mardi 12 janvier 2010

Raid israélien nocturne à Ramallah pour arrêter une activiste d’ISM

Ramallah - 11-01-2010
Par ISM 

Le raid a eu lieu pour appréhender Eva Nováková, citoyenne tchèque, qui était depuis plusieurs semaines coordonnatrice média d’ISM. Les soldats israéliens ont envahi l’appartement d’Eva Nováková cette nuit à 3h du matin, près de la Place Manara.


L’opération a été menée par un groupe de soldats ainsi que par l’unité de la police de l’immigration « Oz ». Pendant le raid, l’armée a occupé plusieurs toits adjacents au quartier général de la police palestinienne de Ramallah. Eva est actuellement détenue au centre de détention de Givon, en attente d’expulsion pour la République Tchèque.

Omer Shatz, l’avocat de Nováková, a déclaré : « La police de l’immigration israélienne travaille sous l’autorité du ministère israélien de l’intérieur, et en tant que tel, n’a aucune compétence dans les territoires palestiniens occupés. Cette arrestation fait partie de l’utilisation continue et illégale de la police de l’immigration contre les activistes, à des fins politiques. »

Ce raid militaire en zone A sous contrôle palestinien intervient au milieu de protestations palestiniennes contre les incursions et les arrestations continues. Il fait suite à une vague intensive d’arrestation qui vise les militants et les organisateurs partout en Cisjordanie. Des raids semblables ont eu lieu dans les villages de Bil’in – où 32 habitants ont été arrêtés au cours des 6 derniers mois, Ni’ilin – où 94 habitants ont été arrêtés au cours des 18 derniers mois, dans les villes de Naplouse, Ramallah et Jérusalem Est.

Parmi les personnes visées lors de cette campagne, cinq membres du Comité populaire de Bil’in ont été arrêtés, sur une accusation d’incitation, dont Adeeb Abu Rahmah, qui est en détention depuis presque six mois, et le coordinateur du Comité Populaire de Bil’in, Abdallah Abu Rahmah.

Des militants très actifs, comme Wael al-Faqeeh (à Naplouse), Jamal Juma' (à Jérusalem Est) et Mohammad Othman (Jayyous), tous deux de l’ONG Stop the Wall, très impliqués dans la campagne anti-mur et de boycott, désinvestissement et sanctions, ont été arrêtés eux aussi. Ils sont tous les trois incarcérés, sur la base de « preuves secrètes » et sans qu’aucune accusation n’ait été portée contre eux.
  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13247&type=temoignage