[ 07/04/2010 - 21:54 ] |
|
Liban – CPI Tel-Aviv veut freiner la montée en puissance des résistants. Déraciner la résistance reste pour elle un objectif vital et essentiel, pour continuer à exister. "Israël" croit que pour exister, elle doit avoir toujours avoir la main forte sur la région. Cependant, "Israël" a ses calculs, de gain et de perte. Ces calculs la freinent actuellement à passer à l’acte. En effet, malgré les fréquentes déclarations, données souvent pour des effets psychologiques, parlant de la prédisposition de l’armée israélienne à lancer de nouvelles batailles sur tous les fronts, après une longue série d’entraînements et de manœuvres, et surtout après ses deux guerres, contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2008, un doute existe concernant la capacité d’"Israël" à réaliser des résultats. Dans ce contexte, Ehud Barak, ministre israélien de la guerre, a donné une déclaration, après la mort de deux militaires dans la bande de Gaza, dans une opération de qualité menée par le Hamas. Il a dit que la réplique sera dure, si le Hamas décide de pousser l’affrontement avec "Israël" vers l’escalade. Cette déclaration est porteuse de beaucoup d’indications. L’exécution de cette opération par les Palestiniens est un reflet d’un nouvel équilibre des forces. Cette opération aurait été une bonne excuse pour qu’"Israël" mène une vaste opération, si elle avait eu la capacité réelle à la faire et à obtenir des résultats. Dans sa déclaration, Barak avoue qu’"Israël" ne pourra pas supporter les conséquences d’une guerre contre les Palestiniens, qu’elle ne pourra supporter une réplique palestinienne. Il n’est pas impossible qu’Israël" doute de son pouvoir d’apporter des résultats, si elle attaque la bande de Gaza, vu la montée en force des capacités palestiniennes après la guerre agressive menée contre Gaza à la fin de 2008. Par ailleurs, les relations actuellement tendues entre "Israël" et les Etats-Unis constituent une nouvelle pression freinant "Israël" à pratiquer ses agressions sur les territoires palestiniens et libanais. Puis l’administration américaine s’est enfin rendue compte que les agressions israéliennes viennent à l’encontre de ses intérêts. Elle a peur pour ses soldats employés en Iraq et en Afghanistan, entre autres. Des responsables militaires américains ont donné des déclarations dans ce sens. Et l’administration américaine commence à réagir concernant la scène palestinienne. Elle essaie aussi d’activer ses relations diplomatiques avec la Syrie. Cela dit, les Américains ne veulent pas freiner "Israël", mais ils sont certains que les autres ont la capacité à répliquer à toute agression israélienne ; le vrai perdant sera l’intérêt américain dans la région. La question qui reste à poser est la suivante : les résistants doivent-ils compter sur leur autodéfense pour neutraliser les Israéliens, ou peuvent-ils compter sur les pressions américaines qui ne veulent pas voir leur intérêt dans la région partir en feu ? Les Israéliens gardent tout de même une bonne marge de manœuvre suffisante pour effectuer des agressions sur tous les terrains. La dernière en date est l’assassinat du membre du Hamas Mahmoud Al-Mabhouh à Dubaï. Il faut alors prendre toutes les précautions. Reste à saluer les résistants qui constituent de plus en plus une capacité à répliquer aux agressions sans précédent. Enfin, une source militaire à Tel-Aviv a reconnu cette nouvelle donne, selon la dixième chaîne de télévision israélienne : « Tel-Aviv a peur de causer un grand affrontement, elle craint la capacité de l’autre à faire du mal à "Israël". Tout cela a freiné "Israël" à mener de nouvelles opérations, récemment ». Article paru dans le journal libanais Al-Intiqad (la Critique), le 4 avril 2010 Traduit et résumé par le CPI |