jeudi 20 mai 2010

"Israël" parle de sa force mais aussi de sa volonté de ne pas s’engager dans une guerre

[ 19/05/2010 - 22:38 ]
Palestine – CPI

Le vice-chef des états-majors israéliens le général Beni Ghints a déclaré que ses forces auraient la capacité de gagner toute guerre qui serait déclenchée. Mais, pour lui, personne ne veut de guerre, car dans une guerre, la perte est toujours plus grande que le profit. Cependant, l’ancien chef Dan Haloutz a appelé à arrêter de semer en "Israël" la terreur du danger nucléaire iranien et il a appelé à une solution pacifique avec la Syrie.
Dans une conférence du Centre des études de la sécurité nationale tenue à Tel-Aviv, Beni Ghints a déclaré qu’"Israël" avait la capacité de gagner la guerre si elle éclatait. Les intérêts israéliens et occidentaux se rencontrent dans leur guerre contre le fondamentaliste, a-t-il ajouté. Les relations entre l’Iran, le Hezbollah et la Syrie créent une réalité très sensible qui pourrait se développer. Le projet nucléaire iranien menace le monde entier, non seulement "Israël", a-t-il continué. Le projet pourrait conduit vers une course de réarmement au Moyen-Orient, un danger pour le monde entier.
Beni Ghints insiste à dire qu’ils ne peuvent pas rester sans réagir pour défendre leurs citoyens. Toute la région est concernée par l’escalade. Tout le monde perd plus qu’il ne gagne.
Dimanche prochain, il y aura une grande manœuvre du front intérieur nommé « Le point de changement 4 ». Dans cette manœuvre, des milliers de Juifs habitant la ville de Btah Takfa seront transférés vers le village arabe de Tiba, dans une simulation d’attaque de roquettes.
Une source sécuritaire israélienne dit que les Arabes de ce village montrent qu’ils sont plus habiles, bien que leur village ne reçoive pas les budgets suffisants pour les cas urgents.
Il est à remarquer que l’ancien chef d’état-major israélien a surpris tout le monde se trouvant dans le centre de Herzilia par sa déclaration consistant à dire qu’"Israël" pourrait vivre avec une Iran possédant la bombe nucléaire. « Il est défendu d’exagérer le danger de la possession par l’Iran de la bombe nucléaire, a-t-il dit. Il est défendu de semer la peur parmi un peuple entier avec des suppositions catastrophiques. Nous ne nous approchons pas vraiment d’une catastrophe qu’on voudrait nous créer ». A son avis, la question nucléaire iranienne pourrait être allégée par « l’imposition d’un isolement politique ».
Il faut cependant se concentrer sur les négociations avec la Syrie, une tentative pour l’éloigner de l’Iran et du Hezbollah, a-t-il dit. « Les prix sont connus, il faut seulement quelqu’un qui prenne les décisions ».
Par ailleurs, Tzipi Livni, la chef du parti d’opposition Kadima, a averti de l’idée que le monde accepte une Iran nucléaire. Il faut avancer le processus pour pousser tous les pays de la région à se concentrer sur le danger iranien, croit-elle. Pour elle, les pays modérés de la région voudraient effacer le conflit avec "Israël" de leur liste des priorités. Car le conflit n’est qu’un réel danger pour leur pouvoir.
De son côté, le penseur politique israélien Drour Hezqel, ancien membre de la commission de Fingrad, aurait appelé "Israël" à se calmer, si l’Iran avait eu sa bombe atomique. En effet, « l’arme iranienne menace plus les autres qu’elle ne nous menace, dit-il. Il est alors interdit d’entamer une guerre contre l’Iran, de la provoquer ou d’encourager le changement de son régime ».
Enfin, il ajoute que si le Hezbollah attaquait "Israël", il faudrait lui répliquer, que l’Iran soit nucléaire ou non ; cependant, "Israël" devra déclarer que si l’Iran utilise une arme nucléaire contre elle, la République Islamique sera effacée de la terre !
Article écrit par Hilmi Moussa, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)