Le Monde
Les 47 membres du Conseil vont étudier un projet de résolution soutenant les recommandations du rapport mené par le juge sud-africain Richard Goldstone. Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé "toutes les parties à mener en interne, sans tarder, des enquêtes crédibles sur la manière dont le conflit a été conduit".
Côté israélien, l’ouverture d’une telle enquête n’a pas été totalement rejetée par le gouvernement : celui-ci a "donné des signaux positifs il y a une quinzaine de jours en faveur de la création d’une commission indépendante", avant de revenir sur cette décision, explique Laurent Zecchini, correspondant du "Monde" en Israël [1]
En attendant, les Israéliens ont tout fait, avec l’aide des Américains, "pour tenter de convaincre les Européens de ne pas apporter leur soutien à la résolution" en discussion au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce qui lui donnerait "une force considérablement diminuée", poursuit Laurent Zecchini [2]
Les conclusions et les recommandations du rapport Goldstone font en tout cas débat dans la société israélienne. On voit ainsi "les pragmatiques qui se disent que Tsahal ne devrait pas avoir à craindre" une enquête, explique Laurent Zecchini. Mais, dans le même temps, ajoute-t-il, un "sentiment" largement partagé est que le rapport Goldstone est "exagérément négatif vis-à-vis d’Israël et minore les atteintes aux droits de l’homme commises par le Hamas" [3]