Les Palestiniens ont répondu samedi 9 janvier 2010 par la négative à la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton qui a prôné la veille une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens « le plus tôt possible et sans conditions préalables ». Sans surprise, le négociateur de l’Autorité palestinienne, Saeb Erakat a réaffirmé la position palestinienne.
L’Autorité palestinienne campe sur ses positions. Cela ne signifie pas pour autant que son président Mahmoud Abbas n’attende rien d’une nouvelle initiative américaine. Bien au contraire car il souhaite la reprise des discussions suspendues en décembre 2008 par l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Comme d’habitude, le président palestinien se réclame de la feuille de route de 2003 qui exigeait en particulier « l’arrêt total de la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem ».
C’est aussi ce que demandait Washington jusqu’à ce que l’administration Obama ne décide en quelque sorte de s’attaquer au problème par l’autre bout. Hillary Clinton affirme ainsi qu’à son avis : « Résoudre la question des frontières et celle de Jérusalem, c’est résoudre la question des colonies ».
En clair, d’après la secrétaire d’Etat américaine, pour trouver une solution au plan d’occupation israélien des Territoires et de Jérusalem-Est, la capitale revendiquée par les Palestiniens, il suffirait de s’entendre sur le bornage des deux futurs Etats et de procéder éventuellement à des échanges de territoires à l’amiable.
Washington continue de préconiser la création d’un Etat palestinien viable qui garantisse en même temps la sécurité d’Israël. La quadrature d’un conflit qui a vu le grignotage de la colonisation israélienne profondément modifier les cartes [1].
[1] parallèlement à la colonisation continue, la destruction de maisons palestiniennes vise à réduire voire empêcher la présence palestinienne dans leur pays. Ainsi , une nouvelle fois
Israël détruit une vingtaine d’habitations palestiniennes
Les bulldozers de l’armée ont rasé des baraquements abritant en tout une quarantaine de familles d’agriculteurs palestiniens, à l’est de Naplouse.
Une vingtaine d’habitations palestiniennes ont été rasées par l’armée israélienne, dimanche 10 janvier, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon des sources au sein des services de sécurité et des témoins palestiniens.
Appuyés par d’importants effectifs militaires, les bulldozers de l’armée ont rasé des baraquements abritant en tout une quarantaine de familles d’agriculteurs palestiniens dans le village de Tana, à l’est de Naplouse, selon ces sources.
Plusieurs de ces constructions servent d’abri à des bergers. Avant de procéder à ces démolitions, les militaires ont enjoint les familles d’évacuer les lieux. Un porte-parole de l’armée s’est refusé à tout commentaire. http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...
Selon Radio-Canada.ca avec Reuters et Agence France Presse,
Un porte-parole des autorités de tutelle israéliennes a expliqué que les abris, l’école et les écuries détruits avaient été « illégalement érigés » sur un terrain d’entraînement militaire dans la zone C, « mettant en danger la vie de leurs occupants ». Zone C
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, les restrictions urbanistiques imposées par Israël dans cette zone impliquent que des dizaines de milliers de Palestiniens qui y vivent n’ont d’autre choix que d’y bâtir sans autorisation de l’occupant.
En 2009, l’instance onusienne a recensé la démolition de 180 structures palestiniennes dites illégales dans la zone C, entraînant le déplacement de 319 personnes, dont 167 enfants. http://www.radio-canada.ca/nouvelle...
publié par RFI