vendredi 25 juin 2010

Les Israéliens prennent le contrôle d'Al Qods, les Arabes y seront de 12%

24/06/2010  
En "Israël", gouvernement et peuple sont deux faces d'une même monnaie. Cette fois-ci, ce sont les colons israéliens qui ont menacé d'expulser quatre familles palestiniennes par la force du quartier Selwane à l'Est d'Al Qods, sous prétexte qu'elles habitent sur une propriété juive!  
D'après le quotidien israélien Haaretz, les colons comptent louer les services de compagnies de sécurité privées pour expulser les familles palestiniennes, formées de 40 membres, au cas où ces derniers refusent d'évacuer leurs maisons d'ici le 4 juillet prochain.
Le Haaretz a prétendu que l'immeuble qui abrite ces familles était un temple juif par le passé. Il se situe près d'un bâtiment construit illégalement par les colons dans le quartier Selwane à majorité arabe. Un décret israélien ordonnant son évacuation en juillet 2009 n'a pas été mis en œuvre jusqu'à aujourd'hui.  
"Les colons possèdent des documents datant du 19 ème siècle, sur l'appartenance de cette terre à des juifs", prétend le quotidien.
Le quartier Selwane comprend 50.000 Palestiniens et 70 familles israéliennes. Les sionistes s'efforcent pour en chasser les Palestiniens, afin de faire de la partie Est d'Al Qods leur future capitale. 
Lundi dernier déjà, la mairie israélienne à Al Qods a approuvé un plan préliminaire pour détruire 22 maisons palestiniennes dans ce même quartier pour y construire un site touristique!
Se contentant de déclarations verbales comme de coutume, le chef de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié de négatif et contraire au droit international le projet archéologique de la mairie israélienne .    
"Ban est profondément préoccupé par la décision de la mairie de Jérusalem d'autoriser un projet prévoyant la destruction de maisons et de nouvelles activités de peuplement dans le quartier de Silwan à Jérusalem-est", déclare son porte-parole, Martin Nesirky, dans un communiqué .   
"Les mesures prévues sont contraires au droit international et aux vœux des résidents palestiniens", ajoute-t-il. "Le secrétaire général rappelle au gouvernement israélien qu'il est de sa responsabilité d'éviter tout acte de provocation qui puisse faire monter la tension dans la ville. Ces mesures sont négatives, alors que l'objectif devrait être d'entretenir la confiance en vue de soutenir les négociations politiques", ajoute le communiqué .  
Les Israéliens se permettent tout face à une communauté internationale entièrement impuissante, pourtant elle ne reconnaît pas l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte occupé depuis juin 1967.    
Face au mutisme international, des personnalités palestiniennes d'Al Qods ont sonné l'alarme, mettant en garde contre les projets de judaïsation de la ville sainte.
A ce sujet, le secrétaire général du comité islamo-chrétien Hassan Khatter,  a indiqué à l'Agence fars News que ces activités sionistes datant de 1967, visent à anéantir l'identité arabe en Palestine pour la remplacer par l'identité juive. 218 synagogues sont construites à Al Qods, dont 70 à l'intérieur de la ville ancienne. La décision israélienne d'expulser des députés palestiniens d'Al Qods s'inscrit dans le cadre d'une tentative désespérée pour faire passer les projets sionistes dans la ville sainte.  
Pour sa part, le directeur du département de la cartographie à l'institut "Beit es Sharq" à Al Qods Khalil Tafkaji a assué que les projets coloniaux à Al Qods, dont "Jerusalem 2010" visent à implanter de nouvelles unités résidentielles  et à élargir des anciennes colonies. Des chemins ferroviaires seront également mis en place dans le but de provoquer un changement radical de la situation démographique au profit des juifs, le tout, pour faire d'Al Qods leur capitale éternelle d'ici l'an 2020".
Et d'ajouter: "Lors des négociations de 2001 à Taba en Egypte, le projet de partage d'Al Qods a été clairement évoqué, mais la situation a complètement changé. Il est impossible aujourd'hui de diviser la ville sur le plan sioniste".  Enfin, Tafkaji a assuré que les Israéliens ont tranché leur position: "La question d'Al Qods est désormais hors des négociations. Du point de vue géographique, les Israéliens ont pu prendre le contrôle de 87% de la partie Est d'Al Qods,  et y installer 15 colonies abritant plus de 200.000 colons. Alors que du point de vue démographique, les autorités de l'occupation tentent de réduire le nombre des Arabes à 12% seulement."