Israel - 21-10-2009 |
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé mardi à son gouvernement de faire des propositions pour amender les lois internationales de la guerre après la publication du rapport Goldstone, qui accuse Israël de "crimes de guerre" à Gaza l'hiver dernier.
Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni pour débattre des conséquences du rapport Goldstone mais il n'a pas discuté de la création éventuelle d'une commission d'enquête sur la campagne de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, comme l'évoquaient les médias, selon une source officielle.
"Le Premier ministre a demandé aux organes gouvernementaux compétents d'étudier une initiative pour amender la législation internationale sur la guerre afin de l'adapter à l'expansion du terrorisme mondial", ont indiqué ses services dans un communiqué.
Israël a essuyé une sévère défaite diplomatique lorsque le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté le rapport Goldstone vendredi à Genève.
Commandité par l'ONU et présenté par le juge sud-africain Richard Goldstone, ce rapport accuse l'armée israélienne, ainsi que les groupes armés palestiniens, d'avoir commis "des crimes de guerre" durant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza l'hiver dernier au cours de laquelle 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.
Des voix se sont élevées, en Israël et en dehors, pour réclamer la constitution d'une commission d'enquête israélienne sur les événements de Gaza.
Mais une majorité de ministres du gouvernement de droite est hostile à cette initiative.
Le vice-Premier ministre et ministre du Développement régional Sylvan Shalom a ainsi déclaré que "le rapport (Goldstone) est biaisé et mensonger. Il n'y a donc aucune raison d'appliquer une de ses recommandations, à savoir la création d'une commission d'enquête israélienne".
Dans un courrier signé par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown, Paris et Londres ont demandé à Israël d'ouvrir sa propre enquête "transparente et indépendante" sur l'Opération "Plomb Durci" à Gaza.
En outre, les deux dirigeants ont réclamé "un arrêt de la colonisation dans les territoires occupés et une reprise des négociations" de paix.
Mais le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a réaffirmé le point de vue d'Israël selon lequel l'approbation internationale du rapport Goldstone est un obstacle au processus de paix.
M. Lieberman a mis en doute la sincérité des Palestiniens, qui ont saisi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU: "Que veulent-ils ? L'établissement d'un Etat palestinien ou la destruction de l'Etat d'Israël ?",s'est-il interrogé, selon un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie européenne Javier Solana.
Les dirigeants israéliens redoutent que le rapport Goldstone soit adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU puis transmis à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui pourrait alors engager des poursuites contre des hauts gradés de l'armée israélienne ou des dirigeants politiques israéliens.
bur-rb-agr/feb
AFP 202210 OCT 09
Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni pour débattre des conséquences du rapport Goldstone mais il n'a pas discuté de la création éventuelle d'une commission d'enquête sur la campagne de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, comme l'évoquaient les médias, selon une source officielle.
"Le Premier ministre a demandé aux organes gouvernementaux compétents d'étudier une initiative pour amender la législation internationale sur la guerre afin de l'adapter à l'expansion du terrorisme mondial", ont indiqué ses services dans un communiqué.
Israël a essuyé une sévère défaite diplomatique lorsque le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté le rapport Goldstone vendredi à Genève.
Commandité par l'ONU et présenté par le juge sud-africain Richard Goldstone, ce rapport accuse l'armée israélienne, ainsi que les groupes armés palestiniens, d'avoir commis "des crimes de guerre" durant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza l'hiver dernier au cours de laquelle 1.400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.
Des voix se sont élevées, en Israël et en dehors, pour réclamer la constitution d'une commission d'enquête israélienne sur les événements de Gaza.
Mais une majorité de ministres du gouvernement de droite est hostile à cette initiative.
Le vice-Premier ministre et ministre du Développement régional Sylvan Shalom a ainsi déclaré que "le rapport (Goldstone) est biaisé et mensonger. Il n'y a donc aucune raison d'appliquer une de ses recommandations, à savoir la création d'une commission d'enquête israélienne".
Dans un courrier signé par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown, Paris et Londres ont demandé à Israël d'ouvrir sa propre enquête "transparente et indépendante" sur l'Opération "Plomb Durci" à Gaza.
En outre, les deux dirigeants ont réclamé "un arrêt de la colonisation dans les territoires occupés et une reprise des négociations" de paix.
Mais le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a réaffirmé le point de vue d'Israël selon lequel l'approbation internationale du rapport Goldstone est un obstacle au processus de paix.
M. Lieberman a mis en doute la sincérité des Palestiniens, qui ont saisi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU: "Que veulent-ils ? L'établissement d'un Etat palestinien ou la destruction de l'Etat d'Israël ?",s'est-il interrogé, selon un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie européenne Javier Solana.
Les dirigeants israéliens redoutent que le rapport Goldstone soit adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU puis transmis à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui pourrait alors engager des poursuites contre des hauts gradés de l'armée israélienne ou des dirigeants politiques israéliens.
bur-rb-agr/feb
AFP 202210 OCT 09