Ecrit par Leyla Jad
Saturday, 18 July 2009
JERUSALEM – Les Israéliens disent qu’ «ils vont réorganiser les quartiers arabes» de Jérusalem-Est en ne détruisant que les maisons situées près des nouveaux espaces verts, malgré les condamnations de l’envoyé spécial de l’UE au Proche-Orient Marc Otte.
Le maire israélien de Jérusalem a accepté un projet de résolution de démolition de 30% des maisons construites sans permis dans la partie est de la ville palestinienne. Les 70% restant auront un statut temporaire.
Les destructions de maisons sont en augmentation et sont menées sous le prétexte de l’absence de permis, mais pour les Palestiniens c’est pratiquement impossible d’obtenir un permis de construire de l’administration israélienne d’occupation.
Comme PNN et d’autres médias l’ont rapporté le mois dernier, la démolition massive inclura 4.500 à 6.000 maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Il y a environ 15.000 – 20.000 maisons sans permis dans la cité.
La municipalité de Jérusalem sous contrôle israélien a diffusé à la fin du mois de juin un avant-projet de résolution qui semble être une déclaration adressée aux organes occidentaux, dont les Etats-Unis, qui font pression sur les Israéliens pour qu’ils mettent fin à la politique de démolition de maisons palestiniennes dans la cité.
Dans une tentative flagrante de d’atténuer l’opposition à la politique de démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem, le maire israélien a annoncé que l’avant-projet de résolution envisageait la destruction des maisons construites dans «les zones vertes», ou dans celles destinées à devenir des parcs publics, comme l’a rapporté le quotidien Al-Hayat vendredi. Mais c’est une tentative claire de prise de contrôle des quartiers en créant un «fait accompli» qui ne pourra pas être renversé dans l’avenir, peu importe de son illégalité selon le droit international. Silwan, Al Bustan, Ras Al Amud, Sheikh Jarrah, Shu’afat, la Vieille Ville et d’autres quartiers verront des démolitions de maison à grande échelle. Ce sont des quartiers cruciaux pour le maintien du caractère palestinien de Jérusalem-Est, ce qui en fait des cibles évidentes.
Le gouvernement israélien antérieur d’Ehud Olmert avait soumis, pendant les négociations avec les Palestiniens, une proposition de division de Jérusalem en trois sections, dont la première est le cœur de la cité dans la Vieille Ville, les lieux saints et les secteurs alentour.
La deuxième section comprenait les quartiers environnants, tels Sheikh Jarrah, Wadi Joz et autres, et la troisième les secteurs densément peuplés tels Shu’afat et autres.
Selon la proposition d’Olmert, les Palestiniens devraient accepter le contrôle total israélien sur la première section, la deuxième en connexion avec le Service d’Israël, et la troisième sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. La troisième section est la plus éloignée des trois par rapport au cœur de la cité et des lieux saints musulmans et chrétiens.
Des groupes juifs et l’administration israélienne d’occupation travaillent activement à judaïser les quartiers et les immeubles dans la Vieille Ville et Silwan et Sheikh Jarrah voisins.
La campagne de démolition des maisons palestiniennes sous prétexte de leur manque de permis constitue encore un pas en avant par rapport à l’inacceptable proposition précédente. Maintenant, les quartiers seront détruits.
Au cours des derniers mois, la municipalité a émis un chiffre énorme d’ordonnances de démolition contre les quartiers résidentiels et des immeubles. Des notifications ont été émises pour démolir 88 maisons dans le quartier Al Bustan de Silwan, qui abrite 1.500 Palestiniens. Dans le quartier de Ras Al-Amud, les propriétaires ont reçu des ordres de démolition de 55 maisons. Dans le quartier d’Abbasiya, les Israéliens ont lancé des ordres de démolition de 2 immeubles comprenant 55 appartements. Le quartier At-Tur a reçu des ordres de démolition pour 12 maisons.
D’un autre côté, c’est sans restriction aucune que se poursuit la construction de maisons et d’avant-postes israéliens dans les quartiers arabes comme la Vieille ville et ses alentours, Sheikh Jarrah, le Mont Scopus et le Mont des Oliviers.
Réaction internationale la plus «forte» à la politique de démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem il y a quelques jours, l’envoyé spécial de l'Union européenne au Proche-Orient pour le processus de paix israélo-palestinien, Marc Otte, a dit qu’ «Israël devait arrêter la démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem» et qu’ «ils devaient trouver une alternative à l’intérieur de la ville.» Ott a dit que le gouvernement israélien pratiquait le double langage et qu’il devait dire «s’il voulait mettre un terme au règlement pacifique.»
Pour les Palestiniens, l’avant-projet de résolution et la dernière décision du maire de démolir 30% des maisons sans permis sont «une tentative de contourner la pression internationale, la recherche d’une couverture pour continuer à démolir les maisons à Silwan et ailleurs», dit le Chef de la Section Cartographie de la Société des Etudes Arabes à Jérusalem.
Tous les gouvernements israéliens successifs ont travaillé avec diligence pour que le projet pour Jérusalem soit mis en œuvre d’ici 2020. La municipalité a lancé en 1994 le projet de modifier le caractère démographique et géographique de la ville en augmentant le nombre de quartiers juifs pour une capitale unifiée de l’Etat juif.
La Société des Etudes Arabes dit que le plan «Jérusalem 2020» a été mis en route quelques mois après la signature de l’accord d’Oslo.
L’enquête récente de la Société des Etudes Arabes montre que les autorités israéliennes ont détruit environ 900 foyers à Jérusalem depuis l’accord d’Oslo. Des secteurs entiers ont été effacés pour être remplacés par des colonies, permettant finalement aux colons d’empiéter davantage sur les quartiers arabes et d’en faire partir les habitants palestiniens.
Autour de Jérusalem, les blocs de colonie sont au nombre de 27, 14 à Gush Etzion, 8 dans le massif bloc de Ma’ale Adumim et 5 à Givat Ze’ev.
Le nombre total de Palestiniens à Jérusalem Est est de 280.000 habitants, alors que le nombre de colons est maintenant de 193.000.
L’avocat de la présidence palestinienne, Ahmed Robi, a dit aujourd’hui : «L’année dernière, le gouvernement [israélien] a décidé de construire 40.000 logements à Jérusalem. Lorsque ces logements seront terminés, le nombre de juifs augmentera d’un million.»
Les Palestiniens disposent de peu de moyens efficaces pour contrer les mesures israéliennes de judaïsation de la ville, seulement des sit-in populaires, des manifestations et des contacts politiques avec l’Ouest, en particulier avec les missions diplomatiques occidentales. Mais les réussites palestiniennes à Jérusalem sont modestes comparées au progrès du projet de colonisation, soutenu par le consensus national juif et le lobby sioniste. (PNN)
Les destructions de maisons sont en augmentation et sont menées sous le prétexte de l’absence de permis, mais pour les Palestiniens c’est pratiquement impossible d’obtenir un permis de construire de l’administration israélienne d’occupation.
Comme PNN et d’autres médias l’ont rapporté le mois dernier, la démolition massive inclura 4.500 à 6.000 maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Il y a environ 15.000 – 20.000 maisons sans permis dans la cité.
La municipalité de Jérusalem sous contrôle israélien a diffusé à la fin du mois de juin un avant-projet de résolution qui semble être une déclaration adressée aux organes occidentaux, dont les Etats-Unis, qui font pression sur les Israéliens pour qu’ils mettent fin à la politique de démolition de maisons palestiniennes dans la cité.
Dans une tentative flagrante de d’atténuer l’opposition à la politique de démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem, le maire israélien a annoncé que l’avant-projet de résolution envisageait la destruction des maisons construites dans «les zones vertes», ou dans celles destinées à devenir des parcs publics, comme l’a rapporté le quotidien Al-Hayat vendredi. Mais c’est une tentative claire de prise de contrôle des quartiers en créant un «fait accompli» qui ne pourra pas être renversé dans l’avenir, peu importe de son illégalité selon le droit international. Silwan, Al Bustan, Ras Al Amud, Sheikh Jarrah, Shu’afat, la Vieille Ville et d’autres quartiers verront des démolitions de maison à grande échelle. Ce sont des quartiers cruciaux pour le maintien du caractère palestinien de Jérusalem-Est, ce qui en fait des cibles évidentes.
Le gouvernement israélien antérieur d’Ehud Olmert avait soumis, pendant les négociations avec les Palestiniens, une proposition de division de Jérusalem en trois sections, dont la première est le cœur de la cité dans la Vieille Ville, les lieux saints et les secteurs alentour.
La deuxième section comprenait les quartiers environnants, tels Sheikh Jarrah, Wadi Joz et autres, et la troisième les secteurs densément peuplés tels Shu’afat et autres.
Selon la proposition d’Olmert, les Palestiniens devraient accepter le contrôle total israélien sur la première section, la deuxième en connexion avec le Service d’Israël, et la troisième sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. La troisième section est la plus éloignée des trois par rapport au cœur de la cité et des lieux saints musulmans et chrétiens.
Des groupes juifs et l’administration israélienne d’occupation travaillent activement à judaïser les quartiers et les immeubles dans la Vieille Ville et Silwan et Sheikh Jarrah voisins.
La campagne de démolition des maisons palestiniennes sous prétexte de leur manque de permis constitue encore un pas en avant par rapport à l’inacceptable proposition précédente. Maintenant, les quartiers seront détruits.
Au cours des derniers mois, la municipalité a émis un chiffre énorme d’ordonnances de démolition contre les quartiers résidentiels et des immeubles. Des notifications ont été émises pour démolir 88 maisons dans le quartier Al Bustan de Silwan, qui abrite 1.500 Palestiniens. Dans le quartier de Ras Al-Amud, les propriétaires ont reçu des ordres de démolition de 55 maisons. Dans le quartier d’Abbasiya, les Israéliens ont lancé des ordres de démolition de 2 immeubles comprenant 55 appartements. Le quartier At-Tur a reçu des ordres de démolition pour 12 maisons.
D’un autre côté, c’est sans restriction aucune que se poursuit la construction de maisons et d’avant-postes israéliens dans les quartiers arabes comme la Vieille ville et ses alentours, Sheikh Jarrah, le Mont Scopus et le Mont des Oliviers.
Réaction internationale la plus «forte» à la politique de démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem il y a quelques jours, l’envoyé spécial de l'Union européenne au Proche-Orient pour le processus de paix israélo-palestinien, Marc Otte, a dit qu’ «Israël devait arrêter la démolition des maisons palestiniennes à Jérusalem» et qu’ «ils devaient trouver une alternative à l’intérieur de la ville.» Ott a dit que le gouvernement israélien pratiquait le double langage et qu’il devait dire «s’il voulait mettre un terme au règlement pacifique.»
Pour les Palestiniens, l’avant-projet de résolution et la dernière décision du maire de démolir 30% des maisons sans permis sont «une tentative de contourner la pression internationale, la recherche d’une couverture pour continuer à démolir les maisons à Silwan et ailleurs», dit le Chef de la Section Cartographie de la Société des Etudes Arabes à Jérusalem.
Tous les gouvernements israéliens successifs ont travaillé avec diligence pour que le projet pour Jérusalem soit mis en œuvre d’ici 2020. La municipalité a lancé en 1994 le projet de modifier le caractère démographique et géographique de la ville en augmentant le nombre de quartiers juifs pour une capitale unifiée de l’Etat juif.
La Société des Etudes Arabes dit que le plan «Jérusalem 2020» a été mis en route quelques mois après la signature de l’accord d’Oslo.
L’enquête récente de la Société des Etudes Arabes montre que les autorités israéliennes ont détruit environ 900 foyers à Jérusalem depuis l’accord d’Oslo. Des secteurs entiers ont été effacés pour être remplacés par des colonies, permettant finalement aux colons d’empiéter davantage sur les quartiers arabes et d’en faire partir les habitants palestiniens.
Autour de Jérusalem, les blocs de colonie sont au nombre de 27, 14 à Gush Etzion, 8 dans le massif bloc de Ma’ale Adumim et 5 à Givat Ze’ev.
Le nombre total de Palestiniens à Jérusalem Est est de 280.000 habitants, alors que le nombre de colons est maintenant de 193.000.
L’avocat de la présidence palestinienne, Ahmed Robi, a dit aujourd’hui : «L’année dernière, le gouvernement [israélien] a décidé de construire 40.000 logements à Jérusalem. Lorsque ces logements seront terminés, le nombre de juifs augmentera d’un million.»
Les Palestiniens disposent de peu de moyens efficaces pour contrer les mesures israéliennes de judaïsation de la ville, seulement des sit-in populaires, des manifestations et des contacts politiques avec l’Ouest, en particulier avec les missions diplomatiques occidentales. Mais les réussites palestiniennes à Jérusalem sont modestes comparées au progrès du projet de colonisation, soutenu par le consensus national juif et le lobby sioniste. (PNN)