La direction palestinienne a décidé de demander
l'adhésion à 15 agences et traités internationaux, à commencer par la
Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils, a annoncé
mardi le président Mahmoud Abbas dans une intervention télévisée.
Cette décision intervient peu après l'annonce d'un nouvel appel
d'offres par le gouvernement israélien pour plus de 700 logements dans
des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
"La direction palestinienne a approuvé à l'unanimité la décision
d'adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux, à commencer
par la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils", a
déclaré M. Abbas, qui a signé devant les caméras la demande d'adhésion à
ce texte.
Le député indépendant palestinien Moustapha Barghouthi, qui a
participé à une réunion de la direction palestinienne présidée par M.
Abbas, a affirmé à l'AFP que par cette décision "la direction
palestinienne avait repris la bataille aux Nations unies contre Israël".
Lors d'une précédente réunion lundi soir, la direction palestinienne
avait exigé des assurances du secrétaire d'État américain John Kerry, en
visite éclair dans la région, où il est censé revenir mercredi, sur la
libération par Israël d'un dernier groupe de prisonniers, qui était
prévue le 29 mars, sous peine de relancer ses démarches à l'ONU.
Un accord conclu sous l'égide de M. Kerry a permis la reprise en juillet pour neuf mois des négociations de paix.
En vertu de cet accord, la direction palestinienne a suspendu jusqu'à
la fin des pourparlers toute démarche d'adhésion aux quelque 63
organisations et conventions internationales auxquelles le statut d'Etat
observateur obtenu le 29 novembre 2012 à l'ONU lui donne accès.
En contrepartie, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104
prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993, dont les trois
premiers groupes ont été relâchés, mais pas le quatrième, prévu le 29
mars.
Les responsables palestiniens ont indiqué à maintes reprises leur
intérêt en particulier pour la Quatrième Convention de Genève, "en
raison de son applicabilité aux Territoires palestiniens comme
territoires occupés" et à la colonisation.