Le captif Raïd Faysal Fares Mousa Al-Qadi, 34 ans, est originaire du village de Sila, à Jénine, et enfermé par l’occupation sioniste dans ses geôles, sous cet incroyable régime de « Détention administrative ». Depuis plus d’un mois, il est en grève de la faim contre son injuste détention et contre cet injuste régime. Lui continue sa grève ; les autorités de l’occupation sioniste continuent leur entêtement ; la réaction populaire et officielle avec sa cause continue à être faible.
L’histoire du captif reflète les conditions dans lesquelles survivent tous les détenus administratifs dont le nombre ne cesse de se multiplier. Durant ces derniers mois, leur nombre s’est élevé à quelque six cents captifs.
Raïd a déclaré sa grève de la faim, le 19 septembre 2014, dès que les services des renseignements sionistes avaient changé d’avis et n’avaient pas respecté leur promesse de ne pas renouveler sa « Détention administrative ». En effet, sa détention est renouvelée pour la cinquième fois.
Deuxième grève
Mohammed Al-Qadi est un parent éloigné du captif Raïd. Il dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que cette grève n’est pas la première entamée par Raïd. Auparavant, il a mené une grève de la faim pour une durée de quarante-six jours, l’année dernière, toujours contre sa « Détention administrative ». Il n’a arrêté son action qu’après avoir obtenu une promesse de l’occupation sioniste de le libérer. Mais ils n’ont pas honoré leur promesse.
Cette fois, Raïd ne la cessera qu’après sa libération. Via ses avocats, il envoie des signes confirmant que cette nouvelle grève est existentielle. Il ne peut plus continuer cette « Détention administrative » à répétition.
Mohammed Al-Qadi ajoute que le captif Raïd souffre d’une situation sociale spéciale. Ses parents sont morts. Il n’a pas de parents de premier degré, à part une sœur mariée. Ses quatre frères vivent en Jordanie.
Faible solidarité
Fouad Al-Khafach, chercheur dans les affaires des captifs palestiniens, dit que l’absence de parents de premier degré rend faible la solidarité populaire avec la cause du captif Raïd. Il appelle tout le peuple palestinien à être la famille de Raïd.
Al-Khafach dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que normalement, quand un captif entame une grève de la faim, ses parents de premier degré constituent le premier maillon d’une chaîne qui contacte les institutions, qui commencent des activités, qui incitent les organisations palestiniennes à continuer leurs activités de solidarité. Le captif Raïd n’a malheureusement pas un tel maillon.
Cela ne veut pas dire que les habitants de son village ne montrent pas leur solidarité avec lui, ajoute Al-Khafach. Toute la société palestinienne, toutes les institutions et organisations officielles et populaires devront être présents et être son premier maillon.
Le captif Raïd en grève de la faim est dans une mauvaise posture, avertit Al-Khafach. Il appelle les institutions juridiques internationales à s’intéresser à la cause des captifs administratifs, à travailler pour mettre fin aux souffrances de Raïd, à le faire sortir de la prison : sa vie est en véritable danger.
Le problème de la « Détention administrative »
Raghib Abou Diyak, président du comité populaire pour soutenir les captifs, dit que le captif Raïd a déjà passé quatre ans de sa vie dans les prisons de l’occupation sioniste. En octobre 2013, les forces sionistes d'occupation l’ont arrêté encore une fois et l’ont transmis à la « Détention administrative ».
Abou Diyak ajoute que la plupart des captifs administratifs sont détenus sans chef d’accusation.
Finalement, il souligne que le captif Raïd a décidé de continuer sa grève jusqu’à sa libération ; le peuple palestinien devra alors être solidaire avec lui afin que sa grève soit une réussite.