Dans le rapport rendu par l'International Crisis Group, il ressort clairement que c'est davantage l'équilibre de la terreur qui règne à la frontière libano-israélienne qui assure le calme sans précédent qui y règne, plutôt que l'efficacité - qui reste encore à démontrer - de la résolution 1701.
Le rapport sur le Liban de l'organisation non gouvernementale International Crisis Group (ICG), dont le siège est à Bruxelles, peut être résumé comme suit : le calme sans précédent qui règne à la frontière libano-israélienne a deux causes paradoxales. D'abord la présence renforcée de la Finul empêche toute confrontation directe, ensuite, et surtout, la prise de conscience aussi bien par le Hezbollah que par Israël de la gravité de la tension qui prévaut tant à la frontière libano-israélienne que sur le plan régional.
Le rapport présente le réarmement du Hezbollah - et la nature sophistiquée de ces armes - comme une évidence. Une autre évidence est la multiplication des menaces israéliennes. Ces deux éléments menacent, de manière claire, le fragile équilibre de la frontière, un équilibre atteint parce qu'Israël « n'aimerait pas se lancer dans une nouvelle guerre, mais aussi parce qu'il n'aime pas non plus ce qui se passe ». Autrement dit, le réarmement à peine discret du Hezbollah. « Dans le cas où des hostilités devraient avoir lieu, l'État hébreu devra frapper rapidement et d'une main de fer afin d'éviter de reproduire le scénario de 2006 », souligne le document. Israël sera de plus « beaucoup moins enclin à distinguer l'armée libanaise du Hezbollah », mais sera aussi beaucoup plus disposé à « viser la Syrie », précise le document. Aujourd'hui, « aucune des deux parties ne peut contempler avec quiétude la possibilité d'un conflit qui pourrait fort bien être sans précédent, imprévisible et hors de tout contrôle ».
Comment empêcher cette tension de s'exprimer, de dégénérer en une guerre qui, cette fois, selon l'ICG, sera totale, catastrophique et qui risque fort probablement de s'étendre au niveau régional ? En reprenant - tout simplement - les pourparlers de paix sur le double plan syro-israélien et libano-israélien. « Pour l'heure, il n'y a pas d'autre réponse au dilemme que constitue le Hezbollah » ni « aux calculs de Téhéran », ajoute l'ICG.
Le contexte international, notamment la politique étrangère de l'administration américaine actuelle, n'est pas non plus favorable à une escalade militaire, ajoute l'ICG. « Le président des États-Unis, Barack Obama, est désormais très loin du rêve du Grand Moyen-Orient de son prédécesseur et n'a aucune envie d'assister à une déflagration qui aurait pour effet de mettre en péril les efforts de paix de Washingon ainsi que la crédibilité de son pays dans la région. »
Toutefois, « ce qui représenterait pour Israël une ligne rouge à ne pas dépasser par le Hezbollah demeure imprécis à l'heure qu'il est. C'est précisément ce manque de clarté qui suscite l'inquiétude » des observateurs. Aujourd'hui et contrairement à ce qui prévalait dans les années 1990, la communication entre les parties au conflit est quasi inexistante. Le comité de surveillance libano-israélien, auquel prenaient alors part les États-Unis, la France et la Syrie, assurait en son temps le minimum de communication requis pour rester dans le cadre des « règles du jeu ». Or aujourd'hui, le flux ne passe qu'entre deux acteurs, à savoir Israël et les États-Unis. Ces derniers gardent aussi à portée de main un autre interlocuteur, la Syrie, mais continuent d'ignorer totalement le Hezbollah tout en se montrant ouvertement hostile à l'Iran.
L'ONU, souligne le rapport de l'ICG, n'a pas ce problème, « mais elle en a d'autres ». Principalement, le manque de coordination entre les différentes missions qu'elle envoie pour traiter du processus de paix et de la situation au Liban.
Comment empêcher cette tension de s'exprimer, de dégénérer en une guerre qui, cette fois, selon l'ICG, sera totale, catastrophique et qui risque fort probablement de s'étendre au niveau régional ? En reprenant - tout simplement - les pourparlers de paix sur le double plan syro-israélien et libano-israélien. « Pour l'heure, il n'y a pas d'autre réponse au dilemme que constitue le Hezbollah » ni « aux calculs de Téhéran », ajoute l'ICG.
Le contexte international, notamment la politique étrangère de l'administration américaine actuelle, n'est pas non plus favorable à une escalade militaire, ajoute l'ICG. « Le président des États-Unis, Barack Obama, est désormais très loin du rêve du Grand Moyen-Orient de son prédécesseur et n'a aucune envie d'assister à une déflagration qui aurait pour effet de mettre en péril les efforts de paix de Washingon ainsi que la crédibilité de son pays dans la région. »
Toutefois, « ce qui représenterait pour Israël une ligne rouge à ne pas dépasser par le Hezbollah demeure imprécis à l'heure qu'il est. C'est précisément ce manque de clarté qui suscite l'inquiétude » des observateurs. Aujourd'hui et contrairement à ce qui prévalait dans les années 1990, la communication entre les parties au conflit est quasi inexistante. Le comité de surveillance libano-israélien, auquel prenaient alors part les États-Unis, la France et la Syrie, assurait en son temps le minimum de communication requis pour rester dans le cadre des « règles du jeu ». Or aujourd'hui, le flux ne passe qu'entre deux acteurs, à savoir Israël et les États-Unis. Ces derniers gardent aussi à portée de main un autre interlocuteur, la Syrie, mais continuent d'ignorer totalement le Hezbollah tout en se montrant ouvertement hostile à l'Iran.
L'ONU, souligne le rapport de l'ICG, n'a pas ce problème, « mais elle en a d'autres ». Principalement, le manque de coordination entre les différentes missions qu'elle envoie pour traiter du processus de paix et de la situation au Liban.