lundi 25 janvier 2010

Kassem : « Nous n’avons pas besoin d’être rassurés par ceux qui s’expriment au nom d’Israël »

25/01/2010
« Nous n'avons besoin d'être rassurés par quiconque tente de s'exprimer au nom d'Israël. Ce sont nos armes, nos préparatifs et notre prédisposition à nous défendre qui nous rassurent. » C'est ce qu'a affirmé hier le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, qui a indiqué que ceux qui cherchent à rassurer les Libanais « n'ont pas la capacité d'influer sur l'État hébreu ». Évoquant la recrudescence des menaces israéliennes, cheikh Kassem a affirmé que si Israël envisage un acte d'agression quelconque contre le Liban, « il sait pertinemment quelle sera l'ampleur de notre réaction ». Le dignitaire chiite a rappelé à ce propos les assurances qui avaient été données à Gaza « deux jours » avant l'attaque, notamment par un certain nombre d'États arabes.
« Si la résistance islamique n'avait pas existé au Liban, il aurait fallu la créer car nous ne pouvons faire face à Israël que par le biais de la résistance », a affirmé cheikh Kassem, appelant à protéger la résistance et à la consolider sur les plans populaire et matériel. Et de rappeler que la résistance est née « suite à une réaction et à une situation d'autodéfense », soulignant que les agressions continues depuis près de 61 ans de la part de l'État hébreu ont rendu nécessaire cette résistance. « La résistance n'a jamais menacé de déclencher la guerre, mais elle affirmait constamment qu'elle était prête à réagir à toute guerre provoquée par Israël », a-t-il dit en énumérant les multiples menaces proférées par l'État hébreu, « que ce soit contre la Syrie et le Liban, contre l'Iran ou contre Gaza ou les quatre réunis. Les menaces israéliennes ne s'arrêtent pas, mais nous n'avons pas entendu une seule fois de la part de la communauté internationale une réponse aux déclarations israéliennes, comme s'il s'agissait d'un phénomène normal », a-t-il dit. D'ailleurs, a ajouté le responsable du Hezbollah, « Israël n'est pas sensible aux exhortations internationales et ne peut être affronté que par la résistance ».
Et de poursuivre : « Nous ne considérons pas la résistance comme étant l'apanage d'une seule communauté, d'une seule confession ou d'un groupe restreint. Cette résistance est celle de tout le Liban et ne saurait faire l'objet d'une répartition en quotes-parts communautaires. Elle n'est pas divisible pour qu'elle puisse être répartie entre les groupes communautaires et les confessions », a-t-il dit, avant d'indiquer, à l'adresse de ceux qui veulent rejoindre la résistance, « à accepter d'en payer le prix », soulignant en substance que le chemin à prendre est long et ardu.
S'exprimant sur le même registre, le responsable du Hezbollah au Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk, a estimé de son côté que « les menaces israéliennes persistantes englobent la région entière, illustrant la crainte qui s'empare des Israéliens à l'approche de la commémoration annuelle de l'assassinat de Imad Moghnieh ». Selon lui, « Israël cherche à semer la peur au Liban, pour pallier la déprime et l'amertume vécues après la défaite de juillet 2006 ».
Pour cheikh Kaouk, au lieu de dissuader la résistance, ces menaces l'ont au contraire poussée à renforcer ses capacités, « ce qui a contribué à renforcer la peur du côté israélien », a-t-il dit, insistant sur le fait que la consolidation de la résistance est le meilleur moyen de refouler une agression israélienne, et « non l'appel à l'aide d'une puissance extérieure ». Cheikh Kaouk a enfin estimé que les multiples visites effectuées au Liban par les responsables US « n'augurent rien de bon, car l'administration américaine ne changera rien à son alliance stratégique avec Israël ».
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