Israël a déclaré « État terroriste », rappels d'ambassadeurs,
mobilisations populaires : l'Amérique latine est aux avant-postes de la
condamnation de la meurtrière opération militaire israélienne menée dans
la bande de Gaza et offre un inédit soutien quasiment unanime aux
Palestiniens. Parmi les dernières prises de position, celle du président
de la Bolivie Evo Morales, l'une des principales figures de la gauche
radicale latino-américaine, est la plus symbolique : il a placé mercredi
Israël sur une liste « des États terroristes », supprimant un accord
d'exemption de visa entre les deux pays. Avant M. Morales, la
Brésilienne Dilma Rousseff avait qualifié de « massacre » l'offensive de
l'État hébreu, récusant toutefois le terme de « génocide » employé par
exemple par un député du Parti socialiste au pouvoir au Venezuela, dont
le président Nicolas Maduro a fustigé « une guerre d'extermination menée
depuis presque un siècle » à l'encontre du peuple palestinien. À
l'instar du Brésil, le Pérou, l'Équateur, le Chili ou le Salvador ont
rappelé pour consultations leurs ambassadeurs en Israël. De même que le
Costa Rica, l'Argentine, qui compte la plus importante communauté juive
de la région, a quant à elle convoqué au ministère des Affaires
étrangères l'ambassadrice d'Israël. Seule la Colombie s'est retranchée
dans une totale neutralité...
« Il s'agit d'une identification avec la douleur, d'un sentiment de solidarité avec ce qui se passe en Amérique latine », explique de son côté Ismene Ithai Bras, de la faculté de Sciences politiques et sociales de l'Université autonome du Mexique (UNAM). Les Sud-Américains pensent : « Quelqu'un leur marche dessus et personne ne fait rien », résume-t-elle, percevant dans la région « une posture contre l'impérialisme ».
« Il s'agit d'une identification avec la douleur, d'un sentiment de solidarité avec ce qui se passe en Amérique latine », explique de son côté Ismene Ithai Bras, de la faculté de Sciences politiques et sociales de l'Université autonome du Mexique (UNAM). Les Sud-Américains pensent : « Quelqu'un leur marche dessus et personne ne fait rien », résume-t-elle, percevant dans la région « une posture contre l'impérialisme ».