un communiqué, en appelant le conseiller juridique du gouvernement à "ouvrir une enquête sur ce gang et à le traduire en justice".
"Sur cette terre, nous ne sommes les hôtes de personne, ni sous la protection ou la tutelle de quiconque. Nous le répétons, nous n'avons pas immigré ici mais c'est Israël qui est venu s'installer chez nous et personne ne peut nous en arracher car nous racines sont profondes", souligne M. Barakeh.
Dans un communiqué, Amnesty International a fustigé "cet édit, émis par des dirigeants religieux employés par l'Etat d'Israël et dont les salaires sont payés par des fonds publics, qui vise clairement les citoyens palestiniens qui représentent 20% de la population d'Israël".
L'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a estimé que "des rabbins exprimant des opinions racistes ne devraient pas occuper des fonctions publiques".
La communauté des Arabes israéliens, descendant des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'Etat juif en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit 20% de la population d'Israël.
Elle souffre de discriminations, notamment en ce qui concerne l'emploi et l'achat d'appartements dans des localités juives.
Selon un sondage publié la semaine dernière, 46% des Israéliens juifs ne veulent pas vivre auprès de voisins arabes et 53% estiment que l'Etat hébreu devrait encourager les Arabes à émigrer.