Les chefs de la diplomatie française et espagnole, Bernard Kouchner et Angel Miguel Moratinos, ont demandé mercredi aux Etats-Unis et aux parties au Proche-Orient de reconnaître le rôle essentiel de l'Europe dans les efforts de paix depuis trente ans.
"Nous ne sommes pas en compétition, nous ne sommes pas jaloux, nous voulons ajouter notre énergie et notre sensibilité à l'énergie et à la sensibilité" des Américains" sur ce conflit, a dit M. Kouchner lors d'un débat au Kimmel Center de l'Université de New York.
Réaffirmant que l'Union européenne "avait été un peu irritée" de n'avoir pas été invitée aux pourparlers directs menés sous l'égide des Etats-Unis, il a cependant écarté l'idée que les Européens "aient été exclus". "Nous parlons tous les jours" avec Washington, a-t-il insisté.
Il a rappelé que personne "ne donne autant d'argent" aux Palestiniens que l'Europe.
M. Moratinos s'est montré plus sévère: "Il y a encore un manque de compréhension aux Etats-Unis sur ce qu'est l'Europe", a-t-il dit, rappelant les difficultés qu'il avait éprouvées à se faire écouter des Américains lors de sa mission d'envoyé spécial de l'UE au Proche-Orient de 1996 à 2003.
M. Moratinos s'est montré plus sévère: "Il y a encore un manque de compréhension aux Etats-Unis sur ce qu'est l'Europe", a-t-il dit, rappelant les difficultés qu'il avait éprouvées à se faire écouter des Américains lors de sa mission d'envoyé spécial de l'UE au Proche-Orient de 1996 à 2003.
Les Européens ont déjà "un rôle", une "contribution", ils réclament d'avoir une "action bien plus visible", a-t-il dit, rappelant que les Européens avaient les premiers préconisé un Etat palestinien il y a trente ans et qu'ils avaient été aussi en première ligne pour assurer la paix après le conflit libano-israélien de 2006.
"Qui appelleront-ils" le jour où il y aura un accord de paix "pour organiser la police et les arrangements de sécurité", a demandé le ministre espagnol, se disant persuadés que les parties se tourneraient alors d'abord vers l'Europe.
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"Qui appelleront-ils" le jour où il y aura un accord de paix "pour organiser la police et les arrangements de sécurité", a demandé le ministre espagnol, se disant persuadés que les parties se tourneraient alors d'abord vers l'Europe.