01/03/2010
La police antiémeutes israélienne a empêché hier les Palestiniens d’accéder à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Gil Cohen Magen/Reuters
Le climat est tendu par un projet controversé d'Israël d'inscrire à son patrimoine deux sites sacrés de Cisjordanie occupée.
Des heurts violents ont eu lieu hier autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, un lieu saint de l'islam, faisant des blessés, dans un climat déjà tendu par un projet controversé d'Israël d'inscrire à son patrimoine deux sites sacrés de Cisjordanie occupée. Les affrontements ont éclaté entre la police israélienne et des dizaines de Palestiniens à la suite de rumeurs d'incursion de juifs extrémistes sur l'esplanade - rumeurs démenties par la police -, au cœur de la Vieille ville de Jérusalem. Deux policiers ont été hospitalisés et deux autres soignés sur place à la suite de jets de pierres, a précisé le porte-parole de la police Micky Rosenfeld, qui a fait état de sept arrestations. Une quinzaine de manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc ou incommodés par des gaz lacrymogènes, selon des sources palestiniennes.
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré à l'AFP qu'il avait « contacté l'administration (de Barack) Obama et réclamé une intervention urgente américaine pour stopper les agressions israéliennes contre la mosquée d'al-Aqsa et les lieux saints de l'islam ». « Cette politique absurde israélienne vise à ruiner les efforts internationaux, plus particulièrement américains, pour relancer le processus de paix », a estimé M. Erakat.
Le calme est revenu en journée dans la Vieille ville et les touristes ont pu à nouveau visiter l'esplanade, qui abrite le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa. Toutefois, l'accès au site a été interdit aux musulmans de moins de 50 ans. Des heurts ont aussi été signalés dans le quartier de Ras el-Amoud, dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte annexé en 1967. La police avait pénétré en début de matinée sur l'esplanade des Mosquées à la suite de jets de pierres contre des visiteurs. La tension s'était ravivée ces dernières heures en raison d'appels du Mouvement islamique (arabe israélien) mettant en garde contre des projets prêtés à des juifs extrémistes de se rendre en force dimanche et lundi sur l'esplanade des Mosquées.
Ce regain de tension à Jérusalem survient alors que des affrontements ont opposé ces derniers jours des Palestiniens à l'armée israélienne à Hébron (Cisjordanie), après la volonté manifestée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'inscrire deux lieux saints, le caveau des Patriarches (Hébron) et le tombeau de Rachel (Bethléem), au patrimoine national d'Israël. Cette décision controversée, qui a suscité des protestations internationales, continue de faire des vagues en Israël même. Le président Shimon Peres, cité par le journal en ligne Y-Net, a appelé à la « prudence et à la retenue » tandis qu'un ministre travailliste, Binyamin Ben Eliezer, a qualifié la mesure « d'erreur ».
De son côté, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a fustigé une « vile attaque sioniste (...) qui vise l'identité du peuple palestinien, sa foi et l'identité de toute la nation islamique ». En visite à Amman, le président palestinien Mahmoud Abbas a, lui, exhorté la communauté internationale à empêcher Israël de mener à bien son projet, jugeant les condamnations insuffisantes. Dans le même communiqué, le roi Abdallah de Jordanie a dénoncé les incidents de Jérusalem, estimant que les « agressions provocatrices d'Israël sur (la mosquée) al-Aqsa auraient des répercussions dangereuses ». En écho, le gouvernement des Émirats arabes unis a lui aussi dénoncé « les attaques sauvages » par « des colons et des forces d'occupation » israéliens sur l'esplanade des Mosquées, accusant l'État hébreu de chercher à « judaïser la Ville sainte ».
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré à l'AFP qu'il avait « contacté l'administration (de Barack) Obama et réclamé une intervention urgente américaine pour stopper les agressions israéliennes contre la mosquée d'al-Aqsa et les lieux saints de l'islam ». « Cette politique absurde israélienne vise à ruiner les efforts internationaux, plus particulièrement américains, pour relancer le processus de paix », a estimé M. Erakat.
Le calme est revenu en journée dans la Vieille ville et les touristes ont pu à nouveau visiter l'esplanade, qui abrite le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa. Toutefois, l'accès au site a été interdit aux musulmans de moins de 50 ans. Des heurts ont aussi été signalés dans le quartier de Ras el-Amoud, dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte annexé en 1967. La police avait pénétré en début de matinée sur l'esplanade des Mosquées à la suite de jets de pierres contre des visiteurs. La tension s'était ravivée ces dernières heures en raison d'appels du Mouvement islamique (arabe israélien) mettant en garde contre des projets prêtés à des juifs extrémistes de se rendre en force dimanche et lundi sur l'esplanade des Mosquées.
Ce regain de tension à Jérusalem survient alors que des affrontements ont opposé ces derniers jours des Palestiniens à l'armée israélienne à Hébron (Cisjordanie), après la volonté manifestée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'inscrire deux lieux saints, le caveau des Patriarches (Hébron) et le tombeau de Rachel (Bethléem), au patrimoine national d'Israël. Cette décision controversée, qui a suscité des protestations internationales, continue de faire des vagues en Israël même. Le président Shimon Peres, cité par le journal en ligne Y-Net, a appelé à la « prudence et à la retenue » tandis qu'un ministre travailliste, Binyamin Ben Eliezer, a qualifié la mesure « d'erreur ».
De son côté, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a fustigé une « vile attaque sioniste (...) qui vise l'identité du peuple palestinien, sa foi et l'identité de toute la nation islamique ». En visite à Amman, le président palestinien Mahmoud Abbas a, lui, exhorté la communauté internationale à empêcher Israël de mener à bien son projet, jugeant les condamnations insuffisantes. Dans le même communiqué, le roi Abdallah de Jordanie a dénoncé les incidents de Jérusalem, estimant que les « agressions provocatrices d'Israël sur (la mosquée) al-Aqsa auraient des répercussions dangereuses ». En écho, le gouvernement des Émirats arabes unis a lui aussi dénoncé « les attaques sauvages » par « des colons et des forces d'occupation » israéliens sur l'esplanade des Mosquées, accusant l'État hébreu de chercher à « judaïser la Ville sainte ».