24/07/2009
Silwan est un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est. Il se situe en contrebas de l’esplanade des Mosquées. Ahmad Gharabli/AFP
ISRAËL Proche-Orient Netanyahu espère « sceller la paix dans les mois à venir ».
Les autorités israéliennes ont délégué la gestion d'une partie du quartier palestinien de Silwan, à Jérusalem-Est, à l'organisation radicale de colons Elad, dont le but est d'étendre la présence juive dans la partie orientale de la ville, a affirmé hier une ONG israélienne. « Cela a été fait en catimini, en violation flagrante des règles de bonne gouvernance et dans certains cas en violation de la loi, sans décision officielle et publique de la part du gouvernement ou de la Knesset (Parlement) et sans discussion, enquête ou examen publics », affirme l'organisation Ir Amim (Ville des peuples), dans son rapport. Selon l'ONG israélienne, « Silwan est la pierre angulaire d'un projet de grande ampleur destiné à prendre le contrôle des territoires palestiniens autour de la vieille ville, de couper celle-ci du tissu urbain de Jérusalem-Est et de la relier aux blocs de colonies juives » au nord-est de la vieille ville.
À Silwan, Elad gère notamment le parc national « les Murs de Jérusalem » à la suite d'une transaction effectuée en catimini en 1997 entre l'organisation et l'agence publique des parcs et non d'une adjudication transparente comme l'impose la loi, indique Ir Amim. Lorsqu'elle en a pris connaissance, l'agence nationale d'archéologie a déposé une requête contre cette transaction auprès de la Haute Cour de justice, qui lui a donné gain de cause en 1999, poursuit le rapport. Mais en 2002 et en dépit de ce verdict, l'agence publique des parcs a remis une nouvelle fois le contrôle du site à Elad, précise-t-il. Elad a également acquis des bâtiments du quartier ayant appartenu à des Palestiniens. Certains ont été régulièrement vendus à des organisations juives, d'autres acquis dans des circonstances douteuses, y compris à l'aide de faux documents, assure Ir Amim. Une telle manœuvre pourrait provoquer des violences, Silwan faisant figure de poudrière dans le conflit israélo-palestinien. « C'est comme donner des allumettes à un pyromane », estime Orly Noy, l'un des responsables d'Ir Amim. Les responsables d'Elad ont refusé de commenter le rapport.
Silwan est un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël après la guerre des Six-Jours en 1967. Il se situe en contrebas de l'esplanade des Mosquées, où se trouve le troisième lieu saint de l'islam. Le Mur occidental (Mur des lamentations), ultime vestige du second Temple juif de Salomon et lieu le plus sacré du judaïsme, est en contrebas de cette esplanade, que les juifs appellent le « mont du Temple ». D'autre part, le ministère français des Affaires étrangères a réclamé hier à Israël le « gel immédiat » de la colonisation à Jérusalem-Est et l'ouverture de « manière régulière » des points de passage entre Israël et Gaza. Selon le porte-parole du ministère, Éric Chevallier, Paris a également rappelé sa « préoccupation devant les difficultés de circulation que connaissent depuis plusieurs mois (nos) diplomates dans les territoires palestiniens, et la nécessité que les forces de sécurité israéliennes respectent le droit international applicable aux agents diplomatiques et consulaires ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a aussitôt opposé une fin de non-recevoir à la demande française. « La résolution de la question des implantations ne peut être obtenue qu'à travers un accord de paix définitif et global », a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Yigal Palmor.
À ce sujet, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré hier que l'État hébreu espère « sceller la paix avec les Palestiniens dans les mois à venir (...) et l'élargir à une paix régionale plus large ». Il n'a cependant donné aucune précision sur la manière dont il compterait relancer les discussions de paix.
À Silwan, Elad gère notamment le parc national « les Murs de Jérusalem » à la suite d'une transaction effectuée en catimini en 1997 entre l'organisation et l'agence publique des parcs et non d'une adjudication transparente comme l'impose la loi, indique Ir Amim. Lorsqu'elle en a pris connaissance, l'agence nationale d'archéologie a déposé une requête contre cette transaction auprès de la Haute Cour de justice, qui lui a donné gain de cause en 1999, poursuit le rapport. Mais en 2002 et en dépit de ce verdict, l'agence publique des parcs a remis une nouvelle fois le contrôle du site à Elad, précise-t-il. Elad a également acquis des bâtiments du quartier ayant appartenu à des Palestiniens. Certains ont été régulièrement vendus à des organisations juives, d'autres acquis dans des circonstances douteuses, y compris à l'aide de faux documents, assure Ir Amim. Une telle manœuvre pourrait provoquer des violences, Silwan faisant figure de poudrière dans le conflit israélo-palestinien. « C'est comme donner des allumettes à un pyromane », estime Orly Noy, l'un des responsables d'Ir Amim. Les responsables d'Elad ont refusé de commenter le rapport.
Silwan est un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël après la guerre des Six-Jours en 1967. Il se situe en contrebas de l'esplanade des Mosquées, où se trouve le troisième lieu saint de l'islam. Le Mur occidental (Mur des lamentations), ultime vestige du second Temple juif de Salomon et lieu le plus sacré du judaïsme, est en contrebas de cette esplanade, que les juifs appellent le « mont du Temple ». D'autre part, le ministère français des Affaires étrangères a réclamé hier à Israël le « gel immédiat » de la colonisation à Jérusalem-Est et l'ouverture de « manière régulière » des points de passage entre Israël et Gaza. Selon le porte-parole du ministère, Éric Chevallier, Paris a également rappelé sa « préoccupation devant les difficultés de circulation que connaissent depuis plusieurs mois (nos) diplomates dans les territoires palestiniens, et la nécessité que les forces de sécurité israéliennes respectent le droit international applicable aux agents diplomatiques et consulaires ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a aussitôt opposé une fin de non-recevoir à la demande française. « La résolution de la question des implantations ne peut être obtenue qu'à travers un accord de paix définitif et global », a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Yigal Palmor.
À ce sujet, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré hier que l'État hébreu espère « sceller la paix avec les Palestiniens dans les mois à venir (...) et l'élargir à une paix régionale plus large ». Il n'a cependant donné aucune précision sur la manière dont il compterait relancer les discussions de paix.
l'orient le jour