MAN
Le Mouvement pour une Alternative Non violente demande aux autorités françaises d’intervenir pour soutenir efficacement le mouvement de résistance non-violente palestinienne.
L’armée israélienne vient de décréter que BIL’IN et NI’LIN deviennent zone militaire fermée pour six mois ! En effet, une douzaine de soldats masqués ont fait un raid sur les villages de Cisjordanie de Bil’in et Ni’lin le matin du 15 mars pour afficher des décrets faisant de ces deux villages une zone militaire fermée le vendredi pour les six prochains mois. Les terres entre le mur et les zones de construction des villages sont inaccessibles de 8h du matin à 8h du soir tous les vendredis, pour les israéliens et les étrangers. Les habitants des villages doivent être munis d’une autorisation spéciale pour entrer ou sortir de chez eux.
Ce raid important effectué la nuit sur les deux villages a lieu une semaine après que le chef du Shin Beth ait menacé d’aggraver la répression contre la lutte populaire palestinienne. Le gouvernement israélien a même fait pression sur l’Autorité palestinienne lui demandant d’agir pour mettre fin aux manifestations pacifiques contre le mur et a interdit aux membres officiels de l’Autorité palestinienne de participer à ces rassemblements. Israël promettait en contrepartie de réduire ses incursions nocturnes et les arrestations… Mais Abdullah Abou Rahma, un des fondateurs du Comité de Coordination de Résistance Populaire, arrêté le 10 décembre 2009 est toujours en prison.
Pour les résidants de ces villages, il s’agit d’une nouvelle mesure illégale prise par le nouveau commandant en chef de l’armée israélienne en personne, Avi Mizrahi, qui abuse de son autorité pour réprimer la protestation légitime et trop populaire. Cette mesure arrive un mois avant la cinquième conférence internationale de Bil’in contre le mur et l’occupation non-violente qui doit avoir lieu du 21 au 23 avril 2010 !
Cette conférence revêt une extrême importance car elle doit être celle de tous les villages en lutte. Elle est conjointement organisée par la « coordination des comités populaires » et le « réseau international de soutien à la résistance populaire ». Elle se tient dans une période caractérisée par :
Le développement de la résistance non violente en Palestine. En plus des foyers connus (Bil’in, Nil’in, Al Maasara,... ), d’autres viennent rejoindre la coordination (Nebi Salah, Sheikh Jarah (à Jérusalem Est),...).
L’adhésion et la participation de plus en plus importantes des forces traditionnelles palestiniennes à cette lutte.
Le développement de la solidarité internationale, y compris israélienne. Des personnalités, de plus en plus nombreuses, israéliennes et internationales, apportent leur soutien à cette résistance.
Le développement de la résistance non violente en Palestine. En plus des foyers connus (Bil’in, Nil’in, Al Maasara,... ), d’autres viennent rejoindre la coordination (Nebi Salah, Sheikh Jarah (à Jérusalem Est),...).
L’adhésion et la participation de plus en plus importantes des forces traditionnelles palestiniennes à cette lutte.
Le développement de la solidarité internationale, y compris israélienne. Des personnalités, de plus en plus nombreuses, israéliennes et internationales, apportent leur soutien à cette résistance.
Plusieurs associations, dont le MAN, ont été reçues au Ministère des Affaires étrangères le 17 février 2010 et dans le communiqué remis à l’AFP, monsieur Bernard Valéro, porte-parole du ministère, affirmait : « Nous appelons Israël à respecter le droit de manifester pacifiquement et à libérer les responsables palestiniens de la campagne de Bil’in qui ont été récemment arrêtés ». Et il ajoutait : « La France a toujours manifesté sa solidarité avec les habitants de ce village et ceux qui les soutiennent dans leur combat pacifique pour faire respecter leurs droits. Le choix de la non violence est la seule manière possible de progresser vers la paix ».
Plusieurs groupes locaux du MAN manifestent régulièrement pour faire connaître cette résistance non-violente des villages palestiniens en lutte pour obliger Israël à respecter le droit international. Le MAN proteste contre la répression dont sont victimes les habitants de Bil’in, dénonce fermement l’escalade récente d’arrestations politiques à Bil’in et dans les autres villages. Il désapprouve vigoureusement les mesures illégales visant à limiter le droit de résister à l’occupation et à la colonisation par des manifestations pacifiques et par des actions non-violentes.
Le MAN demande aux autorités françaises d’intervenir pour soutenir efficacement le mouvement de résistance non-violente palestinienne.
Contact presse : Daniel Noisette, cd.noisette@wanadoo.fr