Publié le 4-11-2010
Le gouvernement israélien s’est exclu de lui-même de l’UNESCO, mercredi, avant de revenir précipitamment sur une aussi sage décision.
Agence des Nations-Unies pour la culture et l’éducation, l’UNESCO a récemment adopté une résolution condamnant les visées annexionnistes d’Israël sur la Cisjordanie. La condamnation concernait une proclamation du gouvernement de Netanyahou inscrivant deux sites religieux renommés de Cisjordanie, le "Tombeau de Rachel" (Bethléem) et le "Caveau des Patriarches/Mosquée d’Ibrahim" (Hébron) au patrimoine de l’Etat d’Israël.
Tant le site de Bethléem que celui de Hébron sont des lieux considérés comme saints par les adeptes des trois religions juive, chrétienne, et musulmane.
Mais pour les dirigeants de l’Etat raciste, si tout ce qui est israélien est juif, alors tout ce qui est juif (ne serait-ce qu’en partie, dans le cas de ces deux sites) est israélien. D’où l’inscription des deux monuments, situés dans les territoires palestiniens occupés en juin 1967, au patrimoine de l’Etat d’Israël. Il est vrai que depuis sa création, l’Etat d’Israël a préempté tout ce qu’il pouvait de lieux juifs dans le monde, en alliance avec des rabbins-voyous qui organisent des collectes d’argent pour l’armée à l’intérieur de synagogues, ou affichent le portrait du soldat Shalit sur les murs des lieux de culte.
En attendant de pouvoir planter le drapeau israélien sur Drancy, Auschwitz, et quelques millions de kilomètres carrés d’Europe centrale et orientale ?
Dans le cas des territoires palestiniens occupés, l’UNESCO a cependant réagi, et adopté à une très large majorité, le 22 octobre dernier, une résolution sommant Israël de retirer le Tombeau de Rachel et le Caveau des Patriarches/Mosquée d’Ibrahim de son inventaire des monuments nationaux.
Fureur du vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon.
L’adjoint du sinistre Avigdor Lieberman a ainsi fait une déclaration fracassante, mercredi après-midi, annonçant la rupture des relations entre son pays et l’UNESCO. Mais des esprits avisés, au sein de son ministère, lui ont fait remarquer qu’il était en train de se tirer une balle dans le pied. Ayalon a alors fait du rétro-pédalage, et déclaré qu’on l’avait mal compris, qu’il y avait eu "une erreur de traduction".
CAPJPO-EuroPalestine