16/04/2010
Ehud Olmert est accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 3,5 millions de shekels (700 000 euros) lorsqu’il était maire de la Ville sainte (1993-2003).Amit Shabi/AFP
L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a été officiellement reconnu hier comme le principal suspect d'un énorme scandale immobilier à Jérusalem. Un tribunal de Rishon Letzion, près de Tel-Aviv, a levé le black-out sur le nom de M. Olmert et permis ainsi de révéler le nom du principal suspect de l'affaire, auparavant décrit comme « une haute personnalité publique » et dont les initiales correspondaient à celles de M. Olmert.
Ehud Olmert, dont le nom était sur toutes les lèvres, est accusé d'avoir reçu un pot-de-vin de 3,5 millions de shekels (700 000 euros) lorsqu'il était maire de la Ville sainte (1993-2003), ont précisé les médias.
Cette affaire de corruption immobilière est présentée par les médias comme « le plus gros scandale » de l'histoire d'Israël.
Dans une intervention télévisée en soirée, M. Olmert a vivement nié son implication. « Jamais on ne m'a proposé de pot-de-vin, et on ne m'en a jamais versé », a-t-il déclaré dans une intervention à la Chaîne Dix de télévision israélienne. « Je suis prêt à être interrogé par la police, et me tiens à sa disposition à tout moment, quand elle le jugera utile », a-t-il ajouté. Selon les médias, M. Olmert, revenu précipitamment de l'étranger dans la nuit de mercredi à jeudi, doit être interrogé prochainement par la police.
Mercredi, la police avait arrêté son ancien adjoint, Uri Lupolianski, qui lui avait succédé en 2003 à la tête de la municipalité, pour son implication présumée dans une affaire de pots-de-vin versés pour la construction d'un gigantesque complexe immobilier baptisé « Holyland ». Ce projet impopulaire, dénoncé par les médias comme un « monstre esthétique qui défigure Jérusalem », a bénéficié de multiples dérogations concernant le plan d'occupation des sols, ce qui a permis la construction de centaines de logements, bien au-delà des limites imposées normalement par les règlements.
Toujours selon la presse, la police a également int-
erpellé mercredi un témoin à charge contre l'ex-Premier ministre, mais un black-out a été imposé par la justice sur son identité. La semaine dernière, Uri Messer, ex-associé de M. Olmert dans un cabinet d'avocats, avait lui aussi été mis sous les verrous, ainsi que des officiels de la mairie de Jérusalem et plusieurs hommes d'affaires, soupçonnés d'être mouillés dans le scandale.
Des affiches représentant l'ex-Premier ministre avec la légende « Recherché » ont été placardées par des inconnus dans Jérusalem et l'affaire faisait la une de tous les médias. « Le filet se resserre » sur Ehud Olmert, affirme le quotidien Maariv (droite), avec une photo des deux anciens maires ensemble sur un chantier. De son côté, Israël HaYom (droite) fustige en gros titre « L'industrie de la corruption ». Le quotidien populaire Yediot Aharonot publie, quant à lui, des documents sur des virements bancaires sous le titre « Voilà comment étaient versés les pots-de-vin ». Le tout est assorti de photos de MM. Olmert et Lupolianski et d'un éditorial intitulé « Tout peut s'acheter ».
M. Olmert, 64 ans, a déjà maille à partir avec la justice. Il est en procès, depuis septembre 2009, pour trois autres scandales. Les faits qui lui sont reprochés remontent à l'époque où il était maire de Jérusalem, puis ministre de l'Industrie et du Commerce (2003-2006). Il est accusé de fraudes, abus de confiance, d'usage de faux et d'évasion fiscale et risque plusieurs peines d'emprisonnement. Cet ancien dirigeant du parti centriste Kadima avait dû démissionner de ses fonctions de Premier ministre le 21 septembre 2008 après que la police eut recommandé son inculpation.
Ehud Olmert, dont le nom était sur toutes les lèvres, est accusé d'avoir reçu un pot-de-vin de 3,5 millions de shekels (700 000 euros) lorsqu'il était maire de la Ville sainte (1993-2003), ont précisé les médias.
Cette affaire de corruption immobilière est présentée par les médias comme « le plus gros scandale » de l'histoire d'Israël.
Dans une intervention télévisée en soirée, M. Olmert a vivement nié son implication. « Jamais on ne m'a proposé de pot-de-vin, et on ne m'en a jamais versé », a-t-il déclaré dans une intervention à la Chaîne Dix de télévision israélienne. « Je suis prêt à être interrogé par la police, et me tiens à sa disposition à tout moment, quand elle le jugera utile », a-t-il ajouté. Selon les médias, M. Olmert, revenu précipitamment de l'étranger dans la nuit de mercredi à jeudi, doit être interrogé prochainement par la police.
Mercredi, la police avait arrêté son ancien adjoint, Uri Lupolianski, qui lui avait succédé en 2003 à la tête de la municipalité, pour son implication présumée dans une affaire de pots-de-vin versés pour la construction d'un gigantesque complexe immobilier baptisé « Holyland ». Ce projet impopulaire, dénoncé par les médias comme un « monstre esthétique qui défigure Jérusalem », a bénéficié de multiples dérogations concernant le plan d'occupation des sols, ce qui a permis la construction de centaines de logements, bien au-delà des limites imposées normalement par les règlements.
Toujours selon la presse, la police a également int-
erpellé mercredi un témoin à charge contre l'ex-Premier ministre, mais un black-out a été imposé par la justice sur son identité. La semaine dernière, Uri Messer, ex-associé de M. Olmert dans un cabinet d'avocats, avait lui aussi été mis sous les verrous, ainsi que des officiels de la mairie de Jérusalem et plusieurs hommes d'affaires, soupçonnés d'être mouillés dans le scandale.
Des affiches représentant l'ex-Premier ministre avec la légende « Recherché » ont été placardées par des inconnus dans Jérusalem et l'affaire faisait la une de tous les médias. « Le filet se resserre » sur Ehud Olmert, affirme le quotidien Maariv (droite), avec une photo des deux anciens maires ensemble sur un chantier. De son côté, Israël HaYom (droite) fustige en gros titre « L'industrie de la corruption ». Le quotidien populaire Yediot Aharonot publie, quant à lui, des documents sur des virements bancaires sous le titre « Voilà comment étaient versés les pots-de-vin ». Le tout est assorti de photos de MM. Olmert et Lupolianski et d'un éditorial intitulé « Tout peut s'acheter ».
M. Olmert, 64 ans, a déjà maille à partir avec la justice. Il est en procès, depuis septembre 2009, pour trois autres scandales. Les faits qui lui sont reprochés remontent à l'époque où il était maire de Jérusalem, puis ministre de l'Industrie et du Commerce (2003-2006). Il est accusé de fraudes, abus de confiance, d'usage de faux et d'évasion fiscale et risque plusieurs peines d'emprisonnement. Cet ancien dirigeant du parti centriste Kadima avait dû démissionner de ses fonctions de Premier ministre le 21 septembre 2008 après que la police eut recommandé son inculpation.