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17/10/2009 L'adoption, par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vendredi, du rapport dénonçant les crimes de guerre d'"Israël", lors de son offensive contre Gaza l'hiver dernier, ne signifie pas qu'il sera approuvé par le conseil de sécurité, dominé par Washington et ses alliés. C'est ce qu'a d'ailleurs, laissé entendre le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly."La résolution donne son aval au rapport mais cela ne veut pas forcément dire qu'il sera automatiquement examiné par le Conseil de sécurité. Les membres du Conseil peuvent décider de l'ordre du jour", a-t-il déclaré.
"Le fait que nous ayons voté 'non' n'enlève rien à la profonde préoccupation au sujet des événements tragiques" mis en cause, a estimé Kelly, avant d'appeler à "rester concentré sur le problème principal, qui est de supprimer les causes de la violence", selon lui.
Et puis, dans un courrier signé par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown, Paris et Londres ont demandé à "Israël" d'ouvrir une enquête "transparente et indépendante" sur les événements de Gaza et d'en partager les résultats avec eux. L'adoption de cette résolution a premier lieu provoqué un tollé du côté d'"Israël". Cette résolution "entrave les efforts pour promouvoir la paix au Proche-Orient", a prétendu le ministère israélien des Affaires étrangères, dénonçant ce qu'il a appelé "un encouragement pour les organisations terroristes dans le monde entier".
Un ministre israélien avait auparavant qualifié le vote du Conseil des droits de l'homme de "farce diplomatique". "L'armée israélienne a agi avec des gants de velours envers les civils innocents", a prétendu dans un communiqué le ministre israélien de l'Intérieur, Eli Yishai, en fustigeant "une décision anti-israélienne qui couronne un rapport anti-israélien". De son côté, l'Autorité palestinienne, s'est félicitée du vote obtenu grâce au soutien des pays musulmans, non-alignés et africains, majoritaires au Conseil.
Quant au Hamas, il a espéré "que ce vote conduira à un procès des chefs de l'occupation (israélienne)".
A l'issue de deux jours mouvementés, la résolution a été adoptée par 25 voix contre six (dont les Etats-Unis) et onze abstentions. La France et le Royaume-Uni ont refusé de participer.
La résolution "apporte son soutien aux recommandations" du rapport Goldstone, approuvant la demande d'enquêtes pour punir les responsables d'exactions. Elle appelle également "toutes les parties concernées, dont les organes de l'ONU, à assurer" son application "en accord avec leurs mandats respectifs".
Ce qui signifie que la résolution renvoie le rapport Goldstone aux instances onusiennes, Assemblée générale et surtout Conseil de sécurité, censé, selon les recommandations, saisir le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) en cas d'échec des enquêtes. De nombreux pays, dont l'Union européenne et les Etats-Unis, sont montés au créneau pour empêcher une telle éventualité. Le véto sera certes utilisé.
Rappelons que l'offensive israélienne contre la bande de Gaza a fait plus de 1.400 martyrs palestiniens, en majorité des civils. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107298&language=fr |