lundi 18 octobre 2010

Flotille : neuf passagers français attaquent Nétanyahou devant la CPI

Publié le 17-10-2010

Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne lors de l’abordage du navire amiral de la flottille. Neuf passagers français de la flottille arraisonnée par Israël au large de Gaza le 31 mai ont déposé une "dénonciation" pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a annoncé mercredi 13 octobre leur avocate.
"La procédure de dénonciation, la seule accessible pour les particuliers, vise à ce que le procureur de la CPI saisisse la chambre préliminaire de la Cour pour être autorisé à faire une enquête.
Déposée auprès du procureur de la CPI, la dénonciation vise le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, son ministre de la défense, Ehoud Barak, et son chef d’état-major, le général Gaby Ashkenazi, "puisqu’ils ont revendiqué la responsabilité de cette opération", a précisé Me Liliane Glock, avocate de neuf des dix Français qui participaient à la flottille, ainsi que de deux veuves de Turcs tués lors de l’opération et d’un Turc rescapé.
L’avocate, basée à Nancy, a en outre assuré qu’une dénonciation similaire allait être déposée jeudi au nom des autres victimes turques de l’attaque de la flottille.
"DES PREUVES CLAIRES PERMETTANT D’APPUYER DES POURSUITES"
Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne lors de l’abordage du navire amiral de la flottille, dans les eaux internationales, alors que le bateau tentait de forcer le blocus israélien de la bande de Gaza. Les plaignants considèrent que l’attaque de la flottille d’une part, le blocus de Gaza d’autre part, constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Les plaignants font notamment valoir un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui affirme qu’il y a "des preuves claires permettant d’appuyer des poursuites" contre Israël pour des crimes incluant l’homicide intentionnel et la torture à la suite de l’assaut. Me Glock avait déjà déposé des plaintes en France en juin, notamment pour "enlèvement" et "séquestration" auprès des procureurs de Marseille et d’Evry, où résident deux de ses clients."
Source :
CAPJPO-EuroPalestine