Israel - 19-05-2010
Par Gilad Atzmon
Hier dimanche, le ministre israélien de l’Intérieur a refusé l’entrée en territoire israélien au Professeur Noam Chomsky, le célèbre linguiste juif américain, le contraignant à retourner sur ses pas au point frontalier du Pont Allenby, dans la Vallée du Jourdain. Apparemment, le nuage de cendres morales qui fait aujourd’hui irruption dans le ghetto juif morbide connu sous le nom d’Israël n’est pas à la veille de se dissiper : bien au contraire, il est appelé à perdurer.
Par Gilad Atzmon
Hier dimanche, le ministre israélien de l’Intérieur a refusé l’entrée en territoire israélien au Professeur Noam Chomsky, le célèbre linguiste juif américain, le contraignant à retourner sur ses pas au point frontalier du Pont Allenby, dans la Vallée du Jourdain. Apparemment, le nuage de cendres morales qui fait aujourd’hui irruption dans le ghetto juif morbide connu sous le nom d’Israël n’est pas à la veille de se dissiper : bien au contraire, il est appelé à perdurer.
Soyons clair : cet incident frontalier dont Chomsky a été la victime n’a rien qui puisse nous surprendre. Israël est l’Etat juif ; en tant que tel, il opère à la manière d’une synagogue de grande magnitude. Une synagogue c’est une entité exclusiviste qui ne permet d’entrer qu’à ceux qui sont conformes. Une synagogue n’est ni démocratique ni libérale ; de fait, elle est régie par des jugements tribaux qui n’ont qu’un rapport extrêmement lointain avec la morale et l’universalisme…
Dans l’Etat juif, le Professeur Noam Chomsky est apparemment persona non grata. En revanche, Alan Dershowitz, lequel, lui, a un petit pois dans la boîte crânienne, est apparemment le héros de l’Université de Tel-Aviv…
Il y a de cela une semaine, lors d’un symposium à l’Université, ce dernier a dit que le plus gros problème d’Israël, ce sont ces (pseudo) ‘juifs’ qui ne cessent d’étriller Israël, tels Norman Finkelstein et un certain Gilad Atzmon. Il a ajouté que d’aucuns vivent sur ce qu’il appelle « la planète Chomsky ». Dershowitz n’a pas fait ses devoirs à la maison ; ça n’est pas bien... Manifestement, je n’ai vraiment pas grand-chose en commun avec Chomsky. Et comme si cela ne suffisait pas, dois-je rappeler que je ne suis plus juif depuis déjà pas mal de temps ?
Il est toutefois inutile d’avoir fait Maternelle Supérieure pour déceler un continuum entre Israël et Dershowitz. Ainsi, donc, la semaine dernière, Chomsky était une ‘planète’. Et hier, à un point de passage dans la vallée du Jourdain, on lui a dénié l’entrée dans ‘l’univers réservé aux seuls juifs’. L’astronomie du cosmos juif est simple comme bonjour : pas besoin que Galilée vous fasse un graphique ; la planète juive exige que l’on se soumette à une conformité tribale absolue.
Très curieusement, Chomsky n’est pas réellement aussi impitoyablement antisioniste que Dershowitz voudrait nous le donner à accroire. Au fil des années, Chomsky a poussé loin son flirt avec le sionisme. Il est souvent venu rendre visite aux universités israéliennes. J’ai personnellement assisté à ses conférences à l’Université de Tel-Aviv, dans les années 80. Chomsky y répandait certaines idées bizarres (totalement infondées) contestant l’engagement sioniste précoce vis-à-vis de l’Etat juif. Comme l’a fait observer récemment le militant (pro-palestinien) américain Jeff Blankfort, Chomsky ne cesse de nier la puissance du lobby pro-israélien (notamment aux Etats-Unis). Il a contré le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) et il s’est employé à « dissuader les gens d’utiliser le terme d’apartheid pour décrire le contrôle qu’Israël exerce sur la société palestinienne ».
Chomsky s’oppose, par ailleurs, au droit au retour des Palestiniens et à la solution à un seul Etat. De fait, Chomsky est un sioniste libéral, ainsi d’ailleurs qu’un partisan enthousiaste du mouvement kibboutzique. Il pourrait tout aussi bien être le prototype du juif bienpensant et de la feuille de vigne sioniste. Eh bien, tout ça n’a pas empêché Israël de refuser à ce chercheur américain âgé de quatre-vingt-deux ans de pénétrer sur son (putain de) territoire !...
Aujourd’hui, Israël reconnaît avoir fait là une boulette. De fait, Israël aurait difficilement pu se tirer plus magistrale balle dans le pied. Si cela se trouve, l’incident frontalier ayant mis en cause Chomsky hier est peut-être bien la plus grande contribution que le monde académique américain ait jamais apportée au combat antisioniste…
Tandis que la vérité de la barbarie israélienne continue à se dévoiler, de plus en plus d’Occidentaux admettent que le temps est venu pour les nations de rejeter Israël, car l’Etat juif n’a pas de place parmi les nations. Mais celles-ci ne doivent pas s’en tenir là : il est aussi plus que temps de rejeter les Dershowitz et autres comiques troupiers sionistes de notre vie publique, universitaire, sociale et intellectuelle.
La désionisation est absolument essentielle à toute quête de paix et d’humanité.
Dans l’Etat juif, le Professeur Noam Chomsky est apparemment persona non grata. En revanche, Alan Dershowitz, lequel, lui, a un petit pois dans la boîte crânienne, est apparemment le héros de l’Université de Tel-Aviv…
Il y a de cela une semaine, lors d’un symposium à l’Université, ce dernier a dit que le plus gros problème d’Israël, ce sont ces (pseudo) ‘juifs’ qui ne cessent d’étriller Israël, tels Norman Finkelstein et un certain Gilad Atzmon. Il a ajouté que d’aucuns vivent sur ce qu’il appelle « la planète Chomsky ». Dershowitz n’a pas fait ses devoirs à la maison ; ça n’est pas bien... Manifestement, je n’ai vraiment pas grand-chose en commun avec Chomsky. Et comme si cela ne suffisait pas, dois-je rappeler que je ne suis plus juif depuis déjà pas mal de temps ?
Il est toutefois inutile d’avoir fait Maternelle Supérieure pour déceler un continuum entre Israël et Dershowitz. Ainsi, donc, la semaine dernière, Chomsky était une ‘planète’. Et hier, à un point de passage dans la vallée du Jourdain, on lui a dénié l’entrée dans ‘l’univers réservé aux seuls juifs’. L’astronomie du cosmos juif est simple comme bonjour : pas besoin que Galilée vous fasse un graphique ; la planète juive exige que l’on se soumette à une conformité tribale absolue.
Très curieusement, Chomsky n’est pas réellement aussi impitoyablement antisioniste que Dershowitz voudrait nous le donner à accroire. Au fil des années, Chomsky a poussé loin son flirt avec le sionisme. Il est souvent venu rendre visite aux universités israéliennes. J’ai personnellement assisté à ses conférences à l’Université de Tel-Aviv, dans les années 80. Chomsky y répandait certaines idées bizarres (totalement infondées) contestant l’engagement sioniste précoce vis-à-vis de l’Etat juif. Comme l’a fait observer récemment le militant (pro-palestinien) américain Jeff Blankfort, Chomsky ne cesse de nier la puissance du lobby pro-israélien (notamment aux Etats-Unis). Il a contré le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) et il s’est employé à « dissuader les gens d’utiliser le terme d’apartheid pour décrire le contrôle qu’Israël exerce sur la société palestinienne ».
Chomsky s’oppose, par ailleurs, au droit au retour des Palestiniens et à la solution à un seul Etat. De fait, Chomsky est un sioniste libéral, ainsi d’ailleurs qu’un partisan enthousiaste du mouvement kibboutzique. Il pourrait tout aussi bien être le prototype du juif bienpensant et de la feuille de vigne sioniste. Eh bien, tout ça n’a pas empêché Israël de refuser à ce chercheur américain âgé de quatre-vingt-deux ans de pénétrer sur son (putain de) territoire !...
Aujourd’hui, Israël reconnaît avoir fait là une boulette. De fait, Israël aurait difficilement pu se tirer plus magistrale balle dans le pied. Si cela se trouve, l’incident frontalier ayant mis en cause Chomsky hier est peut-être bien la plus grande contribution que le monde académique américain ait jamais apportée au combat antisioniste…
Tandis que la vérité de la barbarie israélienne continue à se dévoiler, de plus en plus d’Occidentaux admettent que le temps est venu pour les nations de rejeter Israël, car l’Etat juif n’a pas de place parmi les nations. Mais celles-ci ne doivent pas s’en tenir là : il est aussi plus que temps de rejeter les Dershowitz et autres comiques troupiers sionistes de notre vie publique, universitaire, sociale et intellectuelle.
La désionisation est absolument essentielle à toute quête de paix et d’humanité.