Valls à Matignon en réponse à l’échec cuisant des municipales ? En tout cas, la pression monte et cette hypothèse devient une quasi-certitude.
« Je ne vois pas comment le président va faire pour ne pas nommer
Valls, confie l’un de ses proches. On a encaissé une déroute sévère qui
appelle une réponse. Il faut frapper fort, vite et mettre du lourd.
Manuel est le mieux à même de faire ça. » A en croire son entourage
politique, après le tour désastreux qu’a pris ce premier test électoral
du quinquennat Hollande, le ministre de l’intérieur se présente comme
l’homme de la situation. « Si la réponse, c’est un Ayrault III, ça ne le
fait pas », tranche un conseiller. Nommer à Matignon celui qui est "éternellement attaché à Israël" et qui a fait de la lutte contre la dissidence une affaire personnelle, en dit long sur les (funestes) projets politiques du gouvernement socialiste…
Diatribes contre les Roms, islamophobie revendiquée, allégeance à Israël, nouvelles lois antiterroriste et antivoile, encadrement des réseaux sociaux, censure d’État contre un humoriste, attaques contre la liberté d’expression, défense de son bilan sécuritaire (pourtant calamiteux), déclarations de guerre contre une ultra-gauche
plus fantasmée que réelle…, Manuel Valls fait feu de tout bois.
Derrière son ambition personnelle (accéder à la présidence de la
République) et sa méthode (sur-occuper le terrain médiatique) se cache
un projet d’envergure : achever de mettre la France aux normes
économiques et sociales du mondialisme sur le plan intérieur, l’arrimer
totalement au bloc atlantiste (USA-Israël) sur le plan extérieur. Projet
bien peu "socialiste"… mais il est vrai que la gauche a depuis bien
longtemps jeté aux oubliettes son combat pour la défense du monde du
travail.
Né à Barcelone en 1962, naturalisé en
1982, à la fois Maire d’Evry et député de l’Essonne entre 2002 et 2012,
Manuel Valls est rentré à 18 ans au PS où il milite dans le courant
rocardien de la « deuxième gauche » libérale et antimarxiste. Également
militant au syndicat UNEF-ID à cette période, il fait la connaissance
d’Alain Bauer et de Stéphane Fouks avec lequels il conservera des liens
d’amitié politique et personnelle (il est notamment le parrain de l’un
des enfants du premier) mais aussi maçonniques (Alain Bauer et Manuel
Valls étaient franc-maçons et le premier deviendra même Grand maître du
Grand Orient de France au début des années 2000). Ses convictions sont
déjà bien peu « socialistes ». En 1985 il quitte la Ligue des Droits de l’Homme quand elle s’oppose à l’extradition des membres de l’ETA par le gouvernement socialiste français vers l’Espagne.
Partisan de la première heure d’une évolution droitière, «blairiste» ou «clintonienne», du PS, il se distingue par ses appels à la refondation de ce parti
(et à son changement de nom) dans un rassemblement plus large incluant
des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, François Bayrou ou
Corinne Lepage. De fait, ses prises de position marquent une nette
rupture par rapport à l’orthodoxie socialiste : à la fois économiquement
libéral et politiquement autoritaire, il est par exemple hostile aux 35
heures qu’il souhaite « déverrouiller
» ainsi qu’au projet de dépénalisation de cannabis proposé par Daniel
Vaillant mais il est revanche favorable aux quotas d’immigration et à
l’amendement instituant le délit d’outrage au drapeau tricolore et à
l’hymne national, pour lequel il a voté en janvier 2003.
En dépit de son échec cuisant aux
primaires socialistes (5 % des voix), le futur occupant de la place
Beauvau a réussi «à se rendre indispensable» et à s’imposer dans
l’entourage du Président à force de calculs et d’omniprésence
médiatique. Sa quête incessante de popularité basée sur une
communication soignée n’est pas exempte d’erreurs grossières : son
acharnement médiatique contre Dieudonné lui fait perdre plusieurs points dans les sondages.
Serviteur zélé de l’oligarchie et du
mondialisme (favorable au contrôle par la Commission européenne des
budgets nationaux, il vote en février 2008 pour la réforme de la
constitution permettant la ratification du traité de Lisbonne), son ambition politique est servie par son appartenance au club Le Siècle
qui réunit les membres les plus puissants et influents de la classe
dirigeante française, choisis par cooptation : politiciens de droite et
de gauche, patrons des plus grandes entreprises françaises, journalistes
de premier plan dans les médias qui "font l’opinion", auxquels
s’ajoutent quelques universitaires.
Manuel Valls est un adepte du "Choc des
civilisations" et il a choisi son camp : Israël et ses vassaux
occidentaux. Pas une semaine ne se passe sans qu’il ne manifeste avec ferveur les liens qui l’unissent à l’État hébreu,
comme dernièrement à la à l’occasion du rassemblement organisé par le
CRIF en hommage aux victimes de Mohamed Mehra, dans lequel il assimile
antisionisme et antisémitisme et traîne dans la boue ceux qui osent
critiquer la politique de l’État hébreu. Ces prises de position font
écho à ses nombreuses professions de foi en faveur d’Israël, notamment à
celle prononcée sur Radio J
en novembre 2012, au moment même où l’armée israélienne déployait
l’opération Pilier de défense dans la bande de Gaza qui s’est soldée par
des centaines de morts et des milliers de blessés, côté palestinien.
Interrogé en 2011 sur sa participation à une réunion du Groupe de Bilderberg
deux ans plus tôt, il tente de minimiser le pouvoir de décision de ce
réseau d’influence qui réunit pèle-mêle leaders de la politique, de
l’économie, de la finance, des médias, des responsables de l’armée ou
des services secrets. Défense classique, il accuse ses interlocuteurs –
qui y voient le siège d’un gouvernement mondial occulte échappant à tout
contrôle démocratique – de complotisme et même de négationnisme.
Etrange raisonnement quand on sait que des décisions stratégiques
essentielles y sont prises, après discussions secrètes à huis clos,
engageant l’avenir économique, politique, social et démographique de la
planète, et conditionnant ensuite la politique d’institutions comme le
G8 ou les gouvernements nationaux. Comprenant que la domination se
nourrit de l’ignorance des dominés, Manuel Valls cherche à éradiquer
tout foyer de pensée critique.
Internet étant un espace privilégié de l’expression d’opinions
dissidentes mettant en cause le pouvoir des banques et de la finance
internationale sur la société, il était logique que Manuel Valls
s’attelle à y réduire la liberté de parole sous couvert de lutte contre
"l’antisémitisme" en intensifiant la surveillance des réseaux sociaux. Plutôt inquiétant, quand on sait qu’il assimile critique de la finance mondialisée et antisémitisme …
Manuel Valls incarne à lui seul la
soumission totale de la gauche à l’oligarchie financière mondialiste et
sioniste et son renoncement définitif à défendre les intérêts du monde
du travail. Son rejet de l’Islam, l’un des derniers remparts contre le Nouvel ordre mondial,
son soutien sans faille à Israël, son autoritarisme face à la
contestation dissidente montrent le vrai visage du PS : fort avec les
faibles, faible avec les forts, et la vraie nature du gouvernement : un
simple exécutant des basses oeuvres de la finance internationale.