Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a appelé dimanche à
laisser une chance aux négociations sur le nucléaire iranien, assurant
toutefois qu'aucun accord ne serait conclu sans garanties sur la
sécurité d'Israël.
"Il est d'une importance critique de donner une chance de succès à des négociations" et "de réserver la force comme dernière option", a indiqué Lew, lors d'un discours qu'il devait prononcer lors de la conférence annuelle du principal groupe de pression américain pro-israélien AIPAC.
"Il est d'une importance critique de donner une chance de succès à des négociations" et "de réserver la force comme dernière option", a indiqué Lew, lors d'un discours qu'il devait prononcer lors de la conférence annuelle du principal groupe de pression américain pro-israélien AIPAC.
"Avant que nous acceptions un accord complet, l'Iran devra
fournir de véritables preuves que son programme nucléaire (...) est et
restera exclusivement pacifique. Cet accord ne sera acceptable que si
l'Iran ne peut pas menacer Israël, ou tout autre nation, avec une arme
nucléaire", a-t-il néanmoins assuré.
La conférence de l'AIPAC s'ouvrait dimanche et dure jusqu'à
mardi. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu y est attendu.
Ce dernier s'est récemment dit "inquiet" de la tournure des négociations
entre les grandes puissances et l'Iran, qui ont trouvé un accord de six
mois pour faire en partie revenir en arrière le programme nucléaire
iranien en échange d'un allégement limité des sanctions contre l'Iran.
"Cet allègement ne permettra pas à l'économie iranienne de se
remettre des profonds dommages économiques infligés par le programme de
sanctions", a assuré Lew dimanche.
Il a relevé que l'accord provisoire permettait à l'Iran d'accéder
à seulement 4,2 milliards de dollars sur un total d'une centaine de
milliards de dollars de fonds bloqués dans des banques étrangères, et
que les autres mesures, levant par exemple en partie des sanctions sur
les exportations de plastique et les importations de pièces automobiles,
"se montent à moins de 2 milliards de dollars".
"La vaste majorité de nos sanctions restent fermement en place", en
particulier les sanctions pétrolières et financières, et cela pousse
l'Iran à négocier, a-t-il fait valoir.
Dans ce contexte, "nous n'avons pas besoin de nouvelles sanctions
maintenant" et "décider de nouvelles sanctions maintenant pourrait
faire dérailler les négociations en cours", a-t-il averti.
En revanche, "si ces discussions échouent, nous serons les premiers à rechercher des sanctions encore plus dures".
Les Etats-Unis demandent d'Israël de cesser la liquidation de savants iraniens
Le journal américain Daily Mail a révélé que des responsables
américains ont demandé à Israël de cesser de viser les savants
nucléaires iraniens, le sollicitant de se concentrer sur le processus de
paix avec les Palestiniens.
Le Mossad israélien avait assassiné ces dernières années au moins
cinq savants iraniens à l’aide de voitures piégées dans une tentative
de bloquer le programme nucléaire de ce pays.