En Israël aussi, la clameur de protestation monte,
retentissante, contre le bain de sang à Gaza, les appels à la « fin de
l’occupation » se mêlant aux cris de « arrêtez de tuer des enfants » et
au tonnerre de refus de revêtir l’uniforme de criminels de guerre de la
part d’objecteurs de conscience qui se font les plus virulents
dénonciateurs de la barbarie au pouvoir.
Samedi, à Tel Aviv, les indignés israéliens, taxés
d’être à la solde des Arabes et traités de « terroristes » par la fine
fleur du sionisme qui les réduirait volontiers au silence derrière les
miradors de l’enfer concentrationnaire, ont subi la répression
policière, leur barrant la route vers le centre ville. 17 d’entre eux
ont été interpellés, alors que leurs camarades bravaient les forces de
l’ordre en transformant leur rassemblement en un défilé aux couleurs de
la résistance à la folie guerrière.