Vendredi 14 Novembre au matin, une cinquantaine de Palestiniens et d'activistes internationaux ont utilisé des passerelles de fortune pour franchir le mur de l'Apartheid entre Qalandiya et le nord de Jérusalem. Cette action directe et non violente venait en réponse aux restrictions imposées ces derniers mois par Israël aux fidèles palestiniens souhaitant se rendre à la mosquée Al-Aqsa.
Vers 10 heures du matin, plusieurs activistes ont franchi le mur l'un après l'autre. A une centaine de mètres seulement d'une colonie israélienne, ils ont ensuite cisaillé une clôture en fil de fer barbelé située à proximité immédiate du mur de l'Apartheid.
Une fois que les activistes eurent tous franchi le mur, le groupe s'est réjoui et a fièrement agité des drapeaux palestiniens. L'action s'est terminée pacifiquement vers 11 heures, sans arrestation à déplorer. Cette action directe et non violente entrait dans le cadre de la campagne intitulée#On2Jerusalem, et était organisée par des Comités locaux de la Résistance Populaire palestinienne, en signe de leur solidarité avec la population deJérusalem.
Une autre action rattachée à la la campagne #On2Jerusalem a débuté peu après celle-ci, avec une tentative, menée par des Palestiniens et des activistes internationaux, de marcher en direction de Jérusalem en passant par le checkpoint de Hizme. Les activistes ont bloqué le trafic israélien, agité des drapeaux palestiniens et chanté des slogans et chants pro-palestiniens. Parmi les personnes présentes, beaucoup portaient des tee-shirts arborant des photos de la mosquée Al-Aqsa accompagnées du texte « Je suis un Palestinien de moins de 50 ans ». Ce texte faisait référence aux restrictions d'accès à l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa imposées aux Palestiniens croyants de sexe masculin et de moins de 50 ans. Très rapidement, les activistes se sont heurtés à une forte présence de forces militaires et de la police israéliennes qui les ont évidemment empêchés de traverser le checkpoint.
A plusieurs reprises les forces israéliennes ont durement repoussé des activistes ainsi que des journalistes, leur hurlant de reculer, avant de tirer dans leur direction un barrage de grenades assourdissantes pour les forcer à se disperser. Après avoir violemment repoussé deux activistes internationaux qui portaient un très grand drapeau palestinien, les forces israéliennes ont fini par le leur confisquer. L'un des deux activistes internationaux a raconté qu'ils brandissaient un grand drapeau et qu'ils se sont retrouvés à proximité d'un groupe de soldats. « Un des soldats a mis en pièces un petit drapeau palestinien juste devant nous. Après quoi, il a essayé de nous arracher notre grand drapeau. Comme nous ne le laissions pas faire, d'autres soldats sont venus pour l'aider et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés entourés par plusieurs soldats qui nous ont agrippés et secoués jusqu'à ce qu'on finisse par lâcher le drapeau. »
Plus tard cette même journée et toujours dans le cadre des actions de la campagne #On2Jerusalem, des activistes ont rejoint des Palestiniens pour manifester au checkpoint de Qalandiya où des affrontements avaient eu lieu une grande partie de la matinée. Les forces israéliennes ont eu recours à une « force excessive » contre les manifestants, leur tirant dessus des dizaines de grenades de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Malgré l'attaque de l'armée israélienne, la petite centaine de manifestants présents a crié à pleins poumons des slogans et des chants pro-palestiniens en agitant des drapeaux. Un manifestant est même parvenu à escalader une tour d'observation militaire israélienne pour accrocher un drapeau palestinien à son sommet.
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Source : Palsolidarity
Traduction : CR pour ISM