[ 24/07/2009 - 01:10 ] |
Amman – CPI Farouq Al-Qaddoumi, le deuxième homme du mouvement du Fatah, a levé le voile sur une rencontre tenue entre deux personnages de son mouvement et l’ancien premier ministre israélien Sharon. La rencontre se concentre sur l’assassinat d’hommes politiques et militaires palestiniens dont le défunt Yasser Arafat. Pour mettre au courant ses lecteurs, le département français de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a noté opportun de traduire et de publier ci-dessous le compte-rendu de ladite rencontre ; en voici le troisième volet : (3 et fin) Sharon : Abou Mazen, lui-même, nous conseillait de ne pas effectuer de retrait avant la liquidation des infrastructures du terrorisme et de ne pas le recomposer le terrorisme. Abou Mazen : Oui, c’est vrai, je vous l’avais conseillé, sans dire que vous aviez réussi. En fait, moi, j’avais cru que vous alliez réussir et rapidement. Dahlan : Les atouts de la réussite sont actuellement entre nos mains. Et Arafat perd de plus en plus le contrôle. Mais nous, nous avons de plus en plus le bras long sur les institutions. Et en ce qui concerne la force commune de sécurité, entre la police et la force préventive, elle est sous la direction du colonel Hamdi Ar-Rifi que vous connaissez parfaitement. Nous vous avons envoyé des documents sur ces sujets. Il est important que cette force ne soit pas sous la direction d’Arafat et qu’elle n’accepte de lui aucun ordre. Et pour commencer, nous allons travailler au nord de la bande de Gaza. Et pour ce qui est des brigades d’Al-Aqsa, elles seront pour nous bientôt un livre ouvert. Nous avons tout planifié pour qu’elles n’aient qu’un seul chef ; et nous liquiderons tout ce qui se mettra sur notre route. Sharon : J’approuve ce plan. Et afin qu’il réussisse et ne prenne trop de temps, il faut tuer les leaders politiques et militaires importants, comme Ar-Rantissi, Abdallah Al-Chami, Az-Zahhar, Abou Chanab, Haniyeh, Al-Majdalani, Mohammed Al-Hindi et Nafed Azzam. Abou Mazen : Mais cela explosera la situation ; et nous perdrons le contrôle de tout. Il faut commencer par une accalmie afin de contrôler le terrain. Cela vaut mieux aussi bien pour nous que pour vous. Dahlan : Sans aucun doute, nous avons besoin de votre soutien sur le terrain. Nous approuvons l’assassinat d’Ar-Rantissi et d’Abdallah Al-Chami. Tuer de telles personnes provoquera une anarchie et un grand vide dans les rangs du Hamas et du Djihad Islamique. Car ce sont eux les vrais caïds. Sharon : Maintenant, tu commences à comprendre, Dahlan ! Dahlan : Mais pas maintenant. Il faut se retirer d’une grande partie de Gaza afin que nous ayons une bonne crédibilité aux yeux du public. Et lorsque le Hamas et le Djihad Islamique auront violé l’accalmie, vous les tuerez. Sharon : Et s’ils ne la violent pas, vous les laisserez préparer des opérations contre nous, ainsi nous aurons la surprise que l’accalmie aura travaillé contre nous. Dahlan : Ils ne pourront pas être patients pendant l’accalmie en voyant leurs organisations en train de se démanteler. Alors très certainement ils violeront l’accalmie. Et ce sera le moment propice pour les attaquer. Et ce sera à vous de jouer, Sharon ! La délégation américaine : C’est une solution logique et pratique. Sharon : Je n’oublie pas ce que vous disiez au parti travailliste, et même à nous, que vous contrôliez tout. La réalité était ailleurs. Laissez-moi préparer le terrain à ma façon. Abou Mazen : Le premier article de « la feuille de route » stipule que vous nous soutenez dans notre lutte contre le terrorisme. Et nous pensons que le meilleur soutien sera que vous vous retiriez d’une partie de la Bande de sorte que nous puissions la contrôler. Et nous avons dit que nous ne permettrions à aucune autorité à part la nôtre d’exister sur le terrain. Sharon : Nous avons dit plus d’une fois que nos bons soutiens seront les avions et les tanks. Abou Mazen : Mais cela ne sera aucunement un soutien. |