14/03/2010
Le Premier ministre Saad Hariri a mis en garde, dans une interview accordée à l'agence de presse allemande, DPA, de l'instabilité qui règne dans la région : "Nous vivons dans une région volatile, et cette instabilité résulte de l'incapacité d'avancer sérieusement et rapidement avec le processus de paix", a-t-il assuré. Le chef du gouvernement a ajouté que toute éventuelle guerre dans la région serait le résultat direct de "l'inaction de la communauté internationale et son échec dans la résolution du conflit israélo-arabe."
"Toutes les guerres israéliennes, dont le Liban a été victime, ont été lancées par l'État hébreu. La décision n'a jamais été la nôtre. C'est le Liban qui en a payé le prix le plus élevé, que ce soit au niveau des victimes humaines, des Libanais déplacés ou de la destruction de l'infrastructure du pays", a déclaré M. Hariri. Interrogé sur les menaces israéliennes de tenir le gouvernement responsable d'une éventuelle attaque du Hezbollah, le président du Conseil a répondu : "Ce n'est pas la première fois que le Hezbollah fait partie du gouvernement. Ces déclarations sont la preuve que les Israéliens sont toujours à la recherche de prétextes." "Le parti chiite est représenté au sein du Parlement et dans le gouvernement suite à des élections démocratiques", a-t-il précisé.
Sur les relations libano-syriennes, M. Hariri a assuré qu'elles sont "sur le bon chemin". "Nous sommes deux pays voisins, unis par notre identité arabe. Notre approche mutuelle est positive et le restera, et c'est dans le cadre d'un appronfondissement de nos discussions à tous les niveaux que va s'inscrire ma prochaine visite à Damas", a-t-il assuré.
Outre son voyage en Syrie, le Premier ministre a annoncé qu'il se rendra aujourd'hui en Allemagne pour discuter de la coopération entre les deux pays de la façon dont il faudrait protéger le Liban des conflits régionaux.