Par Antoine AJOURY | 05/11/2010
Les Arabes veulent la paix avec Israël. Tel est le message que veut faire passer Denise Ammoun dans son nouveau livre Les Arabes et la paix *. « J'ai remarqué qu'une grande partie de l'opinion publique américaine, mais aussi européenne, ne réalise pas que les Arabes veulent la paix », explique la journaliste libanaise résidant au Caire, pour expliquer le but de son ouvrage.
Selon elle, « les Arabes ont pendant 25 ans refusé de reconnaitre Israël. Tout a changé avec la victoire arabe de 1973 ». Il y a eu d'abord le voyage spectaculaire à Jérusalem de Sadate qui pensait ouvrir la porte à une paix globale, ensuite le sommet arabe de Beyrouth en 2002 qui a proposé unanimement à Israël la paix contre la terre. Une occasion inespérée que l'État hébreu a laissé échapper. Même les Syriens étaient, à deux reprises, à deux doigts de signer la paix avec Israël, explique-t-elle.
Selon elle, « les Arabes ont pendant 25 ans refusé de reconnaitre Israël. Tout a changé avec la victoire arabe de 1973 ». Il y a eu d'abord le voyage spectaculaire à Jérusalem de Sadate qui pensait ouvrir la porte à une paix globale, ensuite le sommet arabe de Beyrouth en 2002 qui a proposé unanimement à Israël la paix contre la terre. Une occasion inespérée que l'État hébreu a laissé échapper. Même les Syriens étaient, à deux reprises, à deux doigts de signer la paix avec Israël, explique-t-elle.
Denise Ammoun relate à travers son nouvel opus les différentes quêtes de la paix et revient ainsi aux différents pourparlers entres les Arabes et les Israéliens, depuis Camp David I puis II, les négociations d'Oslo, la conférence de Madrid, l'accord du 17 Mai avec le Liban, etc., expliquant toutes les péripéties d'une manière chronologique d'un processus de paix qui tarde à se concrétiser, à cause notamment des pièges tendus par Israël qui pose à chaque fois des conditions draconiennes irréalisables.
Le livre de Mme Ammoun est nourri d'une abondante documentation et des confidences faites à l'auteur par un grand nombre de protagonistes. « Ma qualité de journaliste m'aide à procéder d'une manière différente des historiens. J'ai donc sélectionné les personnages-clés qui sont encore vivants ou alors des témoins privilégiés. J'ai interviewé Jihane Sadate, la femme de l'ancien président égyptien, l'ancien ministre égyptien Boutros Boutros-Ghali, Oussama el-Baz que Carter a appelé l'homme-clé de Camp David. J'ai également rencontré Nabil Chaath, chef de la délégation palestinienne, et Daoud Barakat, un proche de Arafat, Ou aussi Monsieur Europe à l'époque, Miguel Angel Moratinos, etc., qui m'ont tous fourni des informations qu'on ne trouve pas dans les journaux », explique-t-elle.
Denise Ammoun revient également sur la position de l'opinion publique arabe concernant le conflit israélo-palestinien, surtout dans les pays qui ont signé la paix avec Israël. « La majeure partie du peuple égyptien n'est pas anti-israélienne », estime-t-elle. Ceux qui s'y opposent sont certains partis d'opposition, comme le Parti nassérien et le parti al-Tagamoh, et les Frères musulmans qui font beaucoup de bruit, alors que la majorité silencieuse s'efface devant la montée de l'extrémisme dans de tels cas. « Je vis en Égypte et je sais que la majorité des Égyptiens veut la paix, mais elle est quand même horrifiée par la répression israélienne contre les Palestiniens et la dernière guerre à Gaza. » Il y a une aversion contre Israël, mais également un désir d'en finir avec la guerre et de faire la paix, conclut-elle.
* « Les Arabes et la paix, entre guerre et diplomatie », éditions Fayard, 2010
Le livre de Mme Ammoun est nourri d'une abondante documentation et des confidences faites à l'auteur par un grand nombre de protagonistes. « Ma qualité de journaliste m'aide à procéder d'une manière différente des historiens. J'ai donc sélectionné les personnages-clés qui sont encore vivants ou alors des témoins privilégiés. J'ai interviewé Jihane Sadate, la femme de l'ancien président égyptien, l'ancien ministre égyptien Boutros Boutros-Ghali, Oussama el-Baz que Carter a appelé l'homme-clé de Camp David. J'ai également rencontré Nabil Chaath, chef de la délégation palestinienne, et Daoud Barakat, un proche de Arafat, Ou aussi Monsieur Europe à l'époque, Miguel Angel Moratinos, etc., qui m'ont tous fourni des informations qu'on ne trouve pas dans les journaux », explique-t-elle.
Denise Ammoun revient également sur la position de l'opinion publique arabe concernant le conflit israélo-palestinien, surtout dans les pays qui ont signé la paix avec Israël. « La majeure partie du peuple égyptien n'est pas anti-israélienne », estime-t-elle. Ceux qui s'y opposent sont certains partis d'opposition, comme le Parti nassérien et le parti al-Tagamoh, et les Frères musulmans qui font beaucoup de bruit, alors que la majorité silencieuse s'efface devant la montée de l'extrémisme dans de tels cas. « Je vis en Égypte et je sais que la majorité des Égyptiens veut la paix, mais elle est quand même horrifiée par la répression israélienne contre les Palestiniens et la dernière guerre à Gaza. » Il y a une aversion contre Israël, mais également un désir d'en finir avec la guerre et de faire la paix, conclut-elle.
* « Les Arabes et la paix, entre guerre et diplomatie », éditions Fayard, 2010