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03/09/2009 Planifier une guerre est certes beaucoup plus complexe que proférer les menaces de guerre. Les conséquences d'une guerre psychologique étant moins tangibles que celles d'une guerre réelle. Trois ans après la "deuxième guerre du Liban" (appellation convenue par les autorités israéliennes) la direction militaire ne semble pas avoir tranché quelle stratégie à suivre en cas de troisième guerre. C'est en tout cas ce qui a filtré de la conférence israélienne annuelle d'AlLatroune, qui discute régulièrement des questions ayant trait aux techniques de la bataille terrestre. Avec la participation de parties militaires et académiques internationales.
Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, la question qui a suscité la controverse se rapporte principalement au rôle que devrait jouer l'unité des blindés. Il faut croire que le " massacre des mirkavas" (appellation donnée par le Hezbollah à la déroute de la troisième génération des chars israéliens Mirkavas durant la guerre de 2006) hantait les esprits.
Alors que certains hauts officiers, dont le général Agay Ahazkili, ont proposé d'agir vite, investissant unités de blindés et d'infanterie dès le début dans la bataille, d'autres voix se sont élevées contre cette suggestion, la qualifiant d'erronée, et suggérant de se contenter de laisser agir les unités d'infanterie. Était de cet avis le général Joseph Bakhar, qui avait servi comme vice-commandant de la légion de Galilée et connait bien le Liban: " tout ceux qui pensent faire une opération rapide en profondeur vont devoir essuyer un nouvel échec au Liban", a-t-il affirmé soulevant la deuxième problématique de la prochaine guerre: celle d'être rapide ou longue. Selon lui, " chaque village libanais des 165, a besoin d'une brigade, alors que chaque légion n'en compte que quatre" d'où la nécessité d'une guerre pltôt longue .
Autre source d'inquiétude de l'entité sioniste: Que le Liban s'acquiert un système de défense antiaérien. Ses médias se sont particulièrement intéressés à l'information véhiculée par le quotidien libanais al-Akhbar révélant une offre présentée par l'Iran de lui fournir les armements dont il a besoin et d'une réponse libanaise en vue de s'acquérir des armements antiaériens. Le Yédiot Aharonot s'est demandé si l'Iran allait devenir le principal fournisseur d'armes de l'armée libanaise, " alors qu'il l'est déjà pour le Hezbollah". Non sans inquiétude, il a rappelé la tournée que le président libanais Michel Souleimane a faite aux usines militaires iraniennes lors de sa visite officielle en Iran. Alors que le Maariv a lancé un cri d'alarme: " si le Liban obtient ce système, l'équilibre stratégique sur la frontière nord en serait fortement ébranlé" s'est-il inquiété.
Sachant que l'importance de la force aérienne a été reléguée à un second degré par les militaires israéliens au profit de la guerre terrestre: " Israël ne sera pas capable de gagner la prochaine guerre, sans envoyer ses forces terrestres envahir les territoires de l'ennemi" a indiqué le commandant des forces terrestres Avi Mizrahi, selon lequel "seule l'invasion terrestre permet de mettre fin à la confrontation et de vaincre ".
Concernant la prochaine confrontation contre le Liban, " elle sera globale, et contre un adversaire qui va joindre à ses forces des unités de partisans" a-t-il conclu. Indiquant que les batailles auront lieu dans des régions peuplées, ainsi que dans des positions souterraines. almanar.com |