[ 25/12/2010 - 12:24 ] |
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CPI Des organisations égyptiennes pour les droits de l’homme ont appelé dans un communiqué commun à révéler le nombre de Palestiniens détenus dans les prisons égyptiennes et les lieux de leur détention, elles ont également demandé à les libérer immédiatement pour les présenter devant des tribunaux civils qui doivent examiner les motifs de leur détention illégale. Cette demande vient en coïncidence avec le lancement d'une campagne sur Internet qui appelle le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, à intervenir personnellement pour mettre fin à la tragédie des Palestiniens kidnappés et poursuivis en Egypte. Le communiqué publié, le vendredi 24/12, par le centre d'al-Chehab, l'association "Baladi" pour le développement de la démocratie, et le centre des victimes pour les droits de l'homme, a condamné la persistance du gouvernement égyptien à cacher le nombre réel des détenus palestiniens dans les prisons égyptiennes. Il a affirmé que les détenus palestiniens en Egypte « souffrent de conditions très mauvaises et inhumaines qui s'opposent au droit et à la constitution égyptienne ainsi qu’aux articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme et d’autres conventions internationales signées par l'Égypte qui s'est engagée à les respecter ». De son côté, le directeur du centre des victimes pour les droits de l'homme, Haitham Abou Khalil, a qualifié, dans une déclaration de presse au site Web "al-Jazerra.net", l'emprisonnement des détenus palestiniens dans les prisons égyptiennes comme un grand crime commis contre le peuple palestinien. Et il a souligné que le gouvernement égyptien a délibérément arrêté les hommes de la résistance palestinienne pour les utiliser comme un « effet de levier » dans ses rapports avec le Hamas. Il a exprimé sa crainte que des actes de cruauté et de tortures soient utilisés comme cela s’est produit avec la mort de Youssef Abou Zouhri, frère du porte-parole officiel du Hamas, dans la prison de Bourdj al-Arab. Par ailleurs, il a révélé que son centre adopte avec un certain nombre de militants une campagne internet pour libérer tous les captifs palestiniens dans les prisons de l'Égypte. Le site contient les photos de plusieurs prisonniers en détention obligatoire depuis 3 ans sans aucune accusation. Il a souligné que la période à venir sera témoin de nouvelles activités pour les libérer. De plus, le chef de l'organisation Baladi pour le développement de la démocratie, Mouheb Aboud, a condamné les actes irresponsables du gouvernement égyptien et la continuation de l'enlèvement des palestiniens qui subissent des tortures sans aucune base juridique. Dans le même contexte, le directeur du centre d'al-Chehab pour les droits de l'homme, Khalaf Bioumi, a menacé dans ses déclarations de presse à "al-Jazerra.Net" de prendre toutes les mesures judiciaires contre le ministère de l'Intérieur et le premier ministre égyptien « si les Palestiniens kidnappés et les raisons de leur détention ne sont pas révélés », en faisant référence aux organisations juridiques qui soutiennent les détenus palestiniens devant la Cour pénale internationale si les autorités égyptiennes continuent leurs arrestations. Ali Abdul-Fatah, responsable du Comité populaire pour soutenir le peuple palestinien dans la ville d'Alexandrie a déclaré que « l'arrestation des citoyens palestiniens et des dirigeants de la résistance sans aucun fondement juridique est contraire à toutes les lois et les conventions internationales, outre le fait qu’il s’agit d’un crime contre l'humanité ». « Les autorités égyptiennes ont libéré des espions israéliens les années précédentes en leur permettant de se rendre directement en Israël », a-t-il assuré, appelant le régime gouverneur à faire preuve d'égalité dans le traitement des « frères palestiniens » comme les « ennemis israéliens », et à prendre toutes les mesures qui garantissent leur libération. |