23/10/2010
La situation s'est dégradée depuis que la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé, en mars dernier, un projet d'un parc biblique dans la partie palestinienne de la Vieille Ville.
Les fumées de gaz lacrymogène et les jets de pierres font partie du quotidien dans le quartier palestinien de Silwan, à Jérusalem-Est, des scènes qui évoquent la première intifada. À moins qu'elles ne préfigurent la prochaine.
La situation est explosive en raison de la cohabitation avec des colons juifs installés dans quelques maisons entourées par un dispositif sécuritaire jugé étouffant par la population palestinienne. Elle s'est mise à dégénérer en mars, lorsque la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé un projet de parc à thème biblique. Le plan du « Jardin du roi » prévoit la destruction de dizaines de maisons palestiniennes dans ce quartier adossé au rempart de la Vieille ville, un nombre ramené ensuite à une vingtaine.
La situation est explosive en raison de la cohabitation avec des colons juifs installés dans quelques maisons entourées par un dispositif sécuritaire jugé étouffant par la population palestinienne. Elle s'est mise à dégénérer en mars, lorsque la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé un projet de parc à thème biblique. Le plan du « Jardin du roi » prévoit la destruction de dizaines de maisons palestiniennes dans ce quartier adossé au rempart de la Vieille ville, un nombre ramené ensuite à une vingtaine.
« Il y a une véritable intifada à Silwan, qui pourrait se propager à l'ensemble de Jérusalem dans un proche avenir », estime Fakhri Abou Diab, un responsable du quartier. Les affrontements opposent régulièrement de très jeunes adolescents, souvent masqués, à des colons juifs armés, ainsi qu'aux policiers et garde-frontières israéliens. « La police a arrêté 73 enfants en 70 jours et en a assigné 18 à résidence », précise M. Abou Diab, ajoutant que quatre autres ont été expulsés vers d'autres secteurs de la ville pendant deux semaines. « Elle traite les enfants comme des adultes, venant les arrêter en pleine nuit », déplore-t-il.
« Chaque fois que nous voyons des policiers ou des garde-frontières, ils nous demandent de montrer nos mains pour voir s'il n'y a pas de traces laissées par des jets de pierres. Ils nous demandent si nous avons déjà été arrêtés et combien de fois, puis ils vérifient si nous sommes recherchés », explique Mansour al-Rajabi, un gamin de 12 ans.
Oum Iyad Abu Sneineh, 50 ans, raconte avoir surpris son petit-fils de cinq ans en train de ramasser du gravier pour le lancer sur les colons. « Ils nous harcèlent, nous provoquent, affirme-t-elle. Nous n'avons pas élevé nos enfants comme ça, ils ont appris instinctivement à se défendre. » La semaine dernière, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, en déplacement à Silwan, a estimé que les parents « devraient être arrêtés et interrogés pour mettre fin à toute cette histoire de jets de pierres ».
Les heurts se sont encore accrus après deux incidents, a confié à l'AFP une source policière sous couvert d'anonymat. Le 22 septembre, un père de famille palestinien a été abattu par un vigile affecté à la sécurité des colons, qui a assuré être tombé dans une « embuscade ». Le 8 octobre, une voiture a foncé sur un groupe de jeunes lanceurs de pierres. Le conducteur a été identifié comme David Beeri, dirigeant local du mouvement ultranationaliste Elad, qui milite pour la colonisation juive à Jérusalem-Est, impliqué dans le projet de parc biblique à Silwan.
Les affrontements gagnent également d'autres quartiers de Jérusalem-Est, comme Issawiya, al-Tur et Cheikh Jarrah. « Israël est en train de créer une atmosphère qui va faire exploser la situation à Jérusalem. Ce qui a commencé à Silwan va s'étendre à tout Jérusalem pour ressembler à une troisième intifada », a déclaré à l'AFP Hatem Abdel Qader, responsable du dossier de Jérusalem au Fateh, le parti dirigeant de l'Autorité palestinienne.
Plus prosaïquement, une mère de famille, Aïda Rishek, a saisi l'occasion de la visite jeudi d'une délégation du groupe des « Sages » formée de personnalités internationales, pour émettre une revendication simple. « Donnez-nous une nuit de tranquillité sans la peur que mes enfants ou mon mari soient arrêtés », a-t-elle imploré.
« Chaque fois que nous voyons des policiers ou des garde-frontières, ils nous demandent de montrer nos mains pour voir s'il n'y a pas de traces laissées par des jets de pierres. Ils nous demandent si nous avons déjà été arrêtés et combien de fois, puis ils vérifient si nous sommes recherchés », explique Mansour al-Rajabi, un gamin de 12 ans.
Oum Iyad Abu Sneineh, 50 ans, raconte avoir surpris son petit-fils de cinq ans en train de ramasser du gravier pour le lancer sur les colons. « Ils nous harcèlent, nous provoquent, affirme-t-elle. Nous n'avons pas élevé nos enfants comme ça, ils ont appris instinctivement à se défendre. » La semaine dernière, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch, en déplacement à Silwan, a estimé que les parents « devraient être arrêtés et interrogés pour mettre fin à toute cette histoire de jets de pierres ».
Les heurts se sont encore accrus après deux incidents, a confié à l'AFP une source policière sous couvert d'anonymat. Le 22 septembre, un père de famille palestinien a été abattu par un vigile affecté à la sécurité des colons, qui a assuré être tombé dans une « embuscade ». Le 8 octobre, une voiture a foncé sur un groupe de jeunes lanceurs de pierres. Le conducteur a été identifié comme David Beeri, dirigeant local du mouvement ultranationaliste Elad, qui milite pour la colonisation juive à Jérusalem-Est, impliqué dans le projet de parc biblique à Silwan.
Les affrontements gagnent également d'autres quartiers de Jérusalem-Est, comme Issawiya, al-Tur et Cheikh Jarrah. « Israël est en train de créer une atmosphère qui va faire exploser la situation à Jérusalem. Ce qui a commencé à Silwan va s'étendre à tout Jérusalem pour ressembler à une troisième intifada », a déclaré à l'AFP Hatem Abdel Qader, responsable du dossier de Jérusalem au Fateh, le parti dirigeant de l'Autorité palestinienne.
Plus prosaïquement, une mère de famille, Aïda Rishek, a saisi l'occasion de la visite jeudi d'une délégation du groupe des « Sages » formée de personnalités internationales, pour émettre une revendication simple. « Donnez-nous une nuit de tranquillité sans la peur que mes enfants ou mon mari soient arrêtés », a-t-elle imploré.