Gaza - 25-08-2009 |
Le Ramadan n'est plus un moment de fête pour les familles à Gaza depuis que l’offensive israélienne a tué de nombreux membres des familles.
Cette année, quand Dalal Abu Aisha rompt le jeûne du Ramadan, les chaises autrefois occupées par ses parents et ses trois frères et sœurs sont vides, un rappel chaque soir de la guerre de l'hiver dernier dans la bande de Gaza.
La jeune fille de 14 ans est la seule survivante après qu’un obus de char israélien ait frappé sa maison au cours des 22 jours d'offensive du début d’année qui a tué des centaines de Palestiniens (en majorité des civils) et rasé de vastes zones du territoire assiégé.
Alors que les Musulmans à travers le monde vont se rassembler dans les prochaines semaines pour rompre le jeûne du Ramadan avec de somptueux festins et desserts, les Palestiniens comme Dalal se souviendront de leurs proches perdus sous les bombardements israéliens.
La timide adolescente ne parlera pas de ce qui est arrivé à sa famille, maisUmm Adel, une tante qui aide à l'élever, dit que les cicatrices sont profondes.
"Maintenant que c’est le Ramadan, Dalal se souvient des repas de l’aube, de la rupture du jeûne avec sa famille et des cadeaux qu'elle recevait de son père, dit-elle.
«Elle a toujours l'air préoccupée. Elle passe beaucoup de temps sur Internet ou à regarder la télévision. C’est une enfant très intelligente mais ses études en ont souffert."
Son oncle Rashad dit que c'est le pire ramadan que la famille n’ait jamais vécu avec des pénuries généralisées et une hausse des prix en flèche sur le marché local.
"La guerre a ajouté tellement de choses à nos souffrances, c'est plus que nous ne pouvons supporter, dit-il. "La vie de Dalal est dure, comme celle de tous les enfants des martyrs."
Plus de 1400 Palestiniens ont été tués au cours des trois semaines d’offensive israélienne.
Dans un terrain vague jonché de gravats à la périphérie de la ville de Gaza,Almaza Samuni et son père jeûnent sous une tente dressée sur les ruines de leur maison.
C’est la première année que l’adolescente de 13 ans ne passera pas l'après-midi à cuisiner avec sa mère et ses six frères et sœurs, qui ont tous été tués par des bombardements israéliens.
"Le ramadan est difficile sans eux», dit-elle. «Je suis triste parce que ma mère n'est pas là pour préparer les repas de rupture du jeûne, et mon père a été blessé alors il ne peut pas travailler."
A la suite de la guerre, les Samuni ont eu le sinistre record d’avoir perdu la plupart des membres de la famille - 29 en tout, dont de nombreux enfants - et huit mois plus tard, leurs maisons et leurs exploitations restent complètement détruites.
Les donateurs internationaux ont promis des milliards de dollars pour la reconstruction, mais le blocus israélien de Gaza a empêché l'argent d'atteindre ceux qui ont perdu leurs maisons.
Même les personnes dont les habitations et celles de leurs proches ont été épargnées par les combats doivent faire face aux nombreuses pénuries et aux prix les plus élevés jamais vus puisqu’ils dépendent des marchandises entrées en contrebande par des tunnels le long de la frontière avec l'Egypte.
En conséquence, les lampes festives de Ramadan qui éclairent les rues des villes du monde musulman sont en grande partie limitées aux devantures des magasins à Gaza.
Sami, 40 ans, père de sept enfants, explique que le peu d'argent qu'il est en mesure d'économiser servira à acheter les fournitures scolaires pour l'année à venir.
«Les gens de Gaza ne savent jamais quand la prochaine catastrophe va arriver et comment ils vont s’en sortir", dit-il. "La plupart des gens sont sans travail et sans source de revenus."
De leur côté, les propriétaires de magasins disent que bien qu’ils puissent remplir leurs étagères avec des marchandises de contrebande en provenance d'Égypte, ils ont peu de clients.
Ibrahim Samuni, le père d’Almaza, affirme qu'il est déterminé à reconstruire sa maison un jour. Mais cette année, il se résigne à jeûner sous sa tente sous le soleil étouffant d'août.
"Le mois du Ramadan ouvre les plaies et nous rappelle ce que nous avons souffert, dit-il. «Ma femme, mes enfants, mes frères et sœurs et mes oncles ont tous été tués et leurs maisons ont été détruites ... Il n'y a plus de jours heureux."
Cette année, quand Dalal Abu Aisha rompt le jeûne du Ramadan, les chaises autrefois occupées par ses parents et ses trois frères et sœurs sont vides, un rappel chaque soir de la guerre de l'hiver dernier dans la bande de Gaza.
La jeune fille de 14 ans est la seule survivante après qu’un obus de char israélien ait frappé sa maison au cours des 22 jours d'offensive du début d’année qui a tué des centaines de Palestiniens (en majorité des civils) et rasé de vastes zones du territoire assiégé.
Alors que les Musulmans à travers le monde vont se rassembler dans les prochaines semaines pour rompre le jeûne du Ramadan avec de somptueux festins et desserts, les Palestiniens comme Dalal se souviendront de leurs proches perdus sous les bombardements israéliens.
La timide adolescente ne parlera pas de ce qui est arrivé à sa famille, maisUmm Adel, une tante qui aide à l'élever, dit que les cicatrices sont profondes.
"Maintenant que c’est le Ramadan, Dalal se souvient des repas de l’aube, de la rupture du jeûne avec sa famille et des cadeaux qu'elle recevait de son père, dit-elle.
«Elle a toujours l'air préoccupée. Elle passe beaucoup de temps sur Internet ou à regarder la télévision. C’est une enfant très intelligente mais ses études en ont souffert."
Son oncle Rashad dit que c'est le pire ramadan que la famille n’ait jamais vécu avec des pénuries généralisées et une hausse des prix en flèche sur le marché local.
"La guerre a ajouté tellement de choses à nos souffrances, c'est plus que nous ne pouvons supporter, dit-il. "La vie de Dalal est dure, comme celle de tous les enfants des martyrs."
Plus de 1400 Palestiniens ont été tués au cours des trois semaines d’offensive israélienne.
Dans un terrain vague jonché de gravats à la périphérie de la ville de Gaza,Almaza Samuni et son père jeûnent sous une tente dressée sur les ruines de leur maison.
C’est la première année que l’adolescente de 13 ans ne passera pas l'après-midi à cuisiner avec sa mère et ses six frères et sœurs, qui ont tous été tués par des bombardements israéliens.
"Le ramadan est difficile sans eux», dit-elle. «Je suis triste parce que ma mère n'est pas là pour préparer les repas de rupture du jeûne, et mon père a été blessé alors il ne peut pas travailler."
A la suite de la guerre, les Samuni ont eu le sinistre record d’avoir perdu la plupart des membres de la famille - 29 en tout, dont de nombreux enfants - et huit mois plus tard, leurs maisons et leurs exploitations restent complètement détruites.
Les donateurs internationaux ont promis des milliards de dollars pour la reconstruction, mais le blocus israélien de Gaza a empêché l'argent d'atteindre ceux qui ont perdu leurs maisons.
Même les personnes dont les habitations et celles de leurs proches ont été épargnées par les combats doivent faire face aux nombreuses pénuries et aux prix les plus élevés jamais vus puisqu’ils dépendent des marchandises entrées en contrebande par des tunnels le long de la frontière avec l'Egypte.
En conséquence, les lampes festives de Ramadan qui éclairent les rues des villes du monde musulman sont en grande partie limitées aux devantures des magasins à Gaza.
Sami, 40 ans, père de sept enfants, explique que le peu d'argent qu'il est en mesure d'économiser servira à acheter les fournitures scolaires pour l'année à venir.
«Les gens de Gaza ne savent jamais quand la prochaine catastrophe va arriver et comment ils vont s’en sortir", dit-il. "La plupart des gens sont sans travail et sans source de revenus."
De leur côté, les propriétaires de magasins disent que bien qu’ils puissent remplir leurs étagères avec des marchandises de contrebande en provenance d'Égypte, ils ont peu de clients.
Ibrahim Samuni, le père d’Almaza, affirme qu'il est déterminé à reconstruire sa maison un jour. Mais cette année, il se résigne à jeûner sous sa tente sous le soleil étouffant d'août.
"Le mois du Ramadan ouvre les plaies et nous rappelle ce que nous avons souffert, dit-il. «Ma femme, mes enfants, mes frères et sœurs et mes oncles ont tous été tués et leurs maisons ont été détruites ... Il n'y a plus de jours heureux."
Source : http://www.middle-east-online.com/ | |
Traduction : MG pour ISM |