14/03/2010
Ces provocations israéliennes interviennent alors que les responsables locaux planchent, dans le cadre de la conférence de dialogue national, sur une stratégie de défense capable de protéger le pays face aux menaces de l'État hébreu.
Vendredi, une incursion israélienne avait aussi été signalée à une distance d'environ 2 kilomètres de la localité de Ghajar, selon un communiqué publié par le porte-parole officiel de la Finul, Niraj Sing.
Ces provocations israéliennes interviennent alors que les responsables locaux planchent, dans le cadre de la conférence de dialogue national, sur une stratégie de défense capable de protéger le pays face aux menaces de l'État hébreu.
Le mois dernier, Israël avait accusé Beyrouth de laisser le Hezbollah introduire clandestinement des armes au Liban en "violation flagrante" des résolutions de l'ONU. Les responsables israéliens ont également averti que toute attaque par le Hezbollah déclencherait une réponse ferme contre le Liban dans son ensemble. De son côté, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis que son groupe s'en prendrait à l'infrastructure israélienne, y compris à l'aéroport de Tel Aviv, si Israël attaquait le Liban. Damas a averti pour sa part qu'il soutiendrait "le gouvernement et le peuple libanais contre toute éventuelle agression israélienne contre le Liban." Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a par la suite cherché à apaiser les tensions, affirmant que son pays voulait la paix avec tous ses voisins.
Michael Williams, coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, a minimisé vendredi les risques de reprise des hostilités entre Israël et le Hezbollah, mais a exhorté les deux côtés à cesser leur rhétorique "incendiaire". "Cette rhétorique publique et ce recours à l'outrance contreviennent à l'esprit de la résolution 1701 et sont fondamentalement contre-productifs", a-t-il dit.
La résolution 1701 avait mis fin en 2006 à un conflit armé dans le sud du Liban entre Israël et le Hezbollah, qui avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, essentiellement des civils, et plus de 160 côté israélien, principalement des soldats. Mais un cessez-le-feu permanent n'a pas été signé.