04/11/2010 English PNN -
Des soldats israéliens ont uriné sur deux enfants de 13 ans et les ont obligés a rester tout nus dans les WC pendant deux jours.
Le Ministre des Prisonniers Issa Qaraqa’ et les deux enfants ex-prisonniers ont dit avoir contacté un homme de loi pour les deux enfants détenus, Muhammad Tariq Abd al-Latif Mukhaymar et Muhammad Nasir Ali Radwan, qui ont 13 ans tous les deux et sont de Beit Awar. Ils ont été détenus en juillet dernier quand ils étaient en sixième.
Mukhaymar a raconté que les gardes des frontières les ont arrêtés, lui et Radwan, près du Mur de séparation, sur la route numéro 443 près de Beit Awar, les ont sévèrement battus, leur ont mis des bandeaux sur les yeux et les ont transportés à la colonie voisine de Binyamin.
Il a dit que les soldats les ont alors poussé dans les WC et les ont forcés à enlever leurs vêtements. Ils ont raconté qu’on les a laissés là tout nus pendant deux jours sans nourriture ni eau et que les soldats leur ont envoyé de l’air conditionné froid pendant tout ce temps.
Mukhaymar a dit qu’il avait très soif et qu’il a du boire l’eau des toilettes et qu’il était si frigorifié qu’il avait attrapé mal et que chaque fois qu’ils essayaient de dormir les soldats venaient les réveiller.
Il a dit que le pire toutefois était quand les soldats entraient et que, au lieu de se soulager dans les toilettes, ils pissaient sur la tête et la figure des deux garçons. Puis les soldats se moquaient d’eux et riaient en prenant des photos.
Après deux jours de ce cruel traitement a témoigné Mukhaymar, on les a emmenés dans la colonie de Binyamin et on les a interrogés de 10H de soir à 3H du matin, puis on les a emmenés au camp militaire de Ofer.
Ils y sont restés pendant 3 mois avant d’être transportés à la prison des enfants de Rimonim. Ils n’ont jamais été présentés à la justice.
Le Ministre Qaraqa’ a conclu : "L’inqualifiable inhumanité des soldats d’occupation a encore augmenté dernièrement. Le Ministre des Prisonniers va porter plainte contre les soldats israéliens qui ont commis cette abomination."
Traduction : Dominique MuseletLien