lundi 25 janvier 2010

Relations israélo-turques: clivage entre public et privé?


24/01/2010 Des médias israéliens tentent de montrer que la crise qui sévit dans les relations entre Ankara et Tel Aviv depuis l'altercation de Davos n'est que balivernes. Publiant des articles et recueillant des points de vue selon lesquelles il y a un grand clivage entre ce qui se passe en public et ce qui se passe en secret, et assurant que les relations sont au meilleur dans les domaines sécuritaire, militaire et stratégique, malgré les échanges verbaux virulents entre les hommes politiques des deux côtés .

De retour de sa visite écourtée en Turquie, au lendemain de l'humiliation infligée à l'ambassadeur turc, puis les excuses humiliantes que le vice ministre israélien des affaires étrangères a dû prononcer, le ministre israélien de la guerre Ehud Barak avait affiché cette approche.
Grâce à son envoyé spécial à Istanbul,  le journal israélien Yédiot Aharonot a pu décrocher une position similaire à partir d'un " haut responsable sécuritaire turc ayant requis l'anonymat":" ne vous préoccupez pas de ce qui est publié et déclaré, l'essentiel est ce qui se passe en secret" a-t-il affirmé.
Et d'ajouter:" L'alliance entre Israël et la Turquie dépend des intérêts communs très profonds, et constitue un atout stratégique pour mon pays et d'une grande importance à la sécurité nationale. La coopération militaire avec Israël est plus importante que les politiciens des deux partis."

Le journal présente le fonctionnaire interviewé comme étant une personnalité sécuritaire de haut rang, pour donner du poids à ses propos: "il a récemment terminé un long service dans une série de postes de haut niveau au sein des forces de sécurité turques; il a travaillé directement dans la guerre contre le terrorisme, et a été très actif dans la coopération militaire avec Israël; il affirme que ses déclarations sont en  son nom et au nom de ses collègues de la direction des services de sécurité turcs" précise le quotidien israélien.

"Avec tout le respect dû aux hommes politiques, ils ont leur ordre du jour public qu'ils doivent observer, mais l'ordre du jour du système de sécurité n'en fait pas partie, et ne devrait pas en faire partie. Ce qui nous préoccupe ce sont les intérêts liés à la défense de notre patrie. C'est le calendrier pour lequel nous œuvrons. Ne vous inquiétez pas des apparences et de ce qui est  déclaré, l'essentiel est ce qui se passe en secret, le partenariat perdurera à travers lui. " a-t-il assuré au journal israélien.
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=121170&language=fr